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Alors que les dernières
intempéries ont causé la mort de cinq personnes à Médéa et M'sila, le délégué national auprès du ministère de
l'Intérieur et des Collectivités locales et de l'Aménagement du Territoire, Abdelhamid
Afra, a insisté sur la «nécessité impérieuse» de
respecter les quatre étapes dans le gestion des
risques, à savoir : la prévention, la prévision, l'intervention et la
récupération ou le retour au stade normal. S'exprimant sur les ondes de la
Radio nationale, le délégué aux risques majeurs a estimé que la loi 2004
relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes
est «totalement dépassée, puisque ladite loi ne parle que d'interventions en
cas de catastrophe naturelle au détriment de la prévision et de la prévention,
ce qui coûte au Trésor public près de 34 milliards de dinars, annuellement», a-t-il affirmé. Sur une période de plus de 16 ans, soit de
2004 à 2010, «la prévention des risques et catastrophes naturelles majeurs n'a
pas bénéficié de l'importance qu'elle mérite», a encore indiqué Abdelhamid Arfa, appelant à «tirer les leçons de la douloureuse
expérience du passé et revenir à la prévention, quand on sait qu'un dinar
investi dans la prévention nous fait économiser quatre dinars en cas de
survenue de catastrophe», a-t-il révélé.
Plaidant pour des études préalables pour prévenir le risque, le délégué national aux risques majeurs a rappelé que la prévention coûte beaucoup moins chère que l'intervention. Abdelhamid Arfa a également appelé à une révision urgente de la loi 2004, relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes. «Sur les 35 textes d'application prévus pour cette loi, quatre textes seulement ont été promulgués», a-t-il regretté, en estimant que les textes d'application permettraient de définir les responsabilités de chacun et d'instaurer une politique de prévention et de prévision effective contre les risques majeurs. L'hôte de la Radio avait déjà rappelé, par le passé, que la loi 2004 a classifié dix risques majeurs principaux dont celui relatif aux risques climatiques qui se subdivise en six autres risques majeurs. «Au total 15 risques, dont les feux de forêts, les séismes, les risques industriels et les risques touchant à la santé humaine», avait-t-il énuméré, estimant que chaque risque devrait en principe disposer d'un plan d'intervention. Au sujet de l'ordonnance 03/12 du 26 août 2003 relative à l'obligation d'assurance des catastrophes naturelles et à l'indemnisation des victimes, Abdelhamid Arfa a estimé que ce texte législatif «n'est pas attractif» et «contient nombre d'obstacles». Le représentant du ministère de l'Intérieur a encore souligné que la culture de l'assurance contre les risques majeurs est absente en Algérie, notant que 10% seulement sont assurés contre les catastrophes naturelles. «La preuve, les souscriptions pour un contrat d'assurance ne dépassent pas les 10% actuellement alors que les indemnisations sont pratiquement de 0%», a-t-il conclu. |
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