
Réunis
lundi à Alger en session ordinaire, les membres de l'assemblée générale de la
Fédération algérienne de football (FAF), ont adopté à la majorité écrasante les
bilans moral et financier de l'exercice 2020.
Ainsi,
et après une campagne médiatique tendancieuse, qui avait pour but de ternir
l'image du président sortant, Zetchi Kheireddine va quitter les locaux de Delly Brahim avec la
même sérénité et l'humilité qu'il a mises à l'œuvre depuis son élection à la
tête de la Fédération, le 20 mars 2017. Une sortie par la grande porte pour
l'ancien président et fondateur de l'école du Paradou AC, une référence
internationale en matière de formation. S'il a réussi à offrir au sélectionneur
Djamel Belmadi et aux joueurs les conditions idéales
pour la progression de l'EN, Kheireddine Zetchi n'a à aucun moment été épargné par les critiques,
lui qui a voulu fermer la porte aux opportunistes et autres malintentionnés,
qui préfèrent avoir la mainmise sur les championnats, l'arbitrage et les
coulisses, l'exercice préféré de certains présidents de club. Evidemment, il y
a ceux qui disent que Zetchi a délaissé le football
national au détriment de la sélection algérienne. D'autres qui estiment qu'il
n'a pas l'expérience acquise pour concurrencer avec les gros bras de la CAF.
Alors que les plus hilarants d'entre eux pensent que Zetchi
est venu à la FAF pour s'enrichir, lui qui est issu d'une famille aisée et à la
tête d'une entreprise prospère. Or, et comme tout homme vivant, Kheireddine Zetchi a commis des erreurs.
Un constat que personne ne peut nier, surtout qu'il a été mal conseillé sur
certains sujets, mais nous avons coutume de dire que «grandir, c'est apprendre
de ses erreurs pour avancer dans le bon sens». De toute façon, Zetchi a placé la barre très haut et peut quitter la FAF la
tête haute, ne serait-ce que pour ce qu'il a pu réaliser au cours de son
mandat. «Tout critique de profession, homme médiocre par nature», dit l'adage.
Une phrase qui résume en elle-même toute la «haine» et les obstacles qui ont
entravé la mission du président sortant, trahi par sa conception constructive
sur le football moderne, dans un pays où le ballon se veut «carré»
et où l'incompétence dans le monde du football est devenue une religion, qui
s'enseigne même sur des émissions sportives à la télé. Pour revenir aux travaux
de l'AGO, il faut dire que pour le bilan moral, deux membres seulement ont voté
contre, alors qu'il y a eu deux abstentions. Le bilan financier a été approuvé
par 91 membres, trois absentions, alors que dix ont voté contre. Le budget
prévisionnel 2021 a été également adopté. Le quorum a été largement atteint en
présence de la quasi-totalité des membres ayant le droit de vote qui sont au
nombre de 104 sur 119. Avant le début des travaux, le président de la direction
du contrôle de la gestion financière (DCGF) de la FAF, Réda Abdouche,
a tenu à remettre les licences professionnelles à l'ensemble des 20
pensionnaires de la Ligue 1. Au cours de cette AGO, il a été procédé à
l'installation des commissions de candidatures, de recours et de passation de
consignes, en vue de l'assemblée générale élective (AGE), fixée au jeudi 15
avril.