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La diplomatie algérienne
multiplie les rencontres avec ses alliés africains pour préparer une réplique
commune à la campagne menée par le Maroc pour l'octroi à l'entité sioniste du
statut d'observateur à l'Union africaine (UA).
La conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, qui se tiendra à Oran du 2 au 4 décembre, sera ainsi l'occasion pour la diplomatie algérienne de créer un front commun contre la récente décision du président de la Commission de l'Union africaine qui a accordé un statut d'observateur à Israël. Le prochain sommet des chefs d'Etat africains prévu en février prochain devra en effet examiner cette décision qui est d'ores et déjà rejetée par plusieurs pays africains, dont l'Afrique du Sud, le Nigeria, la Tanzanie, la Namibie et bien sûr l'Algérie. La diplomatie algérienne peut compter dans cette bataille sur ses nombreux alliés dans le continent africain. Le ministre tunisien des Affaires étrangères et de l'Emigration des Tunisiens à l'étranger, Othmane El Jarendi, qui est arrivé mardi soir à Oran pour participer à la conférence de haut niveau a d'ailleurs déclaré que son pays partage avec l'Algérie une vision politique et sécuritaire commune sur les affaires de la région. Le ministre tunisien des Affaires étrangères est arrivé à l'aéroport international d'Oran en compagnie du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra et le ministre tchadien des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et des Tchadiens à l'étranger, Cherif Mahamat Zene. Le ministre tunisien a affirmé à sa descente de l'avion que « les relations algéro-tunisiennes, très anciennes, sont en continuelle évolution, nonobstant la coordination totale, étroite et permanente entre les dirigeants des deux pays et entre moi et mon frère Ramtane Lamamra ». Othmane El Jarendi a affirmé que les deux pays sont en coordination constante sur toutes les questions de la région, du monde et des questions bilatérales, faisant référence à la consultation permanente et continue entre les deux pays. « Nous tenons vivement à travailler en commun dans tous les domaines et dans toutes les circonstances », a-t-il souligné, rapporte l'APS. Il a précisé que sa présence à Oran s'inscrit dans le cadre de la réunion du Conseil de paix et de la sécurité en Afrique. « C'est une occasion de plus pour ce Conseil de se réunir à Oran avec les membres africains non permanents du Conseil de sécurité, de nombreux fonctionnaires de l'Organisation des nations unies (ONU) et des hauts fonctionnaires de l'Union africaine (UA), pour la consultation, le dialogue et la coordination sur toutes les questions intéressant l'Afrique dans tous les domaines, en particulier ceux liés à la sécurité, la paix et le développement », a-t-il signalé. Et d'ajouter que « la conférence sera l'occasion d'échanger les points de vue sur les moyens les plus efficaces d'œuvrer dans l'intérêt de l'Afrique et dans l'intérêt de nos pays et de dégager des recommandations que nous suivrons dans notre activité diplomatique au niveau du Conseil de sécurité et au niveau du Conseil africain de la paix et de la sécurité ». Il a également affirmé, dans le même contexte, que l'Algérie, qui accueille cette rencontre, « est toujours précurseur pour développer tous les cadres appropriés de dialogue, que ce soit au niveau arabe ou africain et récemment au niveau des pays voisins de la Libye », ajoutant «les rencontres des prochains jours font partie de ces cadres de concertation que nous offre notre sœur l'Algérie pour que nous puissions dialoguer les uns avec les autres et dégager des stratégies de travail qui profiteront à nos pays et à la sécurité et la paix dans notre région». Il est à rappeler que l'Algérie s'oppose à l'octroi du statut d'observateur à Israël car l'entité sioniste ne remplit pas les critères d'acceptation. Le postulant à ce statut doit avoir « un comportement compatible avec les buts et principes de l'acte constitutif de l'UA comme le droit à l'autodétermination, la non occupation de territoires par la force et l'obligation de régler pacifiquement les différends ». |