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La générosité du ciel
attendue avec impatience par les Oranais a, encore une fois, mis à nu
l'incompétence des services chargés de la gestion de la voirie et du réseau
d'évacuation des eaux pluviales à Oran. Les promesses, sans cesse ressassées
par les services concernés de régler définitivement le problème des inondations
intra-muros, ont été emportées par quelques gouttes de pluie. Ni les milliards
de cts de subventions consacrés annuellement pour l'embellissement et la
réhabilitation de la voirie, ni les opérations de curage préventif n'ont été
suffisants pour dissimuler les défaillances du réseau d'évacuation des eaux
pluviales du Groupement d'Oran. Des zones entières à l'intérieur du tissu
urbain, que ce soit à Oran Est (Bir El Djir, Belgaïd...) ou à Oran Ouest
(Haï Bouamama, Rocher...), se sont transformées en un
vrai bourbier. Les quelques gouttes de pluie enregistrées ces derniers jours
ont été suffisantes pour noyer la ville dans des torrents de problèmes : égouts
obstrués, routes impraticables, stagnation des eaux, coulées de boue,
affaissements, etc. Les leçons des années précédentes n'ont jamais été apprises
et de ce fait elles vont se répéter indéfiniment jusqu'au jour du grand déluge.
Cette situation ne concerne pas exclusivement les périphéries de la ville, mais
même au centre-ville une bonne partie des regards et des canalisations
d'évacuation des eaux pluviales demeure obstruée causant ainsi de nombreux
affaissements sur les trottoirs et la chaussée. En l'absence d'un réseau
performant pour l'évacuation des eaux pluviales, les routes de la ville et de
sa périphérie demeurent ainsi vulnérables face à la pluie. Même les routes
nouvellement réfectionnées n'échappent pas au rouleau compresseur des
inondations. Plusieurs axes routiers ont été lourdement perturbés par les eaux
stagnantes. Au moindre caprice météorologique, de nombreuses routes deviennent
quasiment impraticables, obligeant souvent les automobilistes à faire de longs
détours ou patienter dans des chaînes interminables. Une situation qui ne cesse
d'exaspérer le plus patient des usagers de la route. Heureusement, le ciel n'a
pas été très généreux sinon la ville et sa périphérie auraient subi des
dommages irréparables. Durant les deux jours de précipitation, à quelques
exceptions près, toutes les artères et les ronds-points de la ville ont été
inondés, créant parfois des bouchons monstres. Les fortes précipitations qui se
sont abattues sur Oran ont, une fois encore, mis à nu les carences en matière
d'entretien des réseaux d'évacuation des eaux pluviales et de la voirie.
Pourtant il s'agit là d'un scénario à répétition sur lequel les services
concernés pouvaient anticiper bien avant les premières précipitations. Pire encore,
la situation semble s'aggraver au fil des ans. A la moindre averse, plusieurs
axes se retrouvent bloqués par les eaux. C'est le cas près de la nouvelle gare
routière El Bahia, au niveau du 2ème périphérique, sur l'axe reliant l'Enset à Es-Sénia, celui reliant
le rond-point de la Glacière à Aïn El Beïda, le Bd Chakib Arselane,
etc. Dans certains endroits, il faut l'intervention des services de police pour
réguler la circulation comme c'est le cas au niveau du rond-point de l'hôpital
militaire. Dans certains quartiers, ce sont les riverains qui sont contraints
de placer des pneus usagés pour avertir les automobilistes de la présence de
trous béants.
Dans d'autres endroits, c'est les habitants qui interviennent pour nettoyer les bouches d'égout obstruées par toutes sortes de déchets. Malgré les assurances répétées des services concernés et les campagnes de curage annoncées en grande pompe, les avaloirs existants tout au long des routes restent, pour la plupart, non fonctionnels à cause de l'absence ou du mauvais entretien périodique et systématique des collecteurs des eaux usées et de pluie, ainsi qu'au curage des avaloirs et autres bouches d'égout. |