|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le lourd
dossier de l'emploi des jeunes garde son actualité
brûlante et les autorités publiques ont été bien avisées d'apporter un peu de
clarté en intervenant dans le chapitre de l'ANSEJ. En décidant l'effacement des
pénalités et le rééchelonnement des dettes sur les crédits, l'intervention aura
au moins le mérite de dissiper les rumeurs les plus saugrenues sur un sujet qui
n'a pas manqué de créer de nombreux désappointements.
La décision gouvernementale est d'évidence liée à la pandémie et il était clair qu'il ne pouvait en être autrement, car toutes les approches suggérées confirmaient que la majorité des crédits accordés ne pouvait être remboursée et il devenait certain que le gros des milliards distribués était des fonds publics irrémédiablement perdus. Il n'est cependant pas dit en dernier ressort que les jeunes et les moins jeunes bénéficiaires, à quelques exceptions très réduites, seront en mesure de répondre à la nouvelle et relative générosité décidée par l'Etat, car le désagrégement de l'économie nationale est en passe d'atteindre un point de non-retour. On imagine mal, dans la situation économique et sociale actuelle, le désappointement d'un amateurisme flagrant s'évaporer quand, en parallèle, des industriels autrement mieux aguerris ont baissé les rideaux. Encore une fois, les démarches officielles actuelles prouvent que l'épineux problème de l'emploi des jeunes et son prolongement par l'ANSEJ a été abordé dans sa prise en charge par la queue. L'épidémie du corona n'a fait que confirmer que sa gestion a été aléatoire parce qu'elle a été d'abord guidée par un élan populiste scabreux. La griffe manifeste d'une telle fuite en avant, inscrite dans le tarabusta des exigences multiples de la population, ne se limite pas seulement au cercle des jeunes et de l'emploi. Elle est présente dans d'autres périmètres tout aussi poignants parce qu'ils sont censés régir tout autant un vrai et réel projet de société. Ainsi, la politique de l'habitat, en la prenant comme seul exemple parmi tant d'autres, finira dans un futur proche par étaler des travers incommensurables. A cause de ses profondes causes, l'impossibilité des logés à l'emporte-pièce de régler leurs factures d'électricité en est un exemple édifiant. La pandémie ne saurait avoir un bon dos en aparté pour justifier un très compliqué état des lieux. |
|