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Les manifestations non
autorisées, plutôt les marches de protestation populaire, ont connu une baisse
considérable durant l'année 2020, qui a été marquée par la pandémie de
Covid-19.
Les services de la DGSN ont enregistré 767 marches de protestation en 2020, contre 4.813 en 2019, une année charnière en matière de contestation politique. Cette baisse de 84,08% du nombre de marches non autorisées n'a pas empêché les citoyens, en dépit des mesures de confinement et de prévention contre le coronavirus, de tenir des rassemblements et des sit-in et de procéder parfois au blocage de la route. Il a été constaté que les rassemblements non autorisés ont augmenté de 42,72% en 2020, avec 5.833 rassemblements contre 4.087 en 2019. Le nombre des coupures de route et blocage de la circulation était de l'ordre de 1.532 actions en 2020, contre 1.347 enregistrés en 2019, soit une augmentation de 13,73%. Selon le directeur de la sécurité publique, le contrôleur de police Aïssa Naïli, la majorité des manifestations non autorisées enregistrées en 2020 sont d'ordre social, avec la prédominance des protestations dénonçant le chômage ou réclamant des logements et le développement local. Pour rappel, la majorité des actions de protestation enregistrées durant l'année 2019 avaient des revendications politiques. Des mouvements de protestation non autorisés, mais bien organisés exigeant le départ de Abdelaziz Bouteflika et son clan ainsi que la refonte du système. Ce recul du nombre des marches est dû, selon M. Naïli, à la sagesse des citoyens et aux appels lancés par la société civile, les associations et par les partis politiques, y compris ceux de l'opposition, pour la suspension des marches hebdomadaires en raison de la crise sanitaire. Cette crise a imposé par ailleurs de nouvelles formes d'organisation dans les corps de sécurité qui devaient s'adapter à la nouvelle donne. C'est d'ailleurs ce qu'a indiqué le contrôleurs de police Aïssa Naïli, lors d'une conférence de presse tenue lors de la présentation du bilan annuel des activités nationales de la direction de la sécurité publique de l'année 2020, qui a été rendu public hier à Alger. Il a affirmé que les services de la police ont contrôlé, durant l'année 2020, plus d'un million de personnes, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Pas moins de 452.861 personnes ont été interpellées pour non-respect des mesures de confinement et de prévention contre la propagation de la pandémie, sur un total de 1.185.934 de personnes ayant fait l'objet de contrôle, selon M. Naïli. Le bilan fait également état de la mise en fourrière de 68.869 véhicules et 22.225 motocycles. Transport en commun : pour la révision du cadre réglementaire Par ailleurs, 569 personnes ont trouvé la mort et 15.854 autres ont été blessées dans des accidents de la route enregistrés durant l'année écoulée, contre 676 morts et 19.151 blessés dans 15.992 accidents de la circulation enregistrés en 2019 au niveau national. Soit une baisse de la mortalité de 15,83% en 2020, comparativement à l'année précédente. Le contrôleur de police Aïssa Naïli a précisé qu'en dépit de cette légère baisse due essentiellement au confinement, le taux de mortalité demeure tout de même élevé. Le même intervenant a évoqué, parallèlement, les dysfonctionnements relevés par les services de la police dans le transport en commun, le transport inter-wilayas et la congestion urbaine, qui ne se limitent plus aux heures de pointe. Le directeur de la sécurité publique a affirmé dans ce sens que les services de la police connaissent bien le terrain et ils sont disposés à présenter des propositions dans le cadre de la révision des lois régissant le transport en commun, les transports inter-wilayas et le transport urbain. L'accent a été mis sur la nécessité de revoir le cadre règlementaire qui régit le transport en commun. « Nous avons 60.000 opérateurs dans le secteur. Nous avons besoin d'une politique globale capable d'organiser tous les opérateurs », a ajouté le même responsable, qui a proposé la création d'une autorité organisatrice dans chaque wilaya qui sera chapeautée par une autorité organisatrice au niveau national. Priorités pour 2021 S'appuyant sur les directives données par le Directeur général de la sûreté nationale, Khelifa Ounissi, le directeur de la sécurité publique a affirmé que les services de la police sont appelés à renforcer leurs interventions dans la lutte contre l'informel. Et d'affirmer : «On ne tolérera plus le stationnement des bus vétustes et rouillés et des camions abandonnés sur les trottoirs, dont certains occupent les lieux pendant des années. Ces véhicules vétustes deviennent parfois des abris pour les dealers et des bandes de criminels». Et d'affirmer qu' «on luttera également contre le dépôt et jets anarchiques de déchets». |
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