La débaptisation d'une école primaire dans la localité de Paradis-Plage a, enfin, connu son dénouement avec une décision prononcée à l'issue d'une réunion de travail en date du 25/11/20, présidée par le secrétaire général de la wilaya d'Oran et ayant regroupé le directeur de wilaya de l'Organisation nationale des moudjahidine, le directeur des affaires religieuses, le représentant de l'Apw, la directrice de la culture, le SG de l'Organisation des enfants de chouhada, le représentant de la direction de la jeunesse et des sports (DJS) et celui de la direction de la culture. Au terme de cette assemblée, la commission de wilaya chargée de baptiser et de débaptiser les endroits publics et les entreprises publiques a tranché en décidant de maintenir le nom d'Ahmed Wahby, initialement baptisé, sur le fronton de l'école primaire de Paradis-Plage et d'annuler ainsi celui de la jeune moudjahida Zitouni Mestoura. La commission de wilaya a également instruit le chef de la daïra d'Aïn El Turck de désigner un autre endroit public à Aïn El Turck pour le baptiser au nom de la moudjahida Zitouni. (Copie de cette décision de la wilaya en notre possession). Il importe de noter que cette décision a été prise conformément au décret présidentiel N° 14/01 du 05/01/2014 et la circulaire du ministère de l'Intérieur N°492 du 05/12/2016, stipulant les modalités de la loi de la République en ce qui concerne la baptisation des endroits publics. Notons aussi que des sit-in ont été observés par des anciens condamnés à mort à l'image, entre autres, de Toula et de Aâroumia, aux côtés d'artistes d'Oran (information rapportée par Le Quotidien d'Oran) et ce, pour revendiquer le maintien du baptisé initial au nom d'Ahmed Wahby, chantre de la chanson oranaise et révolutionnaire, sur le fronton de l'école primaire de Paradis-Plage, ce qui a fait réagir le SG national de l'Organisation nationale des moudjahidine, M. Benelhadj Ouamer. Notons encore que selon le constat établi par Le Quotidien d'Oran, c'est dans l'après-midi du 16 juillet dernier que deux employés de l'Apc ont accroché la pancarte portant le nom de la moudjahida Zitouni aux côtés de celle d'Ahmed Wahby. Les deux pancartes sont restées accrochées ainsi pendant quelques jours avant que celle d'Ahmed Wahby ne disparaisse, une nuit, du fronton de cet établissement primaire. Ce navrant état de fait a suscité un tollé parmi les habitants, les parents d'élèves, les anciens compagnons et les voisins à Paradis- Plage du défunt Ahmed Wahby. Les internautes ont pris le relais sur la toile pour exprimer leur vive désapprobation. « Nous avons mené un véritable combat pour rendre à César ce qui appartient à César. Des personnes tentent de picorer les fruits, qui sont tombés de l'arbre et ce, pour tenter de peaufiner leur statut qu'ils sont loin de mériter en réalité, en imitant pour ce besoin le paon dans les histoires drôles destinées à égayer les enfants», a confié avec amertume un moudjahid de Paradis-Plage, ancien compagnon et voisin du défunt Ahmed Wahby, qui, notons-le, a chanté de son vivant, la vie, l'exil, la patrie, l'amour et aussi la traîtrise.