La ville de Remchi est fortement agitée, ces derniers jours, par les demandeurs de logements sociaux ou de lots de terrain sociaux qui se disent lésés. Ces derniers évoquent comme à chaque fois lorsqu'il s'agit du logement social ou du lot de terrain social, des irrégularités. Tous les jours, ils se rassemblent en grand nombre devant les sièges de l'APC et la daïra et parfois même devant le siège de la wilaya. Certains postulants qui n'ont pas trouvé leurs noms sur la liste provisoire nous ont affirmé que « la liste des bénéficiaires de ces lots de terrain sociaux, confectionnée par certains représentants de quartiers concernés par l'opération de résorption précaire est arbitraire et injuste ! C'est un véritable scandale ! Il y a des gens aisés qui y figurent ! Il y a aussi des personnes qui ont déjà bénéficié et qui sont sur la liste!». Exprimant leur refus des «graves dérives » et surtout leur opposition quant à la manière avec laquelle la liste a été établie, ces mêmes postulants exigent une commission d'enquête pour débusquer « les bénéficiaires au train de vie plus que confortable, inscrits dans la liste et pour les remplacer par ceux qui ont été victimes de l'exclusion ». Selon nos sources, le chef de la daïra de Remchi s'est engagé à revoir la liste au cas par cas et de rétablir les postulants lésés dans leurs droits.

Il faut noter le sort malheureux d'un père de famille, âgé de 39 ans, qui est décédé d'une forte poussée de tension artérielle après avoir appris que son nom ne figurait pas sur la liste des bénéficiaires de ces lots de terrain sociaux proposés aux familles mal logées de Sidi-Ahmed, Oued Namous et Aïn Sebâa de la ville de Remchi, dans le cadre de l'opération de résorption de l'habitat précaire. Toute la grande cité de Sidi-Ahmed sur les hauteurs de Remchi est sous le choc. Selon nos informations, cet employé de l'APC de Remchi vivait dans des conditions extrêmement difficiles avec son épouse et ses trois enfants et attendait désespérément depuis plusieurs années un logement social ou un lot de terrain social pour pouvoir bâtir son habitation. « Quand il a appris la mauvaise nouvelle, le malheureux s'est énervé, puis il nous a dit qu'il ne se sentait pas bien, il a ensuite fait un malaise à cause d'une forte poussée de sa tension artérielle, il est décédé le jour même », rapporte ému un voisin de la victime.