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La DGRSDT déploie de gros
efforts pour renforcer l'insécabilité du lien recherche scientifique /secteur
socio-économique et à long terme, il s'agit bien, d'accéder au statut
d'exportateur de l'Algérie de son produit.
Elle ne prononce pas encore les concepts modernes en économie et gestion des pays exportateurs de leur économie, comme «clusters», «projets collaboratifs», «réseaux et pôles d'innovation»1, mais l'analogie de sa démarche, avec celle contenue dans toutes ces notions, est tout à fait évidente. Nous ne pouvons donc, que nous en féliciter, dans un pays où les compétences ne sont pas ou très peu, rendues opératoires, sur le terrain du besoin socio-économique. L'idée de cette contribution m'est, alors, suggérée par les reportages itérés à la télévision, ces jours-ci, annonçant en cérémonies, le financement par notre ministère, de projets de recherche libellés «à impact socio-économique». Je fais appel à mon expérience d'expert (à l'étranger, mais pas en Algérie), pour contribuer à définir le syntagme «projet à impact socio-économique». Être exclu de l'expertise, dans son pays, ne veut pas dire, en effet, être interdit de livrer sa pensée libre, auquel titre, je me suis souvent exprimée, à travers la permanence de l'écrit, qui s'oppose à la fugacité de l'oral. Et, il est clair que chacun se réfère à son secteur de recherche; je me réfèrerai donc, dans cet article, à la thématique de l'entité de recherche que je dirige, depuis 17 ans : l'Orthophonie dans ses prolongements en Neurosciences cognitives, un secteur pionnier et novateur en sciences humaines et sociales (SHS). 1. Incompréhension «naturelle», de l'impact socio-économique de l'Unité de Recherches Neurosciences cognitives - Orthophonie - Phoniatrie (URNOP) de l'Université d'Alger 2 Je dis «naturelle», tout simplement parce que l'idée est neuve ; il faut donc l'enseigner, l'expliquer ou, plutôt, puisque nos travaux sont largement consultables, en ligne et dans nos dizaines d'articles, la réexpliquer, voire «la vulgariser». En effet, beaucoup d'universitaires algériens ne se documentent pas, alors qu'ils se disent «chercheurs», voire «experts». À travers la conférence proposée, lors de la Semaine CMEP-TASSILI 13MDU902, tenue du 08 au 14/11/2014 (http://video.urnop-alger2.com/), à laquelle les responsables de la DGRSDT étaient présents, nous avons proposé une explication de la naissance, il y a moins de 03 décennies, du concept de «Neurosciences», dans le monde, et nous avons, justement, proposé l'hypothèse «économique». Ceci constituera, d'ailleurs, la question du concours du Doctorat LMD d'Orthophonie-Neurosciences cognitives et E-Therapy, en 2016-2017. En effet, tout est exportation-production/importation-consommation et l'on exporte/importe le fruit de l'intelligence humaine, que développent l'éducation et l'école, dans un tableau de genèse et d'acquisition de 0 à 06 ans et d'apprentissages de 06 ans jusqu'à la fin de la vie. L'Homme Intelligent d'aujourd'hui, fera alors, la Société productrice-exportatrice, heureuse et donc sereine, de demain. On est heureux, n'est-ce pas, lorsqu'on sert autrui et nul ne supporte la dépendance. L'Homme normal échange, donne et reçoit, il ne subit pas, de façon unilatérale. Cette même hypothèse d'ordre économique fit, avant cette Semaine de travaux de coopération CMEP-TASSILI, l'objet d'une conférence, qui attira énormément de monde, à la salle polyvalente de l'USTHB, lors de la E-Foire de la DGRSDT, des 28-30 septembre 2013. Et je demeure dans l'expectative de l'organisation prévue, il y a quelques années, par la DGRSDT, de la conférence, à travers laquelle, je voudrais expliquer aux cadres-décideurs de notre ministère, les objectifs des projets en Neurosciences cognitives, instaurés par le laboratoire, né en 2000 et promu Unité de Recherches URNOP,en 2013. Si, lorsqu'on parle d'impact économique, l'on vise, forcément et en effet, «l'exportation», signalons que c'est l'URNOP, qui exporte jusque son produit-LMD d'Orthophonie, vers des Facultés de médecine étrangères (Liban, Maroc, Palestine). Avec l'agrément et de notre tutelle et de notre rectorat. Et le ministère souligne, justement, la nécessité d'«internationaliser l'enseignement supérieur algérien », mais, bizarrement, ce même ministère exclut, tout bonnement, de son expertise, le Professeur d'Orthophonie (Normes UNESCO) depuis 30 ans, enseignant depuis 43 ans, auteur de l'Offre du Système Classique et du Système LMD, dans leurs 03 paliers (œuvre brevetée à l'ONDA et publiée dans le n° 11 de la RSH électronique). Le lecteur vérifiera en ligne, dans notre site, que les 03 cursus d'Orthophonie, constituent une chaire construite à travers un authentique Parcours scientifique, à prendre donc, comme exemple à suivre. Ainsi, sabotés en Algérie, puisque livrés à l'expertise du non spécialiste, nos cursus sont, alors, exportés, vers des pays étrangers, qui les demandent avec intérêt et respect, pour leur niveau, leur objectif, leur apport et leur teneur. Je voudrais rappeler aux décideurs, que des résultats-solutions socio-économiques sont publiés, dans le secteur de la Recherche scientifique en Orthophonie, vaste domaine fédérant toutes les sciences «de l'Homme» (exactes, médicales, humaines,?), intitulé de la RSH électronique aux 21 numéros. C'est un métier et enseignement-recherches, en plein essor en Algérie, mais qui se déploie dans un contexte où l'expertise est absente, alors que c'est la qualité et le niveau de l'expertise, qui justifient agrément ou rejet, validité et opportunité du financement de tout projet et toute promotion. Alors, posons donc ouvertement la question : existe-t-il, dans les comités scientifiques décisionnels du ministère, des spécialistes pouvant se prononcer sur, à titre d'exemple, la redéfinition du concept d'Orthophonie dans ses 10 spécialités ?, sur les logiciels de rééducation des pathologies voco-verbales, sur les techniques de réhabilitation des aphasies et des troubles d'acquisition-apprentissage, sur des thèmes en phonétique clinique,? ? Existe-t-il donc, dans ces comités un personnel à même d'évaluer les réflexions neuroscientifiques, qui ont créé de véritables Départements et Unités de soins hospitaliers spécialisés, comme la rééducation neuro-motrice, qui est prodiguée au sein des services de rééducation fonctionnelle ; le soin de la phonation dans les dysmorphoses, qui est prodigué au sein des services de chirurgie maxillo-faciale ; la rééducation neuropsycho-développementale de l'enfant autiste, qui est prodiguée au sein des services de pédopsychiatrie ; la rééducation de la perception phonologique-acoustique du déficient auditif, opéré en CHU, pour implantation cochléaire, qui est prodiguée au sein des services d'ORL ? La réponse est connue et le fondateur n'a pas de statut en Algérie. L'on est donc, face à une impasse. Quelle est, alors la solution ? La marginalisation des compétences nationales n'a-t-elle, donc, pas assez fait reculer le niveau de notre université ? J'ai relevé dans les Arrêtés ministériels, des noms d'experts qui résident à l'étranger, des noms de présidents d'Association scientifiques, des réalisations desquelles, on n'a jamais entendu parler ! Or, les activités de la SAOR, médiatisées depuis 30 ans, réalisées sur le terrain (vidéos en ligne, dans le site de l'URNOP) et largement publiées, sont enrichies depuis 2011, par celles de la Société Algérienne de Neurosciences, 3ème Société Savante en Neurosciences, des pays du Sud, après celles du Maroc et d'Egypte. Pour les décideurs, c'est donc comme si la SAOR et la SAN n'existaient pas et comme si exercer son devoir d'expert, dans son domaine, était un passe-droit. Comment peut-on, donc, se fier aux expertises faites par des non spécialistes ou, pire encore, par nos propres élèves, de surcroît ceux qui sont en échec scolaire ? Des cursus auto-attribués sans laboratoire de rattachement ni objectifs ni fondements, relevant du pur ?copier-coller' ne produisent que des promotions sacrifiées d'avance, à l'heure de l'austérité économique. Le pharmacien expertise-t-il, donc, des projets de médecine ? L'interne en médecine expertise-t-il son professeur-chef de service ? Tragi-comique, cet état de fait porte, directement, atteinte au renom et au développement de l'Université algérienne, pas du tout au Professeur Zellal. Les challenges réalisés depuis 40 ans, ne l'ont été que lorsqu'il arrive qu'un responsable a, lui-même ou l'un de ses proches, été soigné par un orthophoniste ou lorsque nos projets tombent entre les mains d'experts honnêtes, éduqués et qui, émanent-ils d'autres secteurs que celui de la recherche neuroscientifique en Orthophonie, respectent et mesurent le Capital-Apport socio-économique, d'un personnel pour lequel «la notion d'anonymat» de l'expertise, n'est qu'une belle farce. Le fondateur n'est pas un anonyme et le facteur subjectif est à l'origine de la destruction de vingtaines de promotions d'étudiants, qui étaient porteurs de projets novateurs. L'arme à pillage massif des cursus et des recherches-fruit du LMD d'Orthophonie, soin à apport socio-économique, par excellence, est assez connue et nous poursuivons nos recherches : le scientifique a de la vision. Même saboté, plagié, détourné au nom de trafiquants et falsifié, un projet soumis s'inscrit dans l'Histoire et il est, systématiquement, publié intact, en ligne, dans notre site, massivement, visité chaque jour ; ceci, pour sa protection et pour qu'il serve là où il est mérité et respecté. L'espace de diffusion de nos résultats est international, ce qui, plus est, en permet la visibilité, dans un environnement où le moindre progrès est harcelé, jusqu'à son extinction. Mais, il n'est pas, aussi simple, d'enterrer totalement la Science en Algérie; la vraie idée résiste et finit par s'imposer. Enfermés dans un cercle vicieux, depuis les années 80 (à tout projet détruit, un autre suit, toujours plus puissant), nos harceleurs en sont déconcertés et agissent alors, aveuglément. Cette notion de vision et d'espace-temps est comprise dans le sens même du syntagme «à impact socio-économique». Un projet vaut par la pérennité de son fruit. Le facteur temporel nous permet, donc, d'appréhender ce concept d'«impact socio-économique» du projet, avec une visée «à long terme» : la capacité de devenir exportateur de son produit durable ; un produit international ne meurt pas. Ainsi, les décideurs devraient, aussi, tourner le regard vers l'œuvre démonstratrice du caractère scientifique de l'Orthophonie, profession de Santé publique, née dans le monde, il y a, à peine, 60 ans, de façon contemporaine à son enseignement académique, introduction faite des critères phonétique, vocal, phonatrique, audiophonologique, bref, neuropsycholinguistique, autant de concepts novateurs et inconnus avant nous, dans l'approche du comportement ou social-humain, traducteur de l'intelligence, objet d'exportation-importation. En effet, la science humaine «Orthophonie» re-théorisée et redéfinie, possède en Algérie, ses 02 outils de base, que n'a pas la psychologie. Elle a son test neuropsycholinguistique adapté (le MTA, fruit du CMEP-TASSILI 91MDU177) disponible et sa thèse thérapeutique. Ce double ordre de données est largement reconnu et publié, dans des Éditions comme Masson, Direct Science, Blackwell-Wiley, ? Émergeant, donc, comme science, l'Orthophonie n'est pas de la parapsychologie, elle est porteuse de solutions socio-économiques scientifiquement créées par la recherche et deviennent par-là, valeur ajoutée, exportable. Pour aboutir à la création d'un test, qui soit assorti de sa théorie thérapeutique, combien d'années, combien de travaux a-t-il fallu consacrer ? Combien de chercheurs ont le courage et la force de ne jamais céder aux chantages des sabotages ? À quel âge a démarré le Parcours épistémologique issu de 02 Universités algériennes et de 03 Universités de la Sorbonne ? Il ne faut donc pas occulter l'Apport socio-économique en Algérie, vu sous cet angle ; il faut en parler et au niveau des plus hautes sphères décisionnelles, car l'Orthophonie est un SOIN, que l'Algérie ne peut même pas importer, puisqu'il s'agit de rendre opératoires des techniques en langage, en langue et en culture, ce qui veut dire que même les prises en charge à l'étranger, ne sont pas une solution. Et les raisons en sont, aussi, théoriques ; en effet, même l'intellectuel, lorsqu'il est atteint, par exemple, d'aphasie, doit être rééduqué, à travers des techniques élaborées et étalonnées dans sa langue maternelle. Thème de milliers de mémoires et de thèses, la technologie clinique orthophonique algérienne-internationale, existe aujourd'hui, en vue d'une pratique hospitalière, scientifiquement, justifiée et l'orthophonie donne des résultats cliniques convaincants, qui ne sont pas du «social». Ce critère social, qui, comme l'a dit mon collègue de Paris 8, ne marche que dans les pays du Sud et que les revues étrangères aiment bien publier, se réservant la part cognitiviste-neuroscientifique moderne, qui va, elle, jusque dans la cause et ne reste pas confinée dans la description, seulement, du symptôme, du mal social. Au décours de mes stages aux hôpitaux de Paris (années 70-80-90), les médecins français déploraient l'inexistence de techniques adaptées à nos langues et y étalonnées, ne pouvant pas, de ce fait, rééduquer les patients algériens, que notre État envoie pour soins en France, à coût de devises fortes. Le coût et l'impact économiques sont donc évidents. Lors des Doctoriales des 02-03/12/2017 (tenues à l'Auditorium du Campus de Bouzaréah, en l'absence des responsables pourtant invités), le pédiatre, Pr Bensenouci, chef de service au CHU Beni Messous, a évalué le coût socio-économique de l'enfant handicapé. C'est pourquoi la question de la prévention et de la précocité de la prise en charge, fait aussi le souci de l'URNOP. L'autisme et la dyslexie (troubles endémiques) sont pris en charge dans les structures algériennes, sans le recours aux compétences étrangères, ce qui réduit les dépenses des mutuelles et de la sécurité sociale. Le logiciel dictionnairique plurilingue, appliqué à la langue de spécialité «neurosciences», résultat du PNR et fruit du travail du spécialiste en TAL de l'USTHB, le Dr Zellal Nassim, est généralisable, dans sa méthodologie, à toutes les autres langues de spécialité : informatique, physique, chimie, économie, sociologie, au vocabulaire des tissus, des plantes, des insectes, du bois,? Le secteur commercial est, en effet, lui-même, doté de ses dictionnaires. L'impact économique est immense, rien qu'à ce niveau-là ! Le plus grand groupe d'Europe, Thales Company, possède, en son sein, une section de R & D, en recherches sémantiques en Intelligence Artificielle : ARISEM. Sonatrach, Air Algérie, Sonelgaz,? n'en sont pas encore là, mais l'idée socio-économique des recherches terminologiques, dans un pays arabisant, fera, en perspective, son bonhomme de chemin. Pour l'heure, tout est importé ! A suivre Note 1- Concepts novateurs développés en Sciences de gestion, par une jeune chercheuse rentrée en Algérie, Docteure dans ce secteur, de l'Université Assas-Paris 2, en l'occurrence Zellal Ahlem : nous apprenons de nos enfants. |