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Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a opéré, jeudi après consultation du président de la
République, Abdelmadjid Tebboune, un vaste mouvement
dans le corps des directeurs de l'Education ayant touché 34 directeurs (11
mutations, 23 fins de fonction et 23 nominations).
Certes, pour les Syndicats et les professionnels du secteur ce changement dans la forme devrait en principe remédier à des dysfonctionnements et des problèmes soulevés par les acteurs de l'Education qui sont sur le terrain, à travers plusieurs wilayas du pays. Mais, du point de vue contenu, des Syndicats ont estimé que le changement espéré n'a pas encore eu lieu. Pour le porte-parole du Cnapest, Messaoud Boudiba «certains directeurs qui ont failli à leur mission, compte tenu des problèmes soulevés dans certains établissements, à travers plusieurs wilayas du pays, sont toujours maintenus dans leur poste, à la grande surprise de tout le monde». En concluant qu'il s'agit beaucoup plus de changement de postes et de têtes, sans prendre en compte le critère de la compétence et de l'incompétence. Le porte-parole de l'UNPEF, Abdelwahab Lamri Zegar, a affirmé, pour sa part, que ces changements sont bénéfiques pour le secteur, notamment avec la promotion de certains secrétaires généraux et de chefs de services au poste de directeur de l'Education. Pour M. Lamri Zegar, les secrétaires généraux, les chefs de services et chefs de bureaux sont des acteurs clés dans les directions de l'Education, car ils sont le plus souvent sur le terrain. Et ils connaissent parfaitement les problèmes dans les établissements ce qui leur donnent la possibilité de mieux gérer les dysfonctionnements et répondre aux insuffisances dans les établissements scolaires. Mais, pour le porte-parole de l'Unpef, il n'est pas question seulement de changement de poste et de tête, mais il s'agit de donner plus de prérogatives aux Secrétaires généraux et aux chefs de services, notamment le droit de prendre une décision face à un problème. Car dit-il, parfois, c'est le directeur de l'Education qui bloque toutes initiatives capables de résoudre des questions urgentes. L'Unpef demande de plus : la révision du système de gestion des directions de l'Education avec le renforcement des prérogatives des secrétaires généraux et les chefs de services et chefs de bureaux. Et l'installation définitive de ces derniers dans leur poste. Le porte-parole de l'UNPEF précise: «on n'est pas là pour émettre des jugements au préalable sur les directeurs nommés, loin de là, on veut juste préciser que les changements doivent s'opérer dans le fond pour régler d'abord les problèmes dans les directions de l'Education». Et de souligner: «on va attendre pour évaluer le travail des directeurs nommés par la suite, c'est-à-dire qu'on va voir s'il y aura des améliorations sur le terrain » |
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