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![]() ![]() ![]() Zones d'ombre et transition énergétique : faire d'une pierre deux coups
par Mohamed Rachid Cheriti* ![]() Les
zones d'ombre sont l'une des préoccupations majeures du président de la République
depuis son investiture, parallèlement à la transition énergétique qui constitue
un levier important de mobilisation des acteurs locaux de ces zones, à travers
d'une part leur alimentation par l'énergie propre et inépuisable, et d'autre
part l'intégration au mix énergétique global du pays.
Le développement des populations des zones d'ombre est une évidence désormais inscrite à l'agenda du gouvernement en Algérie, cette approche communautaire est très nécessaire pour répondre vraiment aux besoins et objectifs de développement durable d'un territoire ou un village, et permet aussi de mettre fin à l'isolement de ces zones. En outre, les énergies renouvelables comme l'énergie solaire, éolienne, bioénergétiques, et le GPL, pourraient jouer un rôle de complémentarité dans un mix énergétique global du pays, se sont la seule solution techniquement viable pour fournir de l'énergie aux communautés rurales isolées, leur place est concrétisée dans ces zones où l'accès à des réseaux centralisés n'est une perspective envisageable qu'à long terme, et les ménages démunis ne disposent pas en général de moyens pécuniaires pour son acquisition, parce que le raccordement est trop onéreux compte tenu des grandes distances qui les séparent du réseau. Néanmoins, les énergies renouvelables (solaire éolien, bioénergétiques, GPL...etc.), qui sont présents en grandes quantités en Algérie, offrent actuellement des services énergétiques décentralisés avec un bon rapport coût/efficacité dans les zones rurales, tels les dispositifs solaires domestiques, les éoliennes de pompage, les fours solaires, les microcentrales hydrauliques, les mini-réseaux GPL et électriques villageois...etc. En plus, le coût, les performances, l'efficacité, et la fiabilité des technologies des énergies renouvelables sont nettement améliorés, au point qu'elles peuvent aujourd'hui concurrencer les sources d'énergie classiques dans plusieurs applications. L'utilisation de l'énergie solaire est un objectif global qui contribue à augmenter le taux d'électrification en milieu rurale, ceci permet aussi de diminuer le coût de production de l'électricité classique dans les centres isolés, augmenter la qualité du service et le taux d'accès à l'électricité des localités ciblées. En effet, un petit système photovoltaïque peut s'avérer suffisant pour fournir de l'électricité à une habitation des zones rurales, périurbaines ou urbaines, pour lui sortir de la pauvreté énergétique, et étendre les réseaux de distribution classiques existants. Le GPL, lui aussi une source énergétique substitutive pour le chauffage des habitants ruraux, et une alternative aux énergies traditionnelles telles que l'électricité, bois, ou le fioul, de son caractère de disponibilité et propreté, vu qu'un nombre restreint de ces zones peut profiter du gaz naturel, le GPL est donc une source d'énergie idéale pour une population rurale, utilisé comme énergie unique ou en association avec d'autres sources d'énergies renouvelables. En évidence, le GPL ne peut être utilisé seulement pour chauffer et cuisiner dans les zones rurales, mais également pour décentraliser la production d'électricité de ces zones, et capable aussi de fournir constamment un approvisionnement en énergie. Les GPL ont d'autres utilisations en tant que combustibles, ils sont largement utilisés dans les secteurs de l'agriculture, l'aviculture, l'horticulture, le transport ...etc. Mettre des citernes d'une capacité suffisante avec un petit ou moyen réseau de distribution, pour couvrir les besoins de chaque foyer ou à proximité des petits groupements de citoyens, est une technique très recommandée, en faveur de son cout faible et disponibilité du produit en Algérie, et en accomplissement de la politique gouvernementale relative à la généralisation d'utilisation des énergies propres comme le GPL. L'Algérie peut faire d'une pierre deux coups, d'un part l'adhérence dans le mix énergétique qui est une initiative mondiale dont l'Algérie est inscrite, afin de réduire le réchauffement climatique, se libérer des énergies fossiles, et se conformer aux engagements mondiaux, et d'un autre part explorer et apprivoiser les zones d'ombre qui sont parmi les axes majors du gouvernement algérien. De cette hypothèse, le gouvernement doit allouer des budgets considérables pour subventionner cette transition en raison que la plupart des solutions faisant appel aux énergies renouvelables ont un coût d'investissement initial élevé, de plus il convient certes de se pencher sur certains facteurs pour atteindre cet objectif, parmi eux, l'adoption de normes de qualité, la sensibilisation des consommateurs et parties prenantes, le soutien financier, la gestion des déchets qui découles, préparation d'une main d'œuvre qualifiée, et l'intensification des politiques gouvernementales relatives. *Ingénieur spécialisé dans le domaine énergétique |
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