Même si certains parlent d'un limogeage, la direction du MCA et l'entraîneur Nabil Neghiz ont trouvé, selon un communiqué du club, avant-hier, un accord pour « une séparation à l'amiable » au lendemain de la défaite concédée à Béchar (1-0). «La réunion entre les membres du conseil d'administration et l'entraîneur Nabil Neghiz a débouché sur une séparation à l'amiable», indique-t-on.

Arrivé au Mouloudia en février 2020 en remplacement du Français Bernard Casoni, Nabil Neghiz n'a pas tenu finalement longtemps et quitte le club après une mauvaise série de deux matchs nuls à domicile et deux défaites à l'extérieur. Plusieurs noms sont annoncés pour pallier au départ de Neghiz, mais c'est celui du coach Abdelkader Amrani, qui a résilié son contrat avec le CSC pour insuffisance de résultats, qui arrive en tête de liste. Ainsi, le jeu de « chaises musicales» se poursuit en Ligue 1 puisque Nabil Neghiz est le quinzième technicien à plier bagage après le Français François Ciccolini (ex-USMA), Nadir Leknaoui (ex-NAHD), Abdelkader Amrani (ex-CSC), Zelfani Aymen et Youcef Bouzidi (ex-JSK), Bernard Casoni (ex-MCO), Fodil Moussi (ex-ASO), Mohamed Bacha (ex-NCM), Hakim Malek (ex-PAC), Moez Bouakaz (ex-USB), Liamine Bougherara (ex-USMBA), Aziz Abbès (ex-WAT), Younes Ifticene (ex-JSMS) et Dziri Billel (ex-CABBA). A propos de ces mouvements, Fouad Bouali a été désigné à la barre technique de la JSMS en remplacement de Younes Ifticene, qui a jeté l'éponge au lendemain de la défaite concédée à domicile face au NAHD (1-0), dans le cadre de la 10e journée.

Le nouvel entraîneur de la JSMS, qui reste sur une courte expérience avec le NAHD, s'est engagé pour un contrat jusqu'à la fin de la saison et sera assisté par l'entraîneur adjoint Kheir Eddine Kherris, alors que le poste d'entraîneur des gardiens a été confié à Mourad Habbi. Le CABBA, lui, est toujours sans responsable technique, puisque Aziz Abbès s'est désisté à la dernière minute pour opter pour le MC El-Eulma. Par cette instabilité technique chronique, l'image du championnat ne cesse malheureusement de se ternir.

Après le scandale lié à l'arrangement des matchs, l'Observatoire du football CIES n'a pas manqué de critiquer, après une étude établie par ses services, la situation des clubs algériens qui « consomment » beaucoup de techniciens durant la saison. En effet, l'Observateur du football a réalisé dernièrement une analyse portant sur l'utilisation des entraîneurs dans 84 championnats d'élite dans le monde et ce, entre la période de l'année 2015 et décembre 2019. L'Algérie est classée troisième au monde en terme de consommation d'entraîneurs par les clubs de la ligue, soit derrière la Bolivie et la Tunisie. Etonnant ! Selon cette étude, le championnat algérien arrive avec une moyenne de 7,9 de nombre d'entraîneurs ayant drivé trois matchs de championnat lors de cette période (cette étude ne concerne que les clubs qui ont toujours évolué en championnat d'élite depuis 2015), soulignant que la JS Kabylie, l'un des clubs les plus huppés du championnat national et le plus titré en Algérie, a battu le record de limogeages d'entraîneurs, en dépassant le seuil de vingt entraîneurs utilisés depuis 2015 !

La JSK est, depuis l'arrivée de la nouvelle direction sous l'actuel président Cherif Mellal, a « consommé » cinq entraîneurs, à commencer par Bouzidi en passant par Dumas, Velud et Chay avant la venue de Zelfani et Bouzidi de nouveau. La JSK n'est d'ailleurs pas le seul club qui figure dans ce triste classement, puisque nombreux sont les clubs algériens qui sont considérés parmi les 30 clubs au monde qui changent régulièrement d'entraîneurs.