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Le Maroc continue d'être le
premier producteur de cannabis dans le monde avec 47.500 ha de culture de cette
substance en 2018, a indiqué l'Office des Nations Unies contre la drogue et le
crime (ONUDC) dans un rapport publié récemment. Par ailleurs, cet office relève
que le Maroc est aussi devenu, au cours des dernières années, le pays de
transit de la cocaïne destinée à l'Europe.
Le Maroc, premier producteur mondial de kif n'a jamais cessé d'inonder les pays voisins avec des quantités de plus en plus importantes. Il ne se passe pas de semaine sans que des détachements et des unités de l'Armée Nationale Populaire algérienne n'appréhendent de narcotrafiquants venus du Maroc avec des quintaux de kif traité tentant de traverser nos frontières Ouest. L'Espagne aussi est submergée par ce trafic. En octobre dernier, la Guardia Civil a saisi jusqu'à 8 tonnes de haschisch en provenance du Maroc voisin. Etant donné que le cannabis est la substance la plus utilisée avec près de 200 millions de consommateurs dans le monde, la tendance est à l'augmentation de la production de ce poison par le Maroc. Ce pays étend ses cultures sur environ 52.000 hectares de champs, pour une production de 38.000 tonnes. Plus de 47.196 hectares de terres sont dédiés à la culture du cannabis. Le cannabis produit par le Maroc est principalement exporté en Europe via le détroit de Gibraltar avant d'inonder les marchés européens (Allemagne, France, Italie et Royaume-Uni). Les réseaux de contrebandes alimentés par des mafias proches du Palais royal profitent du faible coût de la marchandise pour l'exporter. Le Rif est la principale zone de culture de cannabis. En outre, les cultivateurs, encouragés par certains décideurs, n'hésitent pas à investir sur des matériels modernes et techniques de cultures avancées. Le cannabis fait partie de la vie courante des Marocains. L'Organisation mondiale des douanes constate que 116 tonnes, soit 65% du cannabis saisi dans le monde provient du Royaume. Ce pays est également la principale source de résine de cannabis pour les marchés d'Europe de l'Ouest (Espagne, France, Italie, Autriche), d'Europe du Nord (Suède et Finlande), mais également aux Etats-Unis et surtout en Israël. On savait le Maroc le paradis du schit. On sait désormais qu'il va demeurer vraisemblablement pour bien longtemps encore le royaume du cannabis. L'Office des Nations Unies pour la drogue et le crime (Onudc), avec des accents apocalyptiques, considère que le cannabis marocain pourrait être comparé à une véritable «arme de destruction massive». Rien que ça! Dans les montagnes du Rif, région historiquement pauvre et frondeuse, les habitudes, à l'image de la population, ont la vie dure. »Le kif ne vous tue pas, la faim si», résume un maire d'une commune du Rif marocain. C'et dire l'implication voire la complicité des dirigeants marocains concernant ce fléau qui leur rapporte des milliards. Selon des statistiques citées par le ministère de l'Intérieur marocain, ce sont environ 90.000 ménages, soit plus de 700.000 personnes, qui vivent de la production de cannabis dans les régions d'Al-Hoceima, Chefchaouen et Ouazzane. Tout le monde en est conscient. Pourtant, depuis 2005, les autorités marocaines n'autorisent pas l'ONUDC à effectuer des enquêtes sur le terrain, suite à l'évaluation par cet organisme onusien à 72.000 hectares la superficie réservée à la culture de cannabis au Royaume du Maroc. Surtout depuis que cet organisme des Nations Unies avait affirmé, dans ce cadre, que le marché de la drogue est l'un des principaux facteurs qui «alimente l'instabilité économique et politique dans le Monde», et met en avant le volume de production du cannabis au Maroc. D'autres voix dans le monde, poussées par la gravité des conséquences de la culture de résine de cannabis au Maroc, s'expriment sur le sujet en tirant la sonnette d'alarme, notamment sur la prolifération des réseaux mafieux transfrontaliers et des terroristes alimentés par le Makhzen, engendrant l'insécurité, l'instabilité et l'évolution du phénomène de la délinquance qui prend des proportions inquiétantes. Il suffit de se promener sur les routes du Rif, dans le nord du pays, pour voir de vastes étendues de champs soigneusement cultivés et irrigués ? en toute illégalité. Les données officielles ne dévoilent pas la production actuelle, qui s'élève, selon une étude publiée en 2020, à plus de 700 tonnes par an, pour une valeur de 23 milliards de dollars (environ 19 milliards d'euros). Un site, Le gri-gri, ose publier un article très complet sur une grosse branche du Makhzen, le business industriel du haschich entre le royaume et l'Europe. Avec un blanchiment moyen de 120.000 euros tous les deux jours, c'est un potentiel d'environ 22 millions d'euros annuel (près de 32 millions CHF) pour une seule filière approvisionnant quatre pays. L'enquête a révélé que 5 millions d'euros avaient transité par les banques suisses, le reste est passé par des comptes israéliens ou a été converti en or pour le retour au bled. Dans tous les cas, ces sommes doivent profiter à beaucoup de patrons, banquiers, policiers, douaniers, hommes politiques au Maroc, c'est sans doute la principale ressource du pays après les devises des travailleurs immigrés. Dans un pays pauvre et corrompu, le Makhzen n'a pas de peine à se développer. Mais pour des volumes et des sommes pareilles, il faut aussi des complicités en Europe. Comment ce petit pays pourrait-il tenir tête à ses puissants voisins ? Pourtant, Mohamed VI est courtisé par tous les dirigeants européens alors que son pays pompe chaque année à la France des milliards d'euros hors taxes. Depuis quelque temps, le Maroc recherche un texte juridique qui lui permette d'autoriser le commerce de la drogue, sous le prétexte fallacieux d'« usage médical ». L'Algérie continue d'être inondée par le cannabis marocain introduit à partir des wilayas de l'Ouest du pays. Une guerre qui ne dit pas son nom et qui cible principalement la jeunesse algérienne. En d'autres termes, s'il y a des tonnes de résine de cannabis qui sont saisies régulièrement chaque année en Algérie, cela laisse supposer qu'il y a une autre quantité qui a pu être introduite en Algérie, ce qui explique l'importance de la consommation du cannabis, notamment chez les jeunes gens en Algérie. Malgré la vigilance et les interventions quotidiennes des services algériens de sécurité, le cannabis a été introduit dans les écoles, d'où le danger que représente cette drogue devenue à la portée du premier venu. Cette drogue provoque des dégâts irréversibles sur le cerveau, trop souvent sous-estimés. Des études montrent que, lorsque le cannabis est fumé avec le tabac (ce qui est la règle dans 90% des cas), il peut engendrer des problèmes pulmonaires plus tard : asthme, bronchites chroniques... Certains travaux évoquent même la possibilité d'un lien avec le cancer du poumon qu'il pourrait favoriser. L'usage de cannabis augmente le nombre de comportements à risques potentiellement très graves, voire mortels : conduite dangereuse, agressions à cause du manque, défonce, etc. Les conséquences peuvent être dramatiques sur les projets professionnels : un adolescent, jusque-là intéressé par une voie professionnelle, peut s'en désintéresser totalement, et laisser passer des chances de préparer un avenir qui lui aurait convenu parfaitement. |