«Les prix du pétrole
devraient se stabiliser autour de 55 dollars le baril, durant l'année ne cours,
d'abord en raison de la mise en place des vaccinations anti-Covid-19 mais aussi
grâce à l'accord historique auquel est arrivé l'OPEP et ses alliés de l'OPEP+
pour ne pas augmenter la production à compter de janvier 2021», a indiqué, hier
lundi, le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar, lors du Forum de la Radio
nationale.
«Aussi
bien en volume qu'en prix du gaz et du pétrole, l'Algérie a perdu, en recul des
exportations, plus de 10 milliards de dollars durant l'année passée», a encore
indiqué le ministre de l'Energie, ajutant que le prix
moyen du pétrole algérien s'est stabilisé autour de 42 dollars le baril durant
l'année, «malgré les retombées de la pandémie de Covid-19, qui ont fait chuter
les prix du pétrole à des niveaux très bas en raison du confinement et de la
paralysie du transport international », a-t-il
expliqué. « Les prix du pétrole sont descendus jusqu'à 20 dollars le baril en
avril de l'année dernière, ce qui a contraint les pays producteurs, y compris
ceux qui voulaient augmenter leurs quotas de production, à prendre des mesures
d'urgence pour redonner au marché un équilibre relatif», a-t-il
déclaré. Saluant la décision de l'Arabie Saoudite qui a réduit sa production de
1 million de barils/jour, en plus de la décision salutaire de l'OPEP et ses
alliés qui ont décidé de réduire l'offre de 2 millions de barils/jour, à
compter de janvier 2 021, «autant de facteurs positifs qui ont permis aux prix
d'atteindre 55 dollars le baril», a encore expliqué Abdelmadjid Attar. Se montrant optimiste quant à la reprise du transport international
terrestre, maritime et aérien, l'invité du Forum de la radio a estimé que
«l'évolution positive en matière de lutte contre le coronavirus (Covid-19) et
la mise en place de plusieurs vaccins, va engendrer une augmentation de la
demande et stabiliser les prix autour de 55 dollars le baril, durant l'année en
cours », excluant, au passage, une éventuelle remontée des prix à 60 dollars le
baril, durant le premier semestre de l'année en cours. « Il faudrait
attendre jusqu'à 2022-2023 pour voir les prix revenir à des niveaux plus
élevés, autour de 80 dollars », a encore indiqué le ministre de l'Energie,
faisant état d'une augmentation de 5,6% en rythme annuel de la consommation
domestique en énergie et précisant que 50% de la production de gaz est
consommée localement, «ce qui va induire inévitablement une baisse des réserves
du pays en gaz naturel et en pétrole», a-t-il
affirmé. Et pour parer à cette situation, «nous sommes engagés dans des
contrats de partenariat avec des groupes étrangers pour compenser ces pertes en
développant de nouvelles explorations dans d'autres régions du pays», a-t-il conclu.