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Le déclic
qui devait provoquer « la ruée vers l'or » n'a pas encore eu lieu. Les pouvoirs publics ont vraisemblablement mis en œuvre les
conditions, ou s'attellent à le faire, pour attirer les opérateurs économiques
vers ce créneau de l'investissement dans le domaine minier, en l'occurrence
l'exploration et exploitation des richesses minières (phosphate, zinc, plomb,
fer, lithium, diamant et or), mais le secteur reste étrangement à ses premiers
balbutiements depuis son ouverture aux investissements publics et privés, et sa
contribution à l'économie nationale reste très modeste en dépit des énormes
potentialités du pays, selon l'aveu des responsables du secteur. Y a-t-il eu mauvaise appréciation dans l'attelage de
l'arsenal juridique d'accompagnement des investisseurs, une communication
modeste par rapport à l'effet recherché, imposant, en l'occurrence la relance
et la diversification de l'économie nationale, ou encore d'autres motifs qui
ont freiné le départ d'une ruée vers l'or escomptée ? De toute évidence, la
crise sanitaire a eu son mot dans le freinage de l'appareil économique, ici et
ailleurs, mais les derniers efforts déployés par le ministère de tutelle montre
également que l'accompagnement réglementaire souffrait d'un manque de lucidité.
Faisant réagir les responsables à introduire des amendements dans le nouveau
projet de loi minière afin de stimuler l'investissement et simplifier les
procédures relatives aux autorisations d'exploration et d'exploitation des
ressources minières en Algérie. La nouvelle loi minière prévoit, en sus,
«plusieurs incitations financières et fiscales, ainsi que des mesures
attractives au profit des investisseurs tant algériens qu'étrangers». D'autres
mesures renseignent sur le rattrapage des lacunes réglementaires à travers la
révision de ce texte de loi, et ce n'est que maintenant qu'on a pensé à élargir
les prérogatives de l'Agence nationale des activités minières et à avoir une
vision «claire» sur tous les projets que compte concrétiser le pays.
Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab a estimé dans le sillage de cet enrichissement de la loi minière que «toutes les conditions sont réunies aujourd'hui pour encourager les opérateurs économiques à investir dans le secteur». Avec des prévisions d'exportation de phosphate, zinc, plomb, fer et or, qui se chiffrent à 4 milliards de dollars, on serait tout simplement sous le choc d'une forte désillusion qu'il n'y ait pas de candidats à l'investissement dans le créneau. Et le partenaire étranger, indispensable si on veut sérieusement développer le secteur minier, a-t-on pensé comment le convaincre de s'installer en Algérie ? Le ministre de l'Energie et des Mines a indiqué sur ce registre que son département était sur le point de lancer un deuxième appel d'offre pour chercher des partenaires ayant la technologie d'exploration d'orpaillage dans une profondeur de 400 mètres, ainsi que les outils nécessaires pour la transformation de cet métal précieux, mais il reste encore à sonder en parallèle le partenariat étranger dans d'autres filières minières comme l'exploration et l'exploitation du zinc, du plomb et pourquoi pas le diamant. Le secteur d'exploitation minière dépend étroitement des échanges avec les partenaires étrangers, reconnaît le ministre de l'Energie et des Mines, alors pourquoi ne pas organiser une vaste opération de charme pour les inciter à investir en Algérie ? On serait bien avisé d'éviter sur ce plan le même long cheminement de la loi sur les hydrocarbures pour, finalement, l'adapter à la réalité et au contexte économique mondial. |