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Le Mouloudia Constantine vient d'engager son troisième
entraîneur après cinq journées de championnat seulement. Il s'agit de Nadir Leknaoui, qui a décidé d'interrompre sa collaboration avec
l'ASAM. Par cette décision, le MOC est tout près d'égaler le record du DRB Tadjenanet, avec la «consommation» de cinq techniciens lors
de la saison 2019-2020. Une véritable mascarade et une gestion qui ne répond à
aucune logique dans un domaine comme le football où la stabilité est une
condition de réussite.
Aujourd'hui, les Mocistes occupent la position de lanterne rouge en Ligue 2 amateur en compagnie du MCEE, avec un seul point au compteur sur les quinze possibles. Un désastre pour un club fondé en 1939 sous la houlette du grand Abdelhamid Ben Badis. Il s'agit, en l'occurrence, d'une calamité pour un club qui s'était imposé comme l'un des meilleurs d'Algérie dans les années 70 avec, à son palmarès, trois finales de Coupes d'Algérie et une seconde place en championnat à trois reprises, avec la présence de deux générations de footballeurs hors pair. Les Zefzef, Abdenouri, Gamouh, Fendi, Krokro, Barkat, Zoghmar, Khaïne, Soucha, Adlani et la liste est encore longue, ont écrit les plus belles pages de l'histoire du MOC. Pour ce nouvel exercice, le président du Mouloudia Constantine, Abdelhak Demigha, a failli dans sa mission après avoir pris la décision de gérer ce mythique club comme une propriété personnelle. Sinon, comment expliquer cette instabilité au sein de l'encadrement technique ? Sur quel critère s'est basé Abdelhak Demigha pour engager le tunisien Mahrez Benali et El Hadi Khezar (ex-RCK) pour les pousser ensuite vers la porte de sortie ? Après la déroute concédée face à Hamra Annaba, la direction du club a jeté son dévolu sur Nadir Leknaoui, un coach devenu l'un des spécialistes de la valse des entraîneurs. La saison précédente, ce technicien a connu trois équipes, le NAHD, l'ASO et l'ASAM. Auparavant, après avoir terminé la saison avec l'USB, il a mis le cap sur le MCO. A ce rythme, peut-on parler de projet sportif ? Peut-on mériter le statut d'entraîneur, conçu pour faire progresser une équipe sur la base d'un programme bien élaboré ? En tout cas, la politique sportive préconisée par le président du MOC et ses proches collaborateurs est bien loin des espérances du grand public mociste, qui rêve de voir son équipe retrouver sa grandeur d'antan et sa place parmi l'élite. Une équipe secouée par une crise financière, comme le prétend le président du MOC, ne peut en aucun cas renouveler son effectif chaque année avec la venue de plus d'une dizaine de nouveaux éléments. Au MOC, comme partout d'ailleurs, le recrutement d'avant-saison est surtout conçu pour tromper l'opinion publique afin de préserver les postes. En somme, l'attente du MOC risque de perdurer, du moment qu'il accuse déjà un retard de onze points en cinq matches joués. Un retard qu'il sera très difficile de combler, notamment lors de la phase retour. Un bien triste bilan pour le Mouloudia Constantine qui reste victime d'anciens réflexes. Dommage... |