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Le cours du Brent a été coté
en début d'aprèsmidi (13h30) du 12 janvier 2018 à
68,83 dollars et le Wit à 63,23 dollars. L'Algérie, dont le quota OPEP est de
1,2 millions de barils jour -dont il faut soustraire les 50.000 barils de
Réduction-, doit être surtout attentive au cours du gaz qui représente plus de
33% des recettes de Sonatrach et dont les contrats à
moyen et long terme expirent, dans leur majorité, entre 2018/2019 (1).
- La première raison est que le monde est en période d'hiver avec un froid inégalé. - La deuxième raison, comme vient de le souligner le rapport de janvier 2018 de la Banque mondiale, est une reprise de la croissance pour 2018, mais avec une prévision de ralentissent pour 2019 sans réformes de l'économie mondiale, en Europe, USA et notamment de la Chine et de l'Inde, mais devant être attentif aux mutations du mode de croissance. Pour le cas de l'Algérie c'est la décision du gouvernement de relancer la dépense publique, notamment dans le BTPH ?infrastructures, qui a fait que la BM a révisé à la hausse le taux de croissance de l'Algérie, donc une action conjoncturelle en fonction des recettes de Sonatrach et de la maîtrise ou pas du financement non conventionnel. - La troisième raison est le respect, globalement, du quota des membres de l'OPEP décidé en décembre 2016 à Vienne avec des perspectives de reconduction de l'accord, notamment de l'Arabie saoudite qui représente 33% du quota OPEP, l'OPEP dans sa totalité représentant 33% de la commercialisation mondiale, 67% de faisant hors OPEP. -La quatrième raison est l'entente hors OPEP entre l'Arabie saoudite et la Russie, ces deux pays produisant plus de 10 millions de baril jour. -La cinquième raison est la situation politique en Arabie saoudite, les Bourses ne voyant pas encore clair dans l'action du prince héritier dans sa lutte contre la corruption, avec la crainte de tensions politiques internes. -La sixième raison est la vente de 5% d'actions d'une partie de la grande société ARAMCO, afin de maintenir l'action à un niveau élevé. L'Arabie saoudite a modifié le statut de sa compagnie pétrolière publique Saudi Aramco en société par actions, un pas important en vue de son introduction en Bourse (IPO) prévue dans le courant de l'année 2018, qui pourrait porter sur 5% du capital et qui pourrait être la plus grosse IPO de l'histoire et rapporter 100 milliards de dollars au royaume. -La septième raison est la tension au Kurdistan, cette zone produisant environ 500.000 barils/jour, la baisse de la production vénézuélienne, les tensions en Libye et au Nigeria et le discours du président américain vis-à-vis de l'Accord avec l'Iran, certes atténué par la position européenne. -La huitième raison les tensions actuelles entre l'Iran et l'Arabie saoudite pouvant engendrer une mésentente au niveau de l'OPEP. -la neuvième raison est la faiblesse du dollar par rapport à l'euro coté le 12/01/2018 à 1,2129. -La dixième raison est la baisse des stocks américains, une baisse relative de la production US, avec une reprise annoncée durant le premier semestre 2018 A court terme, les dix raisons évoquées précédemment peuvent pousser soit à la hausse ou à la baisse le cours du pétrole, certains facteurs étant plus prépondérants que d'autres. Le ministre de l'Energie de l'Arabie saoudite a fait savoir que le cours souhaitable ne devrait pas dépasser 60 dollars afin d'éviter l'entrée massive du pétrole et du gaz de schiste US dont les gisements marginaux, qui sont les plus nombreux, deviennent rentables. L'AIE vient de faire savoir en ce mois de janvier 2018 que pour 2018 la production américaine, si le cours se maintient supérieur à 60 dollars, dépasserait pour la première fois la production de l'Arabie saoudite. Pour le FMI le baril devrait s'établir en moyenne annuelle pour 2018 à 56 dollars. Pour l'Algérie, une hausse d'un dollar en moyenne annuelle procure entre 500/600 millions de dollars supplémentaires soit à 60 dollars 5/6 milliards de dollars/an en référence à la loi de finances établie à 50 dollars. * Pr des Universités, expert international, Dr Abderrahmane Mebtoul directeur d'études ministère Energie -Sonatrach 1974/2007 Note : (1)-Cette présente contribution est une synthèse sur ce sujet ?de différents interviews à Radio Algérie Internationale 10/01/2018- débat 13/11/2017-radio algérienne publique chaîne3 - interview à la télévision internationale Paris France Africa 24 le 13/11/2017 et contribution Mena/Forum diffusion internationale Amérique-Europe-Asie-Afrique Moyen Orient- ?Londres/Bruxelles - 11 et 13 novembre 2017- by Dr A. Mebtoul «Urgency of a strategic vision articulating the functions of the State, Local Authorities and the Market» |