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![]() ![]() ![]() ![]() Alors que l'Algérie fait
face à une deuxième vague de la pandémie de Covid-19 avec un rebond inquiétant
des cas enregistrés quotidiennement, le système de santé algérien continue à
balancer entre gratuité des soins et maîtrise des dépenses de santé. En effet,
le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière,
Abderrahmane Benbouzid, a affirmé, samedi à Alger,
que le système de santé algérien devait être revu afin de «corriger certains
dysfonctionnements et erreurs». En effet, présentant le
projet du budget de son secteur dans le cadre de la loi de finances 2021 devant
la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale
(APN), en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, M. Benbouzid a précisé que «le système de santé en Algérie
doit aujourd'hui être revu pour parvenir à une justice sociale plus efficace et
solutionner les dysfonctionnements et les erreurs», d'autant plus que «le
nombre des populations a augmenté par rapport aux années précédentes, y compris
les demandes sanitaires», a-t-il indiqué.
Soulignant «l'irréversibilité de la gratuite des
soins», le ministre a révélé que ses services avaient commencé «un travail de
révision de ce système. Néanmoins, ce travail s'est arrêté en raison de
l'orientation de tous les efforts vers la lutte contre la pandémie du
coronavirus». Benbouzid a également indiqué que
«certains projets de loi dans le secteur de la santé ont été retardés, mais un
travail est en cours à l'effet de booster le secteur», ajoutant que «toutes les
statistiques fournies à propos des victimes de la pandémie sont correctes et
qu'il n'y a aucun intérêt à les manipuler», avant de préciser qu'au «début de
cette pandémie, il y avait des cas de décès considérés comme victimes de ce
virus en raison des symptômes similaires telle la température élevée». Au sujet
de l'acquisition du vaccin anti-Covid-19, le ministre a réaffirmé que l'Algérie
avait signé un accord avec 170 pays en vue d'un «achat collectif de ce vaccin
et de bénéficier des réductions sur son prix. « La décision, souveraine, de
reprise des cours en classes répond à l'opinion de la majorité des parents
d'élèves », a encore indiqué Benbouzid, en réponse
aux demandes des députés relatives à la fermeture des établissements éducatifs.
Hausse du budget de la santé Le premier responsable du secteur de la santé, a, par ailleurs, révélé que le total des affectations budgétaires du secteur de la santé pour l'exercice 2021 s'est élevé à 527.961.509.000 DA, soit une hausse de «2,42% par rapport au budget de l'exercice 2020. Les dépenses allouées au personnel des établissements de santé au titre de la loi de finances 2021, se sont élevées à 34.856.364.500 DA», détaille le ministre qui ajoute qu'un «montant de 105.658.151.000 DA a été affecté comme dépenses de gestion des établissements de santé». Après la mise en service de nouveaux établissements de santé, il a été procédé, au titre de l'année 2021, poursuit le ministre, à l'ouverture de «nouveaux postes, à savoir 1.800 praticiens spécialistes, 600 médecins généralistes, 9.150 paramédicaux et 500 agents administratifs», ainsi que 100 psychologues, 100 biologistes, 1.400 agents contractuels, outre «12.000 postes dans le cadre de l'insertion des diplômés universitaires. De plus, les dépenses dédiées à la prévention ont été maintenues», a-t-il ajouté. Le ministre a enfin indiqué que le budget d'équipement pour le même exercice a connu «une diminution considérable, entre autres, à cause de la priorité accordée à l'achèvement des projets en cours et la suspension de l'inscription de nouveaux programmes sauf en cas de nécessité». |
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