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![]() ![]() ![]() Affaire de corruption à l'EGT de Tipasa: Deux anciens DG condamnés à six ans de prison
par R.N. ![]()
Le Tribunal de Tipasa a prononcé dimanche
des peines allant d'un (1) an de prison avec sursis à six (6) ans de prison
ferme à l'encontre des accusés dans l'affaire de corruption à l'Entreprise de
gestion touristique (EGT) de Tipasa. Les anciens directeurs généraux de l'EGT Bahlouli Mohamed (2014-2016) et Kaoula
Yacine (2017-2020) ont ainsi été condamnés à six (6) ans de prison ferme et à
une amende de 500.000 DA pour «abus de fonction, dilapidation de deniers
publics, passation de marchés en infraction à la réglementation et octroi
d'indus privilèges à des tiers». Le tribunal a en outre condamné par contumace
l'entreprise portugaise de construction ACA à une amende de 5 millions de DA
avec exclusion de la procédure de passation de marchés publics pendant cinq (5)
ans. Les anciens cadres centraux à l'EGT Kaouane
Noureddine (directeur des finances et des moyens), Maglati
Samia (directrice technique), Abdelhak Saadouni (chef de projet) et Khelifi
Hamza ont écopé de quatre (4) ans de prison ferme et d'une amende de 300.000 DA
chacun pour «dilapidation de deniers publics, abus de fonction, passation de
marchés en infraction à la réglementation et octroi d'indus privilèges à des
tiers». Les accusés Bar Aziz (président du conseil d'administration de l'EGT de
Tipasa), Mansouri Abdelkrim (membre du conseil
d'administration), Aglouchi Mohamed (ancien directeur
général) et Chiah Rabah (ancien directeur général)
ont été condamnés à deux (2) ans de prison ferme et à une amende de 200.000 DA
chacun pour «abus de fonction».
Six (6) autres accusés ont été condamnés à un (1) an de prison avec sursis et à une amende de 100.000 DA chacun. Le tribunal a, par ailleurs, acquitté neuf (9) autres accusés, dont l'actuel directeur général de l'EGT, Boudouma Mohamed, et des directeurs centraux. Pour rappel, le procès des mis en cause dans cette affaire s'est déroulée le 4 avril dernier. Vingt-six personnes sont poursuivies dans cette affaire dont cinq (5) DG, un PCA, des cadres centraux, un DR d'une banque publique, le chef d'une agence de banque, l'entreprise portugaise de construction «AKA» s'est absentée de l'audience. Le Parquet avait requis des peines de prison ferme allant de 2 à 7 ans à l'encontre des accusés. Les faits de cette affaire remontent au mois de juin dernier quand les accusés avaient été présentés par la police judiciaire devant le parquet de Tipasa pour des affaires de corruption. Plusieurs accusés dans cette affaire sont poursuivis pour «dilapidation de fonds publics, infraction à la loi sur les marchés publics, octroi d'indus privilèges et abus de fonction». Le juge d'instruction près le tribunal de Tipasa avait ordonné, en juin dernier, la mise en détention préventive de six cadres de l'EGT de Tipasa, dont trois anciens directeurs généraux et trois architectes, tandis que de nombreux autres cadres ont été placés sous contrôle judiciaire. Après l'ouverture d'une instruction judiciaire par le parquet de Tipasa, suite à une lettre anonyme dénonçant des infractions graves dans la gestion du projet de modernisation et de réhabilitation du village touristique (ex-CET) relevant de cette entreprise. A noter que l'Entreprise de gestion touristique (EGT) de Tipasa gère trois unités, à savoir le village touristique (ex-CET), la «Corne D'or» et «Matares». L'entreprise a bénéficié, au début de la décennie écoulée, d'une enveloppe de prés de 4 milliards de DA, portée ultérieurement à 5 milliards de DA, dans le cadre d'un programme national visant la réhabilitation des complexes touristiques publics. Suite à quoi, il a été décidé de conclure une convention avec le CPA pour financer le projet d'un crédit à long terme, renfermant cinq axes «matériaux, travaux, études, formation et réalisation de nouvelles activités», les fonds devant couvrir les trois unités touristiques (la Corne d'or, Matares et le village touristique), conformément à l'étude technique, selon l'arrêt de renvoi. Les différents responsables qui se sont succédés à la tête de l'EGT avaient présenté plusieurs fois des demandes de révision de la valeur des crédits alloués aux travaux de modernisation du complexe «Le Cet», dont le montant était passé de 1,5 milliard Da à 3,5 milliards DA, ce qui constitue une violation des lois et règlementations, alors que les crédits supplémentaires estimés à 6 milliards DA avaient causé une perte de 469 millions DA à l'EGT. |
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