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Albert Camus est
un philosophe universellement connu. Autour de son œuvre, de sa personne, il a
suscité des études multiples, diverses, parfois contradictoires.
Certaines d'entre elles peuvent confiner à une véritable psychanalyse, explicitement (cf. Albert Camus et la parole manquante de Alain Costes), le plus souvent implicitement (Albert Camus ou l'inconscient colonial de Edward Saïd). Chacune de ces diverses exégèses présente un intérêt relatif en ce qu'elle jette un éclairage différent sur la pensée, parfois sur la vie, de cet auteur complexe. Elle permet encore, de manière indirecte, d'éclairer la position de l'auteur de l'exégèse. Je vais dans ce cadre m'intéresser à un exégète particulier du philosophe, le professeur Guy Pervillé à travers son article "Albert Camus était-il raciste?" publié en 2003(*). UNE ETRANGE SIMILITUDE ENTRE CAMUS ET CELINE Le texte précité est basé sur Le premier homme, autobiographie romanesque publiée à titre posthume par Catherine Camus, sa fille. A la suite d'une synthèse très concise du roman, le professeur écrit : "Bien que l'auteur (Camus) ait tenu à rappeler l'injustice faite aux "Arabes" (en fait, surtout des Kabyles) révoltés en 1871, il est clair qu'il s'identifie totalement à son peuple, né de la colonisation, et que ceux-ci n'en font pas partie". Le professeur Pervillé poursuit en rappelant quelques reproches adressés à Camus par "les Algériens musulmans et les sympathisants de leur cause". Il cite notamment Kateb Yacine qui écrit : "il a des accents racistes que Camus dissimule", comparant celui-ci à l'écrivain sudiste William Faulkner. C'est surtout Ahmed Taleb Ibrahimi qui est mis à contribution ici, ce dernier qualifiant Camus comme "un être sensible marqué à jamais par une solidarité de race avec la communauté au sein de laquelle il est né et a grandi (?) Je pense, poursuit-il, qu'en tuant l'Arabe, Camus réalise de manière subconsciente le rêve du pied-noir qui aime l'Algérie mais ne peut concevoir cette Algérie que débarrassée des Algériens" (De la décolonisation à la révolution culturelle). Il est évident que le docteur Ibrahimi fait un mauvais procès à Camus. Celui-ci ne veut certainement pas d'une Algérie "débarrassée des Algériens" quand, en septembre 1955, il écrit à mon père : "(Cette terre) est la nôtre et je ne peux pas plus l'imaginer sans vous et vos frères que sans doute vous ne pouvez la séparer de moi et de ceux qui me ressemblent" (Actuelles III). L'histoire montra par la suite que la chose était possible. Il est cependant indéniable que, tout comme Yacine et Ibrahimi, certains Algériens considèrent Camus comme raciste A travers son exégèse, Guy Pervillé déclare vouloir examiner cette question "sans tabou". Quelques citations du premier homme semblent bien, a priori, exprimer un racisme de l'auteur. Son héros est hanté par l'idée de "six cents millions de Jaunes, des milliards de Jaunes, de Noirs, de basanés"... pouvant déferler sur le petit cap de l'Europe. Il y a encore ce passage où, en 1905, le père du héros participe à la guerre coloniale française au Maroc. En patrouille avec un compagnon d'armes, ils trouvent un camarade mort, "la tête renversée, bizarrement tournée vers la lune". Camus poursuit : "Et d'abord ils n'avaient pas reconnu sa tête qui avait une forme étrange. Mais c'était tout simple. Il avait été égorgé et, dans sa bouche, cette boursouflure livide était son sexe entier". De nombreux autres passages du roman, comme le rapporte son exégète, font état des égorgements, mutilations sexuelles et autres viols attribués aux Arabes. Mais ne sommes-nous pas devant une œuvre romanesque, à caractère autobiographique certes, mais où Camus semble influencé par les écrits majeurs - mi-fiction, mi-réalité - de Louis-Ferdinand Céline (notamment de son Voyage au bout de la nuit) ? Ce dernier fut sans doute un grand xénophobe. LE RACISME LIE A L'ESCLAVAGE Je reviendrai plus loin sur lesdites atrocités arabes et la position que prend le professeur Pervillé à leur sujet. La partie terminale de son étude est consacrée à une analyse du racisme. Il part des travaux classiques d'Albert Memmi (cf. Portrait du colonisé) en leur donnant une étendue plus vaste, faisant remonter l'origine de cette idéologie à l'époque des traites négrières. Au moment précis où, alimentée par ce commerce honteux, l'économie de plantation esclavagiste était en plein essor dans les Antilles, des biologistes occidentaux (Linné et Buffon) formulaient leur théorie raciale qui expliquait les différences observées entre les groupes humains de toutes les parties du monde. "Cette convergence, écrit le professeur, accomplie dès le milieu du XVIIIème siècle, a permis de légitimer dans l'esprit des classes dirigeantes les mesures discriminatoires (?) prises à la demande des planteurs et des négriers." On pense ici au célèbre Code noir, alors en vigueur dans les Antilles françaises. Celui qui régissait les esclaves de la Barbade, colonie anglaise, autorisait la mutilation ou le bûcher. Selon cette école, le racisme n'est pas un différencialisme d'ordre culturel, mais biologique, génétique. Le professeur Pervillé déclare que l'on abuse aujourd'hui du mot racisme "parce que le nazisme l'a rendu définitivement déshonorant". Cela rappelle Bernanos: "Hitler a déshonoré l'antisémitisme". Puis, il nie le caractère raciste de la colonisation algérienne. D'après lui en effet, l'inégalité fondamentale de l'ordre colonial algérien, qui reposait sur deux catégories d'habitants, les sujets (musulmans) et les citoyens (essentiellement européens), "traduisait la supériorité de la loi française sur la loi musulmane, une supériorité culturelle et non raciale". Mais que dire alors des thèses de l'école psychiatrique d'Alger, de celle-ci par exemple, publiée en 1932 : "L'indigène nord-africain, dont le cortex cérébral est peu évolué, est un être primitif (sic) dont la vie essentiellement végétative et instinctive est surtout réglée par le diencéphale" ?(**) Le professeur ne conteste pas les préjugés anti-arabes et anti-musulmans de la France coloniale. Ils étaient, dit-il, "le produit d'une longue histoire conflictuelle, remontant aux premières conquêtes de l'Islam, et dans laquelle les ancêtres des Français et des Européens n'avaient pas été les seuls fautifs, ni les premiers responsables". Concernant les "fautes", cette assertion a des accents moraux sur lesquels nous devrons revenir. Concernant leurs responsables collectifs, elle est très proche du vieux droit antique. Quels sont les peuples responsables, ou coupables, de la colonisation, des grandes invasions, mais encore de l'exode rural, du réchauffement climatique ou des désastres écologiques liés à la révolution industrielle ? A propos de l'esclavage, il rappelle: "Les Arabo-musulmans avaient d'ailleurs très longtemps pratiqué la traite des esclaves blancs en Méditerranée, et celle des esclaves noirs à travers le Sahara, la mer Rouge et l'océan Indien". On peut ajouter que ces traites existaient avant l'Islam et que des Juifs et des Chrétiens y participèrent encore activement. Le professeur Pervillé fait même appel au néo-conservateur étasunien Bernard Lewis (ancien conseiller du "faucon" israélien Netanyahou), lequel aurait établi "l'existence de préjugés raciaux contre les Noirs en pays musulman". On voit mal qui pourrait contester une pareille chose. Toute l'œuvre de Bernard Lewis, réciproquement, est un tissu de préjugés ethno-religieux anti-islamiques. Les préjugés xénophobes sont bien universels. "L'homme sauvage, écrit Germaine Tillion, croyait qu'il "participait" à l'univers, que tel astre, tel animal, telle orientation, tel jour de la semaine n'étaient pas étrangers à sa vie, à son être (...) Par contre, ce même homme (si peu sûr de ses frontières par rapport à la planète Mars) se considérait sans hésitation comme d'une autre essence que tous les individus qui ne faisaient pas strictement partie de son campement." D'innombrables contemporains sont encore aujourd'hui restés bien proches de ces primitifs, toutefois en ayant une notion sensiblement plus élargie de leur "campement". CONTRE LE RELATIVISME CULTUREL Mais revenons aux atrocités arabes susmentionnées. Le professeur pose la question de savoir si leur allégation est, ou non, fondée. "Malheureusement oui" répond-il, apparemment attristé. Il poursuit : "La pratique des mutilations sexuelles au Maghreb est attestée par de nombreux témoignages et documents, avant, pendant et après la domination coloniale". Puis il fait état de la conquête de 1830, rapportée par son confrère Daniel Rivet : "les combats tournent à l'atroce immédiatement, écrit ce dernier. En novembre, des moudjahidin mutilent une cinquantaine de canonniers surpris dans un combat d'arrière-garde dans la Mitidja. Une cantinière a les entrailles arrachées, le nez, les oreilles et les seins coupés et fourrés dans l'abdomen. La sauvagerie des indigènes rejaillit sur l'occupant, par un effet de contagion mimétique (sic)". Selon cet historien donc, c'est l'indigène colonisé qui, avec sa "sauvagerie", aurait contaminé l'innocent colonisateur ! Pourtant le taux d'alphabétisation de ces indigènes prétendus "sauvages" était à cette époque supérieur à celui des soldats français qui les colonisaient (cf. les rapports sur l'Algérie de Tocqueville, 1847). Le professeur poursuit en rapportant les atrocités bien connues de la guerre algérienne d'indépendance. Il n'est pas convaincu par l'idéologie raciste qui explique ce phénomène par une "barbarie congénitale". Il lui préfère la thèse mettant en relation les mutilations sexuelles avec l'existence d'une société patriarcale archaïque. Il s'appuie à ce sujet sur Mohammed Harbi, voyant dans lesdites atrocités, et dans leur poursuite ultérieure par le terrorisme islamiste, une "permanence culturelle". Selon ce dernier ainsi, la pratique de ces mutilations, relèverait d'une tradition bien de chez nous, "culturelle" à défaut d'être congénitale. Cet ancien responsable du mouvement indépendantiste, devenu son historien, serait-il un Algérien qui veut être Occidental, à l'image du Noir décrit par le psychiatre algéro-antillais Frantz Fanon ? Celui-ci déplore : "Le Noir veut être Blanc" (Peau noire, masque blanc, 1952). Avec l'hégémonie occidentale, ce pauvre homme aurait ainsi "intériorisé" (voire "épidermisé") son infériorité. Depuis lors les crèmes éclaircissantes ou décrêpantes ont fait fureur. CELA S'APPELLE L'ASSIMILATION Voilà donc la clé qui nous éclaire sur la philosophie du professeur Pervillé. Il n'est certainement pas un partisan du "relativisme culturel". Cette conception, très en vogue aujourd'hui, dénie le fait qu'il puisse exister des valeurs universelles (la démocratie ou les droits de l'homme). Le relativisme culturel moderne plonge ses racines dans le vieux système communautaire (ou multiculturalisme). Evitant a priori d'intervenir dans les différentes cultures du monde, évitant surtout de formuler un jugement moral à leur sujet, il laisse à chacune d'elle son autonomie propre. Ainsi, dans l'Empire ottoman comme dans la vieille Rus sie impériale, on n'échappait pas à sa communauté : chaque religion - juive, chrétienne ou islamique - chaque ethnie même, disposait de ses propres lois, ses propres tribunaux pour juger les siens. CULTURALISME MODERNE ET POSTHISTOIRE Albert Camus, auteur complexe du milieu du XXème siècle, à la fois libertaire proche du syndicalisme révolutionnaire et libéral favorable à l'Occident, journaliste antifasciste, n'était évidemment pas raciste. J'adhère sur ce point à la thèse du professeur. A titre personnel, j'ai depuis longtemps délaissé l'usage des termes galvaudés racisme ou antisémitisme qui ne veulent plus rien dire. Je préfère décliner la phobie. Qu'elle soit islamo-, judéo-, germano-, etc... il s'agit toujours d'une xénophobie, une peur mélangée à une aversion, parfois viscérale, contre l'étranger. Et Camus n'était même pas xénophobe. Le professeur Pervillé non plus n'est pas raciste. Avec d'innombrables autres, il participe à un vieux courant qui fait de la culture de chaque groupe humain une donnée immuable, irréductible. Ce culturalisme, dans sa version moderne, situe l'Occident au sommet de la hiérarchie culturelle planétaire. Le professeur adhère à la thèse de la "supériorité culturelle et non raciale" de la France coloniale. "Toutes les cultures sont égales, mais il y en a une qui est plus égale que les autres" (Castoriadis). Il défend une certaine morale universelle ("il convient de condamner moralement de tels actes si l'on veut éviter qu'ils ne se perpétuent d'une génération à l'autre"), recherche des "fautifs" (concernant l'histoire conflictuelle Islam-Occident). Prônant l'universalité des droits de l'homme il se rattache donc à un certain universalisme. Le problème c'est que cet universalisme-là apparaît bien particulier. Le culturalisme moderne est encore un "posthistoricisme", situant l'Occident à l'aboutissement ultime de l'histoire universelle. "Il y avait de l'histoire, il n'y en a plus" (Marx). Et dans celle-ci, les autres peuples ne seraient pas suffisamment entrés: les Africains pour M. Sarkozy par exemple(***). Dans l'histoire conçue selon cette idéologie, il convient d'oublier certaines choses. Comme le recommandait déjà Ernest Renan pour son nationalisme, l'occidentisme a une mémoire sélective. POUR EN FINIR AVEC LES ATROCITES DE L'HISTOIRE C'est le petit cap occidental de l'Eurasie, bref l'Occident, qui donna à cette histoire son impulsion décisive à partir du début du deuxième millénaire de l'ère chrétienne. Ceci est indéniable. L'accélération allait progressivement s'emballer. Mais les puissances de cet Occident en plein essor n'ont-elles pas pleinement profité alors du patrimoine culturel - technique, scientifique, artistique... - patiemment accumulé au cours des millénaires antérieurs par toutes les civilisations de l'Ancien Monde qui l'ont précédé, l'Islam étant la dernière en date ? Placées au bon endroit géographique et au bon moment historique - ce qui leur a permis d'inventer le commerce des deux Mondes - ces puissances (hispano-portugaises dans un premier temps, anglo-néerlandaises ensuite) n'ont-elles pas, dans le même mouvement, pillé, asphyxié puis supplanté le vieux commerce de l'Ancien Monde jadis si florissant, le méditerranéen notamment ? Avec le colonialisme moderne, n'ont-elles pas inventé le sous-développement ? Avec la croissance économique accélérée n'ont-elles pas exacerbé les inégalités entre les différents pays et à l'intérieur de ceux-ci ? Aujourd'hui encore, ne soutiennent-elles pas, directement ou non, les régimes et les factions les plus rétrogrades à travers la planète entière ? L'histoire, l'histoire moderne surtout, n'est pas le lieu des permanences, fussent-elles "culturelles", malgré ce que suggèrent MM. Pervillé et Harbi. Les pratiques atroces de nos guerres ne sont pas une spécificité algérienne. Les castrations furent pratiquées sur les hommes du "camp" adverse pendant au moins quatre millénaires, dans l'Ancien comme dans le Nouveau Monde. Au cours des persécutions anti-chrétiennes, les Romains pratiquaient couramment la crucifixion des hommes et l'ablation des seins des femmes. Les chasses aux sorcières, plus généralement chasses aux pauvres, tout comme l'Inquisition, se sont généralisées avec la soi-disant Renaissance en Occident, au siècle de l'humanisme triomphant. La "Caroline" (du nom de Charles Quint), loi d'Inquisition qui resta en vigueur jusqu'au XVIIIème siècle, traitait en détail de la façon de brûler vif, rouer, écarteler, crever les yeux, pincer avec des tenailles rougies au feu, trancher le nez, les oreilles, les mains, les doigts, etc... La torture de la scie était encore pratiquée, la victime, pendue par les deux pieds, dépecée en deux dans le sens de la longueur comme le montre une gravure de Lucas Cranach... Et la chaise électrique fonctionnait encore il y a peu de temps aux USA. Au cours de l'été 2010, un tabloïd U.S. de grande diffusion (le Time) publiait en première page la photographie de Aïsha Bibi, une jeune fille au nez coupé par des talibans, avec ce sous-titre : "Que se passera-t-il si nous quittons l'Afghanistan ?" Mais on n'a jamais autant alphabétisé en Afghanistan que du temps de son alliance avec l'Union soviétique ! Le Time met bien en évidence une barbarie implicitement attribuée à l'Islam, en oubliant de dire que cette pratique ne tient pas à une religion spécifique, pouvant encore se retrouver aujourd'hui chez des peuples hindouistes d'Asie, chrétiens d'Afrique ou animistes un peu partout. Elle est universelle comme celle des excisions. La colonisation moderne (française entre autres), avec la rivalité des puissances dominantes (entre Russie et Royaume-Uni par exemple, concernant l'Afghanistan), a marginalisé les peuples autochtones, entravé leur développement, exacerbé les inégalités au plus large niveau mondial. En Algérie, le phénomène fut encore plus aigu qu'ailleurs, plus violent, car il s'agissait d'une colonie de peuplement ayant duré 130 années. Avec le temps, avec les blocages multiples, la pression ne cessa de monter. Il n'est pas étonnant alors, que les haines accumulées finirent faire sauter la bonde qui bloquait toute réforme. Cela dégénéra en un conflit barbare. Et les événements non moins terribles qui suivirent cette indépendance algérienne jusqu'à nos jours, furent encore éminemment conditionnés par des circonstances extérieures, celle de la crise mondiale d'abord, qui suscite plus que jamais le repli sur soi et occasionne ses effets les plus désastreux dans les pays de la périphérie. "Le mode de vie américain n'est pas négociable", déclarait George Bush (père) en 1992, à l'époque où son pays profitait pleinement du pillage des richesses naturelles de la planète entière. A ce moment précis la nouvelle guerre civile d'Algérie entrait dans sa phase la plus dévastatrice. A présent heureusement, les puissances d'Occident ont formellement rompu avec ces atrocités d'un autre âge, tout en continuant de les exporter insidieusement autour d'elles, directement ou non. Et nous attendons impatiemment qu'elles mettent un terme à cette barbarie impérialiste, laquelle ravage aujourd'hui la terre entière jusqu'aux lieux historiques où sont nées les plus anciennes civilisations. Qu'elles nous montrent enfin que leur universalisme peut encore être pacifiste, pluraliste, et les peuples du monde entier sauront collaborer avec elles, pour donner une autre inflexion à notre nouveau millénaire qui a bien mal commencé. (*) L'article du professeur Pervillé commenté ici a été publié dans Histoire et littérature au XXème siècle, recueil d'études offert à Jean Rives, paru dans la collection Sources et travaux d'histoire immédiate, Toulouse, GRHI. Il est repris sur le site web de l'auteur. (**) Antoine Porot et C. Arrii, "L'impulsivité criminelle chez l'indigène algérien ; ses facteurs", Annales médico-psychologiques, n° 90, p. 588-611, Alger 1932. (***) "Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire". Voilà ce M. Sarkozy (alors président de la République française), confiait sans sourciller aux étudiants sénégalais de Dakar. Mais le "drame" pour beaucoup de pays du monde, ne serait-il pas plutôt d'être trop entré dans l'histoire ? Les ethnologues savent bien que "les peuples heureux n'ont pas d'histoire". |