Le
coronavirus est-il en passe de devenir un sujet révolu, en dépit d'une
actualité sanitaire encore vivace dans l'esprit de beaucoup ? De toute façon,
la crise pandémique n'est plus comme à ses débuts. Médiatiquement parlant, les
gens ne font plus du Covid, le sujet crucial des
discussions et d'autres problèmes s'invitent dans les débats au quotidien, le
volet social notamment, le pouvoir d'achat des foyers algériens, le chômage en
hausse, en particulier chez la catégorie des jeunes. Même la campagne de
vaccination contre le coronavirus se voit reléguée au second plan des
préoccupations des citoyens. Les préparatifs et les moyens mobilisés par les
pouvoirs publics ne sont que rarement évoqués, tant que la situation
épidémiologique est généralement considérée bien maîtrisée, donc pas
d'affolement, en attendant venir les choses, semblent dire certains. Certes,
l'épidémie laisse derrière elle des séquelles sanitaires, économiques et
sociales qu'il faudra du temps pour les évacuer. « Le va-et-vient du
confinement et déconfinement a
lui seul causé bien des dégâts parmi les familles, les organismes publics, des
pertes en vies humaines et matérielles. Les activités des services ont tout
simplement baissé de moitié sinon plus, exemple illustratif, le transport pris
dans ses divers segments. Plusieurs entreprises privées ont dû recourir à la
compression de leurs effectifs, faute de pouvoir les maintenir et les
rémunérer. Et la liste est longue. Durant des mois, il a fallu ramer, pour ne
pas se faire engloutir par le désespoir et l'amertume », dira en conclusion
notre interlocuteur très pointilleux sur l'actualité locale. D'autres avis se
partagent sur sortie de la crise sanitaire et ses conséquences sur le moral de
la population. Les gens se retrouvent lassés par le rythme lent des journées
réduites à la morosité, oui le coronavirus y était pour une large part mais
aussi cette habitude malsaine de tout porter sur la fatalité. Les commerces
continuent de fonctionner au strict minimum, même si la foule compacte observée
dans les ruelles des centres-villes paraît indiquer
le contraire. La cherté de la vie accentue davantage ce sentiment de démission
constaté chez les citoyens. Surtout ne vous laissez pas envahir par les idées
noires ! Demain on aura à raconter des histoires pas toujours gaies, d'un
récent passé qui a failli nous emporter. Par sursaut de survie ou par envie de
narguer le destin, nos semblables ont tenu tête aux dangers !!