|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
La guerre contre les
Palestiniens continue avec les bombes au phosphore blanc larguées sur des zones
civiles habitées pour détruire et tuer... Les chiens domestiques, devenus
sauvages, errent en meutes affamées, tirant des décombres des morceaux de cadavres! Gaza empeste la mort. Deux hivers désastreux.
Plus de 98% des survivants sont déplacés. Mais grâce aux médias sociaux, le génocide de Gaza est le plus documenté de l'histoire. En Cisjordanie, Jérusalem incluse, des colons armés soutenus par la droite religieuse continuent d'exproprier/coloniser, rasant le centre communautaire d'Al-Bustan à Jérusalem-Est, attribuée à la Palestine selon les Accords d'Oslo. La violence s'est étendue au Liban, pour empêcher le soutien des Gazaouis par le Hezbollah, une première: soutien Shïte (y compris Houtis) aux Sunnites. La position sioniste devient juridiquement et politiquement inconfortable, mais reste militairement mortifère. Des actions judiciaires contre des soldats-sionistes à double nationalité explosent dans les pays admettant le principe de compétence universelle. La saisine de la Cour Pénale Internationale, au résultat jugé inévitable (les optimistes) ou improbable (les pro-sionistes) abouti à l'émission, le 21/11/2024, de mandats d'arrêt de Netanyahu et l'ex ministre de la défense Gallant. Le premier a incité au génocide en se référant aux Amalek pour déshumaniser les Palestiniens; le second voulait punir « tous » les Palestiniens: « J'ai ordonné un siège complet de la bande. Il n'y aura ni électricité, ni aliments, ni fuel ». Il donnait aux soldats, le 9/10/2023, à l'entrée de Gaza, carte blanche: « Pas de frein Nous combattons des animaux cela prendra des mois, nous nettoierons tout.» Tous deux sont accusés (sans Halevi chef d'état-major) de crimes de guerre et contre l'humanité, commis entre le 8 octobre 2023 et le 20 mai 2024, jour du dépôt par le Procureur de sa demande. Les crimes commis après n'étant pas inclus, rendant possibles d'autres poursuites. Les pays du G7 disent vouloir respecter leurs obligations d'exécuter les mandats si les mis en cause venaient chez-eux. La France embarrassée en fait douter! Ces mandats sont un désastre diplomatique pour l'entité, mais la guerre arrange Netanyahu, elle lui évite la poursuite pénale locale pour faux, corruption, etc. La Cause palestinienne est soutenue par l'opinion mondiale, surtout les jeunes d'Universités prestigieuses. Partout, le Monde dénonce les crimes sionistes. Aux Etats-Unis, Trump revient au pouvoir. S'il pourra transiger en 2025 avec la Corée du Nord et l'Iran, pousser l'Ukraine à s'accorder avec la Russie, il n'est pas sûr qu'il tienne tête à la Chine, à qui il annonce une guerre par des taxes à l'import (acier, aluminium, panneaux solaires, véhicules électriques), qui toucheront plutôt les consommateurs! Quant à l'avertissement aux pays du BRICS, d'imposer des droits de douane de 100% s'ils interdisent le dollar, ne pas l'utiliser n'est pas l'interdire. En Union Européenne, les frontières intérieures se renforcent et l'extrême droite a des succès électoraux. Au Moyen-Orient Biden appelait au cessez-le-feu en armant l'entité sioniste. Que fera Trump, qui n'avait pas apprécié que Netanyahu félicite Biden après sa défaite en 2020 alors qu'il en contestait la victoire? Trump déclarait (avril 2024) vouloir « revenir à la paix », « arrêter de tuer des gens ». Le businessman sait que la guerre freine les affaires. Lors de son premier mandat, il avait transféré l'ambassade US de Tel-Aviv à Jérusalem, qu'il reconnût capitale sioniste et soutenu la colonisation, alors que le droit international la condamne. Il avait fait signer les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc les Accords dit d'Abraham. En juillet 2024, il demandait à Netanyahu de mettre fin à la guerre «avant son retour aux affaires»; il l'appelle en janvier 2025 à « terminer ce qu'il a commencé » car « en train de perdre la guerre des relations publiques » Trump sait que le « Déluge d'Al-Aqsa » a défait l'idéologie sioniste. Il sait aussi que l'opération « Déluge d'Al-Aqsa » a résisté au sionisme malgré l'assassinat de témoins journalistes, de médecins et de dizaines de milliers de civils! Les images de Yahia Sinouar ont fait le tour du monde. Il ne se terrait pas sous terre, ne s'était entouré d'otages-boucliers. Il est mort lors d'un échange de feu à Rafah ! Son « Déluge » a effacé l'image « M. Sécurité » que Netanyahu cultivait, pour qu'on se souvienne de lui comme « protecteur » de l'entité sioniste. Il aura à répondre de la catastrophe subie. C'est aussi l'échec moral des Etats consentant aux massacres, approuvant la politique de Smotrich et ben Gvir, gérants du discours fanatique, raciste, guerrier, génocidaire. Au massacre de la population gazaouie s'ajoute la destruction des immeubles civils. Le bataillon Israel's 749 Combat Engineering de la Compagnie D9, spécialisée dans la destruction de bâtiments non détruits par les bombardements aériens, a entrepris d'effacer tout futur social, culturel et économique du peuple palestinien. En juin 2024, la compagnie D9 entrait à Rafah et en septembre à Gaza-Sud, rasant ce qui en restait. Puis Gaza-ville et Tel Hawwa où les massacres sont décrits par l'UNICEF par « enfer sur terre. » Près de la Mosquée Mosab Ben Omair, sept immeubles sont réduits en poussière. La table rase permet à l'armée de construire des bases militaires, là où plus de 600 bâtiments civils sont détruits (images satellites). Le but: rendre impossible le statu-quo ex-ante. Or, depuis l'élection de Trump, l'Arabie Saoudite a normalisé sa relation avec l'Iran et a interdit le survol de son territoire pour l'attaquer, ce qui minimise le traité de défense US. Mohammed Ben Salmane a repris sa «Vision 2030». Il a appelé l'entité sioniste au respect de la souveraineté de l'Iran et au recouvrement, par les Palestiniens, de leur terre! Il a répété, lors de la visite de Macron, son soutien à un Etat Palestinien. Suite à l'appel de l'otage Edan Alexander : «ne répétez pas l'erreur de Biden ... ne nous tuez pas avec nos armes», Trump menace par l'« Enfer sur le Moyen-Orient » si les otages ne sont pas libérés. La menace ne concerne ni Hamas ni les Palestiniens. L'enfer ils le subissent! L'ex slogan pro-nazi « Faire la paix par la force » (Ronald Reagan) n'est plus actuel. Trump avait mis fin à la guerre en Afghanistan. Sa menace se réfère à ce qu'il disait de la carte Moyen-Orient: « Israël est petite» ; et Netanyahu promettait de: « changer la réalité stratégique du Proche-Orient ». Quel est donc cet enfer promis sinon la division du Moyen-Orient en États ethniques ? Si les Palestiniens n'y auront pas le leur, ils iront au Sinaï en forçant l'Egypte. Pour ce plan, l'entité sioniste « arabise » la guerre, en permettant à des forces terroristes soutenues par l'Occident, venues du Golan occupé par elle, de reprendre l'offensive contre la Syrie. La division du Moyen-Orient rongé par les inimitiés permet à Trump, qui domine les trois pouvoirs aux États-Unis (Législatif, Exécutif et Judiciaire), de réaliser son vœu: Make America Great Again! (Rendre sa grandeur aux USA)! Mais à la différence d'Hitler qui avait les pleins pouvoirs, Trump n'a pas d'idéologie, sauf celle du business, par la peur incluse. Pourra-t-il empêcher la Chine de reprendre Taïwan? Obliger le monde à l'usage du dollar US? *Juriste |