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![]() ![]() ![]() ![]() Il est des
points existentiels au cœur de la société algérienne dont on a l'air d'occulter
en restant coincé dans la fatalité mais qui conditionnent le plus important segment
de la vie. On ne mesure pas l'importance des effets sociaux et économiques
néfastes qu'ils induisent pour dérouter à la base un projet d'existence pour la
population. Ils peuvent fausser les grands calculs des gouvernances par les
dogmes qu'ils imposent car ils reposent sur une mauvaise compréhension d'une
recommandation de la religion.
Le mariage, dit-on en préambule rigide, est une obligation sacrée. Quoi de plus naturel certes qu'un homme et une femme s'unissent pour construire et renforcer la morale conforme d'une union. L'unisson pour fonder un foyer est une étape naturelle, architecture biologique sans conteste, d'abord pour la stabilité et l'équilibre physiologiques de l'humain. Mais elle est fondamentalement un sérieux engagement et une lourde responsabilité. Or il est constaté qu'un large pan de la société, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, se livre par précipitation réellement inconsciente dans des épousailles sans au préalable avoir l'assurance et la garantie de moyens élémentaires de subsistance face aux lendemains de plus en plus difficiles. Le phénomène est si criard qu'il laisse entrevoir un profond dérèglement sociétal aux incidences multiples sur la marche du pays. Le chômeur en total désarroi, n'ayant aucun savoir-faire pour se nourrir et ne pouvant lui-même se prendre en charge en se ruant vers des noces à tout prix ne fait que se livrer à une inculture que la religion elle-même n'accepte pas. Certains laissés-pour-compte par le sort dans la déveine du grand besoin poussent l'inconscience jusqu'à verser dans la mendicité pour prendre femme. Ils savent pourtant qu'ils creusent un abîme pour leurs futures progénitures dont elles ne se dégageront pas. La persistance de ce qui est devenu une véritable tare sociale se déploie en s'élargissant en enfantant non seulement une génération mal accomplie mais aussi les maux et les plaies lacérant la société dans son entier. |
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