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Très convoitée par les syndicalistes
pour ce début 2022, la révision du point indiciaire doit encore attendre. C'est
le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, qui a mis fin au suspense autour de la
question, en annonçant lors d'une conférence de presse au Palais du
gouvernement, que le point indiciaire des salaires sera révisé à partir du
deuxième semestre 2022. Cela n'attendrait pas une loi de finances
complémentaire 2022, car si M. Benabderrahmane n'a
avancé aucune date précise à ce propos, il soulignera que la loi de finances
2022 prévoyait plusieurs mesures visant à améliorer le pouvoir d'achat des
citoyens et que le gouvernement avait introduit plusieurs mécanismes dans la
Loi de finances 2022 pour la révision du point indiciaire. Ce dernier mécanisme,
ordonné par le Président de la République au mois d'octobre dernier, devait
améliorer le pouvoir d'achat des citoyens, mais on se serait contenté
momentanément des nouvelles mesures, contenues dans la Loi de finances 2022,
qui garantissent l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens, notamment les
salariés, par l'allègement de la charge fiscale dans le cadre de la révision du
barème de l'impôt sur les salaires.
Et, inévitablement, l'occasion a été bonne pour démonter la thèse du dernier rapport de la Banque mondiale, qui a fait des prévisions sombres sur l'économie de l'Algérie. En sus des arguments techniques dont a fait état le Premier ministre, qui s'inscrivent en faux contre le rapport en question, dont le taux de croissance de l'économie nationale, qui était de 4,1% à fin 2021, une «amélioration constante» de la situation économique qui font de l'Algérie, « une exception dans la région, voire par rapport à certains grands pays », qui a su mobiliser les capacités de production nationale qui lui ont permis de « réduire ses importations et d'éviter de recourir à l'endettement extérieur ou à la planche à billet », d'autres considérations hors cadre technique ont accompagné son analyse de la situation de l'économie nationale. Soulignant dans ce contexte que le rapport de la Banque mondiale (BM) sur l'Algérie contrastait avec de récents rapports élaborés par cette même institution et d'autres institutions internationales, laissant entendre en filigrane que son contenu reste tendancieux. « Les faits sont là. Les institutions internationales ne doivent pas se contredire en l'espace d'un ou deux mois », souligne-t-il. C'est pourquoi, poursuit le Premier ministre, et pour « éviter toute sensibilité entre ces institutions et l'Algérie, nous avons appelé à des lectures minutieuses de l'état de l'économie algérienne ». Rappelant dans ce sens que l'Algérie est un « pays sans dette extérieure ». Également, pour M. Benabderrahmane, tout n'est pas noir dans le rapport en question, contrairement à ce qui a été présenté par certains médias, qui ont exagéré dans l'analyse de la teneur du rapport présenté comme un document uniquement négatif. Par ailleurs, M. Benabderrahmane a révélé que la facture des importations de l'Algérie s'est élevée à 33,8 milliards de dollars à la fin de la première semaine du mois de décembre, chose qui va « à contre courant des prévisions de certaines institutions internationales qui tablaient sur un montant de 50 milliards USD », a indiqué le Premier ministre. Notant dans ce sens que «la facture d'importation atteignait durant les années passées plus de 64 milliards USD, ce qui est une preuve de la corruption et du gaspillage qui prévalaient et qui se sont répercutés sur la balance commerciale et les réserves de change». Quant aux réserves de change, le Premier ministre a indiqué qu'en dépit des défis de 2020, nous avons pu reconstituer cette réserve. « Nous sommes maintenant à un niveau très satisfaisant au regard de la situation économique mondiale fragile, notamment en 2020, une année marquée par une récession de l'économie mondiale qui a impacté l'Algérie », a-t-il soutenu sur ce registre. Très optimiste sur l'avenir, le Premier ministre a affirmé que «la situation financière et économique s'améliore d'une manière plus que positive», et ce, grâce aux mesures prises par l'Etat, relevant qu'il s'agit d'autant de facteurs communs qui nous ont permis de réaliser un excédent dans la balance commerciale de l'ordre de 1,4 milliard USD au 30 novembre 2021. |