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Selon une enquête de
l'Office national des statistiques (ONS), les salaires nets mensuels sont plus
valorisés au secteur public qu'au secteur privé. Et l'Office d'expliquer cette
disparité par la taille importante de certaines entreprises publiques et par
leurs systèmes de rémunération avantageux.
Ainsi le secteur public affiche des salaires moyens plus élevés par rapport au privé : le salaire mensuel net moyen est de 58.400 dinars dans le secteur public, alors qu'il n'est que de 34.100 dinars dans le secteur privé, soit une différence de 24.300 dinars, selon les résultats de cette enquête menée en 2019 auprès plus de 700 entreprises. Le salaire net moyen mensuel d'un cadre est de 88.600 dinars dans le secteur public, contre 73.700 dinars dans le privé, celui d'un agent de maîtrise est de 64.100 dinars, contre 38.000 dinars dans le privé et enfin le salaire d'un agent d'exécution dans le public est de 40.100 dinars contre 26.900 dinars dans le privé, indique l'enquête de l'ONS. Et d'expliquer ce niveau «relativement élevé» du salaire dans le public par l'existence, dans ce secteur, de certaines entreprises importantes en termes d'effectifs et de chiffres d'affaires avec un système de rémunération «avantageux». C'est le cas notamment des entreprises activant dans les industries extractives (secteur des hydrocarbures et services pétroliers), les transports et communications et les activités financières. Dans le secteur public, les salaires nets moyens sont plus élevés dans les industries extractives (108.500 dinars), Transports et communication (59.600 dinars) et dans l'activité financière (58.400 dinars). Et de relever toutefois, qu'ils sont relativement bas dans les secteurs de la construction (37.900 dinars) et des hôtels et restaurants (36.300 dinars). Au niveau du secteur privé, les activités qui paient le mieux sont le secteur financier (75.200 dinars), la santé (46.300 dinars) et le commerce et réparation (44.400 dinars) et celle les moins payées sont les industries extractives (26.800 dinars), l'immobilier et services aux entreprises (29.400 dinars) et la construction (30.800 dinars). Les primes représentent 59% du salaire Par ailleurs l'enquête de l'ONS souligne que l'évolution globale des salaires entre 2018 et 2019 a connu une hausse de 2%. C'est au niveau du secteur privé que cette évolution est «relativement plus importante» avec 2,28% contre +1,8% pour le secteur public. Globalement et par qualification, cette évolution est de +1,28% pour les cadres, +1,46% pour les agents de maitrises, et de près de +3% pour le personnel d'exécution. Au niveau du secteur public, la hausse de salaire en 2019 par rapport à 2018 est de 1,17% pour les cadres, 1,62% pour les agents de maitrises et 2,67 pour les agents d'exécution. Pour le privé, la même source estime cette hausse à 1,41% pour les cadres, 1,26% pour les agents de maitrises et enfin 3,07% pour les agents d'exécution. On apprend aussi de la même enquête que pour les des deux secteurs, le salaire est composé à hauteur de 59% des primes et indemnités. Le salaire de base représente 46% du salaire brut dans le public. Pour certains secteurs, la part du salaire de base est plus importante telle que l'activité financière, et le secteur des hôtels et restaurants avec, respectivement, 55% et 53%. Pour le privé, le salaire de base représente 65% du salaire brut. La part du salaire de base est plus importante dans les secteurs des activités financières (84%) et des hôtels-restaurants (77%). L'enquête, réalisée en mai 2019, a été menée auprès de 705 entreprises composées de 484 entreprises publiques et de 221 privées nationales de 20 salariés et plus, représentant toutes les activités hormis l'agriculture et l'administration. Enfin, l'ONS indique que cette enquête visait à déterminer le niveau des salaires nets par qualification, activité et secteurs juridiques, ainsi que la structure du salaire brut. |