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Combien même il y a un fort et
un faible, les deux disposent d'une force qui risque de faire une hécatombe
pour les deux camps. Et certainement beaucoup plus pour le plus faible. Et
toutes les guerres, plus ou moins, se ressemblent. Il y a toujours un fort et
un faible. Et qu'il s'agit d'un combat d'individus, de communautés ou de
nations, c'est toujours un conflit entre un fort et un faible. Évidemment qu'il
faut relativiser selon le contexte. Généralement selon les forces en présence,
5 cas peuvent être retenus. Le premier quand le fort a vite raison du faible.
Le conflit se termine par la victoire du Fort. Combien de pays ont vaincu et
occupé d'autres pays voire même les coloniser. Le deuxième cas, quand le fort
se bat avec un faible mais plus retors, plus résistant. Là encore, le fort
remporte la victoire, mais il la remporte difficilement. Des soulèvements, par
exemple, de peuples colonisés, l'Algérie contre la France, le Maroc contre
l'Espagne ont vécu ces soulèvements puis ils ont été réprimés par ces
puissances qui se sont coalisées. Le troisième cas, quand le fort se bat avec
un faible plus retors, encore plus résistant. Par son évolution, sa résistance,
il fatigue le fort tel que celui-ci perd et soit obligé de se retirer.
L'exemple de la guerre que les États-Unis ont menée au Vietnam, en Irak. L'ex-URSS
en Afghanistan. La France en Algérie. Le quatrième exemple est lorsque un fort
et un faible signent un armistice, les deux ne peuvent aller loin, ils sont
obligés d'arrêter la guerre parce que le faible a été aidé par une puissance ou
des puissances arrivées à leurs limites et le fort aussi. C'est le cas de la
Corée du Nord avec les États-Unis, lorsqu'ils ont signé l'armistice le 27
juillet 1953. Si les régimes politiques sont différents, il ne va pas y avoir
de paix parce que les enjeux idéologiques et économiques sont opposés. Par
conséquent, puisqu'il n'y a pas de paix véritable et définitive qui met fin à
la guerre, l'armistice ne fait que différer la guerre et la solution du
problème. Le cinquième cas, c'est ce qui se passe, aujourd'hui. Le faible devient
aussi dangereux que le fort. En effet, avant ce cas, le fort quand il n'arrive
pas à battre le faible, se retire simplement et met le faible sous embargo, par
exemple. C'est ce qui s'est passé pour la Corée du Nord, à la fin de la guerre
en 1953. La Corée du Nord a subi 47 ans d'embargo, qui ne fut levé qu'en 2000.
C'est qui s'est passé, aussi, pour l'Irak en 1991, qui a subi 12 années
d'embargo. Mais le faible quand il s'arme de l'arme absolue et peut frapper le
fort dans son territoire, même change, dès lors le rapport de force. Le fort ne
peut plus se targuer d'être le fort qu'il était avant puisque le faible peut
aussi le détruire. Certes pas, totalement, mais suffisamment au point qu'il
change complètement la stratégie défensive et offensive du fort. Une situation
complètement nouvelle et qui n'a jamais été vécue. C'est ce qui se passe
aujourd'hui. Sauf qu'aujourd'hui, avec les armes absolues, la guerre peut être
apocalyptique. On ne peut même pas dire que le fort vaincra le faible ou le
faible vaincra le fort. Les conséquences seront tellement apocalyptiques qu'il
sera difficile de parler de victoire. Et c'est ce qui explique dans la « guerre
des mots » qu'il faudrait plutôt dire la « guerre des peurs », ce serait plus
juste. Quand Donald Trump menace de « détruire
totalement» la Corée du Nord, il considère sa menace comme représailles à une
attaque nord-coréenne contre un point de son territoire ou de ses alliés. Ou
encore quand Donald Trump dit qu'il a un « plus gros
et plus puissant » bouton nucléaire que Kim Jong-un. Par ce gros bouton
nucléaire, il reconnaît implicitement la puissance apocalyptique de son
adversaire. De même les menaces verbales de Kim Jong-un de « réduire en cendres
» l'Amérique. Une guerre de mots qui travestit en fait une « guerre de peur
inconsciente des deux camps ». Et c'est dans cette hystérie de peur d'une
guerre apocalyptique que l'Amérique et l'Asie risquent d'être entraînées. Les systèmes idéologiques étant,
fondamentalement, opposés, on peut dire qu'il n'y a pas d'espoir pour une issue
pacifique du conflit. Tout semble indiquer qu'une guerre et vraisemblablement
nucléaire, attend l'Asie du Nord-Est. Et le destin des Etats-Unis, en tant que
superpuissance va se jouer en Asie. Et si une guerre se déclare, c'est quatre pays
qui seront touchés, la Corée du Nord, la Corée du Sud, les États-Unis et le
Japon. Et des destructions effroyables et inimaginables.
Le Message du Nouvel An de Kim Jong-un. La difficile compréhension de la marche du monde Mais cependant le temps est compté, la situation ne peut demeurer en l'Etat. D'autant plus que le discours du président nord-coréen est très clair dans la situation à venir. Que retient-on de ce discours ? (12) « Je tiens à adresser mes vœux de bonne année aux compatriotes du Sud et de la diaspora qui luttent pour la réunification du pays, de même qu'aux peuples progressistes et amis du monde entier qui se sont prononcés contre la guerre d'agression et ont manifesté une ferme solidarité avec notre juste cause. » Dès le début du discours, le président nord-coréen prend à témoin les peuples progressistes de « notre cause juste ». Ce qui donne un sens au discours. Ensuite, il enchaîne avec un ton on ne peut plus dissuasif, voire même menaçant. « Notre force nucléaire nationale est en mesure de faire face à toute forme de menace nucléaire des Etats-Unis et constitue une dissuasion efficace contre leurs aventures inconsidérées. Les Etats-Unis ne peuvent provoquer une guerre contre moi et notre Etat. Tout le territoire métropolitain des Etats-Unis est à la portée de notre frappe nucléaire, et le bouton de lancement des armes nucléaires se trouve sur mon bureau. C'est la réalité, et non une menace, il faut s'en rendre bien compte. » Pour la Corée du Sud, après une année de rhétorique enflammée et de tensions croissantes sur le programme nucléaire et balistique, il offre une branche d'olivier à la Corée du Sud, disant qu'il était ouvert au dialogue. Il plaide pour des tensions militaires plus faibles dans la péninsule coréenne et améliorer les relations avec le Sud. « L'amélioration des rapports Nord-Sud est une affaire d'intérêt primordial, car tous les Coréens la souhaitent, et non seulement les autorités, et c'est une affaire importante que toute la nation doit conjuguer ses efforts pour résoudre. Le Nord et le Sud doivent procéder largement à des contacts, à des voyages, à la collaboration et à des échanges pour dissiper leurs malentendus et leur méfiance et s'acquitter de leurs responsabilités et de leur rôle de protagonistes de la réunification. [...] Il ne faut plus que le Nord et le Sud se contentent de définir leurs positions en tournant le dos l'un à l'autre, il est temps qu'ils s'assoient, tête à tête, et délibèrent sérieusement, entre Coréens, du problème d'amélioration des rapports Nord-Sud et en ouvrent courageusement une issue. » Le leader suprême indique qu'il envisage d'envoyer une délégation aux Jeux olympiques d'hiver qui s'ouvrent en février en Corée du Sud. « Quant aux Jeux olympiques d'hiver qui vont s'ouvrir sous peu en Corée du Sud, ils seront une belle occasion de manifester le prestige de la nation, et nous souhaitons sincèrement qu'ils soient inaugurés fructueusement. De ce point de vue, nous avons l'intention de prendre les mesures nécessaires, y compris l'envoi d'une délégation, et dans cette perspective, les autorités du Nord et du Sud pourraient éventuellement se rencontrer d'urgence. Il est naturel de se féliciter de l'événement heureux des compatriotes et de s'entraider. » Sur le plan des relations internationales, il fait état de son statut de puissance nucléaire, mais il avertit qu'il n'emploiera l'arme nucléaire contre aucun pays sauf à ceux qui chercheraient à porter atteinte à l'État. « Notre pays, puissance nucléaire éprise de paix et consciente de ses responsabilités, n'emploiera pas l'arme nucléaire et ne menacera aucun pays ni aucune région avec celle-ci, tant que les forces hostiles d'agression ne porteront pas atteinte à la souveraineté et aux intérêts de notre Etat. Par contre, il ripostera, catégoriquement, à tout acte de nature à saper la paix et la sécurité de la péninsule coréenne. » (12) Que peut-on dire du discours du leader suprême qui déteste les USA ? Le premier point est qu'il n'a plus rien à démonter, il a la bombe H et les vecteurs qui touchent n'importe quel point du territoire américain. Et cela s'entend par « tout le territoire métropolitain », on doit comprendre New York, Los Angeles, Chicago... et surtout Washington où se trouvent la Maison-Blanche, la Banque centrale américaine, et les sièges du FMI et de la Banque mondiale. Ce qui signifie que les États-Unis vont vivre avec cette épée de Damoclès « nucléaire » qu'est la Corée du Nord. Le deuxième point concerne le pourquoi de la volte-face du Numéro 1 nord-coréen et cette branche d'olivier inattendue qu'il présente à la Corée du Sud. Évidemment, on peut penser que ce sont les sanctions draconiennes du Conseil de Sécurité sous l'impulsion des États-Unis qui ont fait leur effet. D'emblée, on peut dire que ce huitième train de sanctions n'influera en rien à la position nord-coréenne sur le plan nucléaire et balistique, parce que celui-ci constitue le bouclier du régime politique nord-coréen. Aussi peut-on dire qu'on a beau détenir des armes effroyables qui peuvent faire volatiliser des villes entières avec des millions de personnes de tués en quelques secondes, on peut être fou de penser à les utiliser, mais on ne peut pas être plus fou que le fou. Parce que le vrai fou ne pense pas qu'il est fou, il est simplement fou. Mais le fou qui pense les utiliser n'est pas fou parce qu'il sait que lui aussi va se faire volatiliser. Et la palme à cette volte-face nord-coréenne revient à la détermination américaine qui a envoyé des bombardiers au-dessus de la Corée du Nord. Aussi lit-on dans une Newsletter de la chaîne France 2 : « Des chasseurs et des bombardiers américains longeant les côtes nord-coréennes. Ce sont probablement les mêmes avions filmés ici il y a moins d'une semaine lors d'exercices de défense avec la Corée du Sud. Ce survol a été annoncé par le Pentagone quelques heures après une nouvelle déclaration très menaçante de Donald Trump envers Kim Jong-un. «On va s'occuper de lui, les gars» Il est peut-être intelligent, il est peut-être fin stratège et il est peut-être complètement fou. Mais vous savez quoi, peu importe ce qu'il est, on va s'occuper de lui, les gars, croyez-moi », a déclaré le président des États-Unis. Kim Jong-Un multiplie depuis des mois provocations verbales envers les États-Unis et démonstrations de force avec des tirs de missile de longue portée et des essais nucléaires souterrains. » (13) La palme revient aussi à Donald Trump qui, devant quelque 130 chefs d'État et de gouvernement, a tout d'abord dénoncé les «États voyous», qui sont selon lui une menace pour le monde, et affirmé que l'armée américaine allait devenir «plus forte que jamais». Dans son allocution de 45 minutes, le président américain s'en est ensuite fermement pris au régime de Pyongyang, le qualifiant de «régime vicieux». Il l'a menacé de «détruire totalement» la Corée du Nord en cas d'attaque. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, cet «homme-fusée», est embarqué dans «une mission-suicide», a-t-il lancé. «Les États-Unis sont prêts, disposés et en mesure» de répondre militairement à Pyongyang, «mais espérons que cela ne sera pas nécessaire», a-t-il poursuivi.» (14) La réponse nord-coréenne ne s'est pas fait attendre. Le communiqué du 22 septembre 2017, rendu public par la présidence du gouvernement à Pyongyang, et relayé par l'agence centrale nord-coréenne rapporte que le président de la Corée du Nord, Kim Jong-Un a promis de faire payer à son homologue américain un prix cher à cause de ses dernières déclarations concernant Pyongyang, le qualifiant de « fou vieillard ». Sans penser un instant qu'en qualifiant Donald Trump de « vieillard fou », le président nord-coréen projette sa propre peur, sa propre folie, dans cette guerre des mots. Et tout être humain, s'il est un tant soit peu conscient de son acte d'utiliser ses armes effroyables, ou que son adversaire veut les utiliser contre lui et qui peuvent tuer des millions d'êtres, peut prendre conscient de sa folie ou de la folie de son adversaire. Et on remarque que tant Donald Trump utilise la rhétorique de fou : « il est peut-être complètement fou », que Kim Jong-Un utilise le même mot : « vieillard fou ». Les deux présidents sont conscients de ce qu'est « utiliser la folie nucléaire ». Tout ce qu'on peut dire, donc, est que la détermination américaine, à la fois par les déclarations du président américain, dans son allocution à l'ONU, menaçant de « destruction totale » la Corée du Nord, en cas d'attaque et par le survol par des bombardiers américains, longeant les frontières les côtes nord-coréennes, ont pour ainsi dire été autant d'adrénaline pour réveiller le leader nord-coréen du danger auquel, inconsciemment, il allait exposer le peuple coréen et américain. Et aussi en passant, une adrénaline pour les puissances nucléaires qui soutiennent la Corée du Nord. Car il faut être sincère avec soi et avec le monde, si l'on veut être crédible ne serait-ce que pour soi, sans la Russie et la Chine, la Corée du Nord ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui. Mais ce contexte est une autre affaire. Aussi, peut-on dire qu'en cas d'un dérapage, cela finirait par une guerre effroyable et probablement apocalyptique pour tous, la Corée du Nord probablement en paiera le prix le plus lourd. Ce qui explique les cris du Numéro 1 nord-coréen : « «Tant que Trump a nié mon existence et celle de mon Etat de la carte du monde, et a annoncé le début d'une guerre horrible disant qu'il détruira notre République, nous allons étudier plus profondément des mesures urgentes adéquates pour répondre à son comportement », a ajouté Jong-Un. Le président nord-coréen a considéré que «Trump conduit le monde vers un chaos sans précédent, et qu'il n'est pas qualifié pour être un leader politique», le désignant comme « homme de gangs qui joue avec du feu ». » (15) Et c'est ce qui explique cette prise de conscience nord-coréenne et le rameau d'olivier que le président nord-coréen a présenté à la Corée du Sud et une mise en garde pour les États-Unis. Mais, on peut dire que c'est très positif pour l'humanité jusqu'à fin février 2018. Mais après ? C'est là toute la problématique. Un autre point important à souligner dans cette crise nucléaire. Le président nord-coréen, dès les premiers mots de son discours (13), prend les peuples progressistes pour témoins de la cause juste de la nation nord-coréenne. Mais qu'entend-on par peuples progressistes ? N'est-ce pas des peuples qui ont un archétype, un idéal de base qui est l'aspiration au progrès politique, économique, social. Qui rejettent la domination, la violence et cherchent la liberté qui fait épanouir les peuples, qui contribuent à leur créativité, à leur mieux-vivre. Les grandes tendances d'un peuple progressiste sont ces valeurs, et bien-sûr au centre la démocratie qui est synonyme de liberté citoyenne, politique. Or, qui cherche à « fuir » leurs pays ? Les Nord-coréens ou les Sud-coréens ? N'est-ce pas les Nord-coréens qui, au péril de leur vie, fuient leur pays pour aller en Corée du Sud. Qui a démis un président dans la péninsule coréenne pour corruption ? Le peuple nord-coréen ou le peuple sud-coréen ? Par exemple, l'ex-présidente sud-coréenne Park Geun-Hye qui a été destituée de sa fonction présidentielle et arrêtée le 10 mars 2017. Elle a été ensuite placée en détention dans le cadre d'un scandale de corruption. Si cela arrive en Corée du Sud, cela n'arrive pas en Corée du Nord où le système politique est verrouillé. Dès lors où est la cause juste ? Est-elle du côté de la Corée du Sud ? Ou de la Corée du Nord où tout est « fermé » ? Le peuple nord-coréen n'existe que par son régime, on parle pour lui. Oui, il y a cette impression que la cause juste n'est pas du côté nord-coréen mais du côté sud-coréen. Et plus important, le système politique de la Corée du Sud qui est démocratique et qui est un exemple de liberté au point qu'il a pu destituer ses dirigeants, qui se croyaient intouchables parce qu'ils occupaient des postes suprêmes, pour corruption ou pour faute non citoyenne. Forcément ce qui devient un idéal pour les peuples devient un « danger » pour les peuples voisins, en l'occurrence la Corée du Nord. Et par conséquent un danger pour les nomenklaturas des systèmes politiques qui se cramponnent au pouvoir. Et tous les moyens sont bons pour rester au pouvoir, y compris ce prétexte d'être menacé par le tyran américain, et s'armer si besoin d'armements nucléaires précisément pour s'assurer l'immunité du système. Cependant, si se maintenir au pouvoir en Corée du Nord ne peut être une cause juste que si elle est cautionnée par tout le peuple nord-coréen, en toute liberté, ce qui n'est pas le cas, il demeure que le président nord-coréen a tout à fait raison en employant l'archétype, la « cause juste », non pour ce qu'il est et le système pour son peuple mais pour l'arrogance et le leadership américain sur la paix du monde. La cause qu'il invoque est juste parce qu'elle répond aux souffrances des peuples. Qui a commis le plus de crimes dans le monde par les guerres ? Qui a tué autant d'êtres humains de par le monde ? Deux bombes nucléaires larguées sur Hiroshima et Nagasaki ! 3 millions d'êtres humains tués en Corée ! 3 ou 4 millions au Vietnam ! 3 ou 4 millions dans le monde arabo-musulman ! Les guerres que l'Amérique a fomentées partout dans les continents ! Et c'est ainsi que l'on doit comprendre la « cause juste » et la « cause injuste ». Et surtout se dire que tout ce qui est doit être, est nécessaire. Une cause juste est juste et une cause même injuste peut être juste puisque non seulement elle est nécessaire parce qu'« elle doit être et elle est, elle existe et l'humain que nous sommes n'y peut rien ». Et aussi parce qu'elle a une « raison » pour qu'elle existe sinon elle n'aurait pu exister. « Tout ce qui existe est rationnel. » On peut même dire qu'il y a une rétribution dans tout ce que l'homme fait, ce que Hegel appelle le « Tribunal de l'histoire ». Ce serait trop facile aux méfaits de l'homme si une « Raison dans l'Histoire » n'ordonnait pas le monde. Et cela va au-delà du conflit qui oppose les États-Unis et ses alliés à la Corée du Nord, un pays ermite, dernier vestige stalinien de la planète. Et c'est en rapport avec l'ordre herméneutique du monde, ou plus simplement la difficile compréhension du monde. Mais par difficile, on entend que cet ordre herméneutique est accessible pour peu qu'on entre dans les vraies causes, qui sont aussi les vrais enjeux qui divisent les puissances. Cette troisième partie se termine. L'auteur tient à souligner que des forces souterraines qui ne sont pas visibles demeurent essentielles, dans la compréhension des enjeux qui divisent les grandes puissances. Cependant, combien même qu'ils vont en se compliquant, et comme cela a déjà été conclu dans la deuxième partie (16), l'Amérique, paradoxalement, aura à jouer un rôle positif majeur à la fois dans l'équilibre de puissance mondial et dans la limitation de la détérioration de la paix, sur le plan nucléaire dans le monde. Certes avec un prix à payer. Ce qui est en train de ressortir dans les frictions sur le plan géostratégique, aujourd'hui, entre les puissances nucléaires. *Chercheur spécialisé en Economie mondiale, Relations internationales et Prospective.Officier supérieur de l'ANP/FN en retraite Notes : 12. « Message du Nouvel An », par Kim Jong Un. Le 01 janvier 2018 http://naenara.com.kp/fr/news/?22+3432 13. « Des bombardiers américains au-dessus de la Corée du Nord », par France 2 Info. Le 23 septembre 2017 https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/des-bombardiers-americains-au-dessus-de-la-coree-du-nord 14. « À l'ONU, Trump promet de « détruire entièrement » la Corée du Nord si elle persiste », par France 24. Le 19 septembre 2017 http://www.france24.com/fr/20170919-direct-premier-discours-attendu-donald-trump-emmanuel-macron-tribune-onu 15. « Le président nord-coréen traite Trump de «Fou vieillard » », par TRT Français. Le 22 septembre 2017 http://www.trt.net.tr/francais/afrique-asie/2017/09/22/le-president-nord-coreen-traite-trump-de-fou-vieillard 16. « La Cause Juste et la Cause injuste dans la prolifération nucléaire. L'inconscience des États-Unis en tant que premier agent proliférateur », par Medjdoub hamed. Le 26 décembre 2017 |