
Le service de la Sécurité publique relevant de la
Sûreté de la wilaya de Tlemcen vient d'organiser une opération «coup-de-poing»,
en coordination avec les sûretés de daïra et sûretés urbaines. Il s'agissait, selon
le communiqué de la cellule de la communication et des relations publiques, de
lutter contre les infractions commises par les usagers circulant à bord des
quads ou motos tous terrains, relatives à l'absence de casque, d'assurance ou
de permis moto. Ainsi 360 engins (quads et motos) ont été confisqués aux
contrevenants et mis en fourrière pendant une durée de 10 jours, durant la 1re
semaine du mois courant. Les contrevenants sont également exposés à des
procès-verbaux et à une amende forfaitaire de 2.000 DA. «La circulation de
motos et de quads est un problème sérieux qui perdure depuis le début de cette
saison estivale. La volonté de la Sûreté de la wilaya est d'assurer la sécurité
et la tranquillité du citoyen en multipliant ce type d'opérations pour éradiquer
ce phénomène », a déclaré le chargé de communication, M. Bellaha
Nabil. Et d'ajouter: «les opérations menées en collaboration
étroite avec les sûretés de daïra et sûretés urbaines commencent à porter leurs
fruits, puisque de nombreux conducteurs de ces deux-roues motorisés, circulant
aujourd'hui, se sont conformés à l'arrêté de wilaya n°4914 du 31 mai 2015,
portant sur l'obligation du port de casque, notamment dans le grand Tlemcen où
la circulation des scooters a également baissé et ce, compte tenu des mesures
dissuasives appliquées par les agents de la Sûreté de la wilaya». Selon
les données recueillies auprès des services de la Sûreté de Tlemcen, les
deux-roues motorisés, qu'il s'agisse de scooters ou de motos, sont impliqués
dans 30% des accidents survenus en zones urbaines de la wilaya, alors qu'ils ne
représentent que 2% du trafic routier. La vitesse excessive est la première
cause de la mortalité en zones urbaines et sur les routes rurales de la wilaya,
suivie de l'inattention qui est, aussi, particulièrement responsable de ces
drames. Selon un ingénieur des Mines de la direction de l'Energie et des Mines
de Tlemcen, «les accidents des deux-roues sont dus au manque d'équipement.
Contrairement au motocycliste, un automobiliste est protégé par la ceinture de
sécurité, les airbags et la carrosserie. Les protections à moto sont
essentielles. Les chutes des motos ne pardonnent pas et souvent, sont fatales !
Les deux-roues n'ont pas droit à l'erreur! C'est
pourquoi ces campagnes de prévention menées par les services de Sécurité visant
à sensibiliser les jeunes conducteurs à rouler avec l'équipement obligatoire à
moto, notamment le port de casque, réduisent les risques d'accident de la
circulation. Porter un casque moto homologué est, d'abord obligatoire selon la
loi, mais garantit une protection optimale de la tête à condition qu'il soit
correctement attaché. Le risque pour un motard de perdre la vie lors d'un
accident de la route est 15 fois supérieur à celui d'un automobiliste ». Avec
le retour des beaux jours, de nombreux pilotes de motos et de scooters
s'équipent au strict minimum. Ces dernières semaines d'été, à Tlemcen,
Mansourah ou Chetouane, il n'est pas rare
d'apercevoir ces motards ou ces pilotes de scooters, en short et t-shirt.
Certains cyclomoteurs accompagnent le cortège nuptial, sans aucun équipement de
protection (vestes, pantalons, chaussures, casques, gants). Il faut rappeler,
dans ce cadre que nombreux riverains de Tlemcen et Mansourah se sont plaints
récemment des désagréments et troubles générés par les cyclomoteurs.
Craignant le rush des estivants, à la veille de la
réouverture des plages, ces jours-ci, les services de la cellule de la
communication et des relations publiques, la police générale, la Sûreté de la
daïra de Marsat Ben M'hidi,
ainsi que des Associations de la société civile ont organisé jeudi dernier, une
action de sensibilisation sur le respect des mesures de prévention pour éviter
la propagation du Covid-19. Ainsi, plus de 1.500 bavettes ont été distribuées
aux estivants présents sur l'esplanade de la plage et aux commerçants
(restaurants, cafétérias, alimentations générales, marchés de fruits et
légumes) ainsi qu'aux professionnels du Tourisme (hôtels, locations de
vacances) de cette ville balnéaire frontalière. Comme quoi concilier santé et
plaisir, nous dit un aoûtien qui passe ses vacances à Marsat
Ben M'hidi.