Le NAHD a mal entamé la phase retour en concédant avant-hier au stade Zabana sa huitième défaite de la saison. Une défaite qui risque d'être lourde en conséquence puisque le Nasria occupe actuellement la position de quatrième potentiel relégable en compagnie de l'USB et le NCM. Pourtant, Chaâbane Merzkane avait bel et bien affirmé en octobre dernier que son équipe est en mesure de jouer le podium. «On est capables de jouer le titre. Avec le recrutement qui a été réalisé et l'effectif dont nous disposons, je pense qu'on est bien capables de jouer aisément les premiers rôles». Aujourd'hui, la réalité est tout autre. Plus grave encore, le NAHD a perdu son statut de club formateur pour laisser partir des jeunes confirmés pour faire venir des éléments en fin de carrière avec de gros salaires. Pour ceux qui connaissent le Nasria, cela n'a jamais été la philosophie du club incarnée par les grands formateurs à l'image des Amar Boudissa, Jean Snella, René Vernier, Abdelkader Bahmane et les autres. Aujourd'hui, le public des «Sang et Or» ne semble guère convaincu par les prestations des joueurs comme en témoignent les nombreux sit-in organisés ici et là pour exiger le départ de toute la direction qui, selon les supporters, «a mis le club dans un engrenage où même le maintien est hypothéqué», affirme-t-on. Les fans du Nasria se demandent également pourquoi le NAHD n'a aucun sponsor sur le maillot ? Pourquoi avoir négligé la formation et opter pour la politique du «coup de fil» et «du social» au niveau des jeune catégories ? Aucun joueur du NAHD n'a été présélectionné pour le prochain regroupement de l'EN U20. Comme quoi, le NAHD est en train de filer du mauvais coton et Dziri Billel, qui a hérité d'une situation délicate sur le plan qualité des joueurs, est appelé à trouver les solutions qui s'imposent pour assurer le maintien de l'équipe.

Face au MCO, le Nasria a certes réalisé une bonne deuxième période sur le plan du jeu mais a été incapable d'exploiter les erreurs défensives du Mouloudia. Au vu de la physionomie de la rencontre, le NAHD aurait pu prétendre à mieux, car les points perdus risquent de lui être préjudiciables à la veille d'un marathon difficile avec la réception de l'USB, du CRB, de l'USMA, de la JSS et des périlleux déplacements chez l'ASAM, l'ESS et l'ASO lors des prochaines rencontres. Cela commence à donner des appréhensions aux fans, toujours aussi préoccupés par cette situation. Ils demandent le départ de l'actuelle direction y compris Chaâbane Merezkane qui «a failli à sa mission et perdu l'estime des supporters».

La mise en place d'une cellule de crise composée des enfants du club et surtout l'ouverture du capital et la restructuration du club sont les autres doléances du public. Si certains s'efforcent à mettre en évidence la crise financière pour justifier le parcours catastrophique de l'équipe, il n'en demeure pas moins que trop d'erreurs de gestion ont été commises. Nombreux sont ceux qui se demandent si vraiment la nomination de Chaâbane Merezkane a été dictée par la réalisation d'un projet sportif ? La question reste posée.