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" La confiance est comme
le ballon d'or, on la donne souvent à la personne qui la mérite. J'ai une
grande confiance dans le peuple. Si on lui dit la vérité, on peut compter sur
lui pour faire face à n'importe quelle crise nationale " Vieux Alioun Dihan
Il fut un temps où des ministres serpentaient les rues d'Alger sans garde rapprochée et s'attablaient à une terrasse de café en toute quiétude. Il fut un temps où le petit peuple se baignait en famille au Club des pins, à Moretti en famille. Le bonheur était à portée de main. La confiance régnait, le dinar algérien venait de naître, beau, innocent, sain, fragile, longtemps attendu, il avait du respect pour ses parents, il leur baisait la main, il était aux petits soins, heureux de voir le jour au milieu des siens et au service des siens, fier de rivaliser avec son frère ennemi, le franc français... A l'époque, l'argent n'était pas roi. L'or noir se vendait à deux dollars, le dinar algérien s'échangeait contre deux francs français. C'est l'indépendance. Le monde nous souriait, les anges nous saluaient. La vie était belle, l'air était pur, l'eau était limpide, les arbres poussèrent de nouveau, le rêve était permis, il n'avait pas besoin d'autorisation. Un demi-siècle après, le prix du brut grimpe à cent dollars, le dinar algérien a disparu de la circulation, la mauvaise monnaie chasse la bonne, le patriote se terre, le larron s'invite, les gens à principe coulent, les opportunistes flottent, le pouvoir se barricade, le peuple se meurt, le monde s'affole, le virus s'installe, les hôpitaux ferment, les médecins fuient, la mer les engloutit, le monde s'isole, la vie cesse, le cataclysme est imminent. Scénario catastrophe d'un film d'épouvante ou réalité amère d'une société en voie de perdre son âme. Il est vrai de dire que "l'amour de la paix n'a ni sens ni profondeur pour qui ignore l'épouvante de la guerre" comme il est juste de déclarer "quand l'injustice devient loi, la résistance est un devoir". Une heure de justice en terre chrétienne vaut mieux que mille ans de tyrannie en terre d'islam. La coexistence de la misère et de l'abondance devient chaque jour plus intolérante et l'on assiste à des pressions de plus en plus fortes à des revendications visant à une redistribution plus égalitaire des revenus. Des populations se sentant abandonnées à elles-mêmes, n'ont plus aucun intérêt à l'Etat. Le pouvoir ne leur apparaît plus légitime, il ne satisfait pas à leurs besoins. La promesse d'un développement égalitaire pour tous n'a pas été tenue parce que les ressources du pays ont été dilapidées dans des projets grandioses sans impact sur la création d'emplois productifs durables et sur le développement de l'économie. Nous avons le cerveau incrusté dans notre estomac et le cœur enfoui dans notre poche trouée. Avoir beaucoup de tout plus que le voisin est le critère dominant de la réussite sociale. Cela commence très tôt, par des mariages somptueux ostentatoires avec tintamarres et fanfaronnades, puis devenus jeunes parents, nous nous mettons à travailler à deux pour gagner plus d'argent, nous confions la garde et l'éducation de nos enfants en mal d'affection aux crèches qui poussent comme des champignons sauvages. Nous avons notre propre appartement, il ne nous suffit pas, nous voulons un autre pour le louer et avoir plus d'argent. Nous disposons d'une belle voiture familiale, comme nous n'avons pas le sens du partage, nous voulons une deuxième pour notre fille et une troisième pour notre fils. Devenus riches grâce aux " affaires ! ", nous bâtissons des " bidons-villas " à plusieurs étages dans les quartiers populaires que nous transformerons plus tard en bazars ou en entrepôts. Et cela ne s'arrêtera pas là. Sur conseils de nos proches, nous construisons des demeures royales, avec " jardins importés d'Andalousie " et de nombreux domestiques venus d'Afrique noire, dans des endroits réservés spéciaux très sécurisés avec des clôtures en béton, des caméras cachées de surveillance et des agents de sécurité tout autour. Nous avons peur de notre ombre. Qui oserait serpenter les rues d'Alger sans garde rapprochée ? Pourtant, nous poursuivons notre route vers plus de biens. Et avec tout cela, nous ne sommes jamais contents, nous voulons toujours plus. Nous achetons des résidences dans des quartiers huppés des grandes capitales étrangères que nous occuperons que rarement et généralement pour un court séjour. Cette course vers plus de richesses ne finira jamais. " Rien n'apaisera le ventre d'un fils d'Adam sauf la poussière de sa tombe " (hadith). Une fois que nous atteignons l'âge de la vieillesse, c'est au tour de nos enfants devenus adultes de nous envoyer à leur tour dans des maisons de retraite au moment où nous avons besoin d'aide pour aller aux toilettes. Des maisons de retraite ou hospices pour les initiés d'inspiration de la charité chrétienne, qui n'ont ni leurs moyens, ni leur organisation, ni leur personnel qualifié pour finir par devenir au début par un univers carcéral, ensuite un asile psychiatrie et enfin un mouroir. Des vieux, ces " déchets de l'humanité " qu'on est pressé de faire disparaître de la vue des vivants ; nous récoltons dans la vieillesse ce que nous avons semé dans notre jeunesse. Nous avons fait de notre progéniture des enfants rois, on ne doit pas s'étonner qu'ils deviennent des adultes tyrans ; la richesse ne nous épargne ni de la cruauté de nos enfants, ni de la maladie, ni de la vieillesse, ni de la mort. Malades et abandonnés par nos enfants, nous partons nous soigner dans les hôpitaux parisiens, recherchant la quiétude et finir nos jours dans les bras de notre mère patrie la France. Nos grands-parents ont participé à la libération de la France de l'occupation nazie ; nos parents l'ont aidé dans sa reconstruction ; nos enfants naturalisés sont installés durablement sur le sol français. Une fois décédés, de retour sur notre sol natal dans des cercueils plombés pour être enterrés selon le rite musulman dans un cimetière populaire par des gens que nous n'avons jamais côtoyés durant notre vie entière. Nous vivons à l'occidentale et nous sommes inhumés à l'orientale Une fois mis sous terre, nos enfants s'entretueront pour le partage de l'héritage tout en nous méprisant. Seule la mort arrête cette course infernale vers plus de richesse, plus de gloire, plus de plaisir. Nous cherchons en vain notre bonheur dans la possession des biens matériels. En vérité, ce n'est pas nous qui possédons les biens, ce sont les biens qui nous possèdent. Plus nous avons de biens, plus nous en voulons, moins nous avons de temps pour nous-mêmes. Le bonheur n'est pas dans la possession des biens mais dans la possession de soi. Jeunes, nous usons prématurément notre santé pour gagner plus d'argent, vieux nous dépensons cet argent pour retaper cette santé vacillante. Nous pouvons acheter des lunettes mais nous ne pouvons pas acheter la vue, nous pouvons nous offrir un lit luxueux mais nous ne pouvons pas acheter le sommeil, nous pouvons acheter du sexe mais nous ne pouvons pas acheter l'amour. Tout cela et infiniment plus est un don de Dieu et non un produit de l'homme. Il est vrai d'affirmer qu'un minimum de confort est nécessaire à l'exercice de la vertu comme il est juste de dire que l'extrême pauvreté comme l'extrême mènent vers l'impasse. La solution est dans le juste milieu. La tradition musulmane nous apprend que se lever le matin en bonne santé physique et mentale et disposer pour soi et sa famille de quoi se nourrir la journée vous donne le sentiment de posséder les biens de la planète tout entière. Evidemment, le contentement est une valeur qui a perdu ses lettres de noblesse par les temps qui courent. Dans ce monde, nous ne sommes qu'un numéro dans une course effrénée vers plus de richesses. La consommation devient ostentatoire, signe de distinction de classe, tous sont malades de l'argent, tous finalement regardent vers les revenus pétroliers et gaziers pour étancher cette soif. Longtemps sevrés par la colonisation, les Algériens mettent désormais les bouchées doubles. La richesse distribuée ne craint pas de se montrer au grand jour tandis que les inégalités sociales s'accroissent. La corruption et la mauvaise gestion des ressources conduisent la majorité de la population à un appauvrissement certain. La richesse facile semble être le chemin assuré vers l'échec des politiques menées à l'abri des baïonnettes. Un argent qui tue, qui achète, qui corrompt, qui pourrit, qui détruit y compris les consciences. Si l'on avait rêvé un jour de prendre à l'Occident la science et la technique en gardant son âme, il semble que l'on est en train de perdre son âme sans réussir à maîtriser cette science et cette technique. Malheureusement, les discours ont peu d'effet puisqu'on a pris l'habitude de consommer sans produire, de dépenser sans compter, de gérer sans rendre compte, de gouverner sans la participation pleine et entière des larges couches de la population. Le boom pétrolier qu'a connu l'Algérie illustre parfaitement la cohabitation entre la permanence d'une misère morale endémique et l'existence de ressources financières abondantes. Le prix élevé du pétrole a structurellement pour effet pervers de perpétuer à l'infini le système mis en place. Dès qu'il y a une baisse de prix, le régime se met à vaciller et les hommes à paniquer. Un système gouverné par des élites occupées à leur plan de carrière artificiellement prospère et " tant va la cruche qu'à la fin elle se casse ". Un système opaque, injuste et improductif qui n'a de compte à rendre à personne même pas à lui-même. Il est comme sur bicyclette, s'il arrête de pédaler, il tombe. Un système que les élites n'arrivent pas à le maintenir en érection malgré tous les efforts d'imagination déployés. Un système conçu à l'ombre de la guerre de libération et mis en pratique par les hommes sortis de l'ombre pour faire de l'ombre au développement et à la démocratie. Un système qui a l'art et la manière de faire marcher les chiens debout et les hommes à quatre pattes. Evidemment, quand les chiens s'attablent autour d'un méchoui, les hommes n'ont même pas droit aux os (les os servant à aiguiser les dents). Un chien reste un chien même avec une queue en or. Mais au fait, ce méchoui : est-ce de l'agneau ou... du marcassin ? Qu'importe, dirons certains, l'essentiel est " faites-nous vivre aujourd'hui et jetez-nous dans l'enfer demain " et la réponse ne s'est pas fait attendre, c'est d'injecter massivement et à forte dose de l'argent facile à travers des réseaux occultes et mouvants gangrénant l'ensemble du corps social même dans ses compartiments les plus reculés. Peut-il en être autrement ? Evidemment non, personne n'a intérêt à mordre la main qui le nourrit même si elle est pourrie ? C'est pourquoi, la main qui " donne !!! " est toujours supérieure à celle qui reçoit, c'est donc elle qui dirige. Grâce au pétrole, l'argent facile coule à flots, les hommes ne sont pour rien dans cette abondance, à la fois illusoire et éphémère. De nos jours, le diable est devenu plus percutant que par le passé, il ne tente plus les hommes par la pauvreté mais par la richesse. C'est la course à la richesse matérielle jusqu'à ce que l'on " visite la tombe ". C'est l'ère de la démesure et le début de la démence. Le monde d'aujourd'hui souffre d'une terrible maladie. Une maladie qui détruit l'humanité ; c'est la recherche effrénée de plus richesses que ce soit au niveau individuel, familial ou sociétal parce que nous pensons qu'avec de l'argent, nous pouvons acheter tout ce que nous désirons c'est-à-dire accéder à la société de consommation, au rêve américain. Une société hyper-médiatisée qui traite les êtres humains non plus comme des êtres humains mais comme des objets ou comme des marchandises que l'on peut posséder avec quelques billets de banque. L'adoration de l'argent c'est la religion la plus répandue, elle prospère sous tous les cieux et à travers toute la planète. Elle concerne toute l'humanité. Toutes les religions sont confrontées à ce problème (christianisme, judaïsme, islam, indouisme, bouddhisme, satanisme, athéisme). Elle touche le plus jeune qui s'identifie à la marque de la chaussure qu'il porte au vieux qui désire rajeunir grâce aux médicaments qu'il achète et à la chirurgie esthétique qu'il s'inflige. Même la mort a été médicalisée par l'argent. La publicité à travers les moyens de communication (télévision, téléphone, radio, internet, etc.) nous bombarde vingt-quatre sur vingt-quatre, trente jours sur trente, achetez ceci, mangez cela et vous serez heureux. Le bonheur est à portée de votre portemonnaie. Devant ce matraquage des cerveaux et face à l'emprise de l'argent sur les individus et sur la société, la religion est devenue vide, ou tout au plus un rituel et du folklore ; nous disons des mots que nous ne comprenons pas le sens profond, nous faisons des mouvements sans savoir dans quel but ils sont tendus, nous suivons le mouvement d'ensemble, tandis que le corps s'incline au regard des autres, le cœur caché reste droit et l'esprit versatile vagabonde dans ce bas monde. Plus nous avons de l'argent et plus nous en voulons. L'Algérie est le pays des tentations. Nous suivons sans le savoir les pas de Satan ; il est un bon conseiller pour nous. C'est un grand séducteur et un grand manipulateur, il inverse les valeurs, enjolive nos actions et prend possession de nos âmes crédules. Satan a plus de pouvoir sur l'homme lorsqu'il a le ventre plein et la poche qui déborde de monnaie. On peut se demander si l'adoration de l'argent n'est pas une forme d'idolâtrie car l'argent de Dieu ne se compte avec les doigts. Lors d'une rencontre fortuite un musulman indonésien aurait dit à un milliardaire américain : " vous avez tout (l'argent, le pouvoir, la gloire, les femmes) mais il vous manque une chose Dieu, mais j'ai Dieu et il ne me manque rien ". Après cela, on peut se demander : qui crée l'argent dans ce monde ? Avec quelle monnaie, nous marchandons, nous évaluons nos biens ? Nous exportons les richesses que Dieu a mises dans notre sous-sol saharien ? En échange de quoi : nous importons notre nourriture, nos médicaments, nos vêtements, nos armes ? Où plaçons-nous notre surplus de monnaie ? Chez le Trésor américain sans intérêt ? Le sous-sol saharien n'aurait-il pas été la meilleure banque pour préserver l'intérêt des générations futures sachant que les hydrocarbures sont l'oxygène de l'économie mondiale dominante ? Avec quelle monnaie nous comptons, nous payons, nous épargnons, nous thésaurisons. Cette monnaie est-elle fiable ? Ne dit-on pas que " La mauvaise monnaie chasse la bonne " : la monnaie d'appoint a disparu des caisses des commerçants, le papier monnaie s'est dégradé à tel point que le billet de 200 dinars s'est transformé en papier hygiénique, le chèque ne trouve pas preneur, les billets de banque, entassés dans des sacs poubelle, passent de mains en mains à une vitesse vertigineuse. Ailleurs, la richesse est créée. En Algérie, elle est imprimée. Sur le plan international, en quelques décennies, l'économie mondiale est passée de l'étalon-or à l'étalon-dollar, de la monnaie fiduciaire à la monnaie virtuelle, de l'hégémonie à la manipulation. La richesse du pays n'est plus qu'une question de chiffres. Des chiffres qui voilent la vérité, à savoir, le pillage de cette richesse providentielle vitale, que Dieu a mise dans notre sous-sol saharien, contre des chiffres produits par des machines électroniques où tout nous échappe ; nous sommes à la merci d'un moindre clic. Qui contrôle la production des hydrocarbures en Algérie ? Evidemment dirons les économistes : la demande mondiale et non les besoins du pays. C'est cela, l'économie de marché : un marché de dupes. Sécurité de garder le pouvoir contre le monopole des Américains sur le pétrole. Faut-il se rabaisser pour ramasser l'argent ou élever son âme pour atteindre l'éternité ? Sur le plan politique, les pétromonarchies arabes sont les meilleurs protecteurs et les plus fidèles alliés des intérêts occidentaux en perte de vitesse face à la montée en puissance des pays émergents (Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud). La corruption des mœurs. C'est-à-dire le pouvoir qu'une élite dirigeante s'acquiert sur un peuple au moyen de sa corruption morale ne peut être que d'inspiration satanique Ce troisième millénaire sera-t-il marqué par la domination de la spiritualité sur la temporalité ? Un monde de fraternité et de solidarité ou un monde de destruction massive ? L'humanité entre dans une phase la plus inattendue de son histoire où l'homme méprise le bien et encourage le mal. Que de questions mais peu de réponses pour une société sans élite ou une élite sans dignité vieillissante vivant sur son passé glorieux et ignorant les enjeux du futur, en mal de reconnaissance sociale, imprégnée d'une culture apparente et de bas étage, nourrie au biberon " pétrolier " et non au sein maternel, qu'elle soit d'inspiration occidentale ou orientale, qu'elle soit au pouvoir ou dans l'opposition, les deux sont déconnectées des besoins réels de leur société, agissent le plus souvent comme sous-traitants des pouvoirs en place en s'inspirant des théories venues d'ailleurs notamment de l'Occident qui veut que le monde arabe soit à son image et en même temps qui lui soit profitable. La religion nous centre sur nos devoirs, la démocratie sur nos droits. Sans le pétrole et le gaz, l'Algérie sera-t-elle une tombe à ciel ouvert sous un soleil de plomb ? Pauvre pays, survivra-t-il à un éventuel sevrage pétrolier ou gazier ? La recherche et l'exploitation du gaz de schiste va-t-elle forcer le destin ? Un destin qui échappe à la volonté des hommes. Les hommes sont mortels. L'homme le plus intelligent est celui qui pense le plus souvent à la mort. La mort est une lanterne qui nous éclaire sur le chemin de la vie. La vie d'ici-bas est un rêve et la mort est un réveil brutal et définitif. Un réveil qui peut se transformer dans l'au-delà en un cauchemar ininterrompu. Nous n'emportons pas avec nous les richesses acquises mais les crimes commis pour les acquérir. Nous pouvons faire taire notre conscience, nous pouvons échapper au filet de la loi, mais nous ne pouvons pas éviter le châtiment divin. La richesse matérielle extérieure nous aveugle, la richesse spirituelle intérieure nous échappe. Nous avons des yeux mais nous ne voyons pas ; nous avons des oreilles mais nous n'entendons pas ; nous avons un cerveau mais nous nous n'en servons pas, nous avons un cœur mais nous ne ressentons plus rien ; nous disposons d'une carte mais nous ne la consultons pas, nous avons un guide mais nous ne le suivons pas. Nous fuyons la vérité et nous nous précipitons vers le mensonge. En Algérie, tout le monde à tendance à mentir ; on se demande où est la vérité. " Si la vérité était une femme, les Algériens la préfèreraient habillée que nue. Habillée, elle les rassure, elle ne peut être que leur mère, leur sœur ou leur fille ; nue, elle leur fait peur, elle révèle leur impuissance, elle ne peut être que leur épouse ". Il y a un âge dans la vie d'un homme où l'on est pratiquement plus près du grand trou que du petit trou. Il est temps de nous ressaisir avant que nous " visitions les tombes ". Le temps qui nous reste est plus précieux que l'argent qu'on amasse. Le temps est une création de Dieu, l'argent est un produit de l'homme. L'argent dépensé se renouvelle ; le temps écoulé est irrécupérable. " Le temps ne pardonne jamais les choses qui se font sans lui ". L'horloge tourne, les billets s'entassent, notre corps dépérit, notre vue baisse, notre cerveau ralentit, le cœur palpite, l'âme s'agite, la mort est proche. L'ange de la mort frappe à la porte, il est trop tard. " Mourir c'est naître dans l'au-delà ". La peur de la mort, c'est la crainte de rendre des comptes de ses actes à son créateur. Tout ce qui a été semé dans la vie d'ici-bas sera récolté dans la vie future. Deux demeures éternelles nous attendent après la mort : le paradis ou l'enfer. Ce qui a été semé dans la vie d'ici-bas sera récolté dans l'au-delà. L'âme est éternelle. Le jeûne est la nourriture de l'âme ; la prière, la communion avec l'âme, la maladie, une épreuve pour l'âme : le Coran, une source intarissable de savoir. L'âge d'or de la civilisation musulmane était l'âge où les dirigeants arabes ne régnaient pas sur leurs peuples mais les guidaient. Ils avaient du savoir, à présent ils ont de l'avoir. Un avoir qui les dépossède de leur propre âme... *Dr |