
L'Histoire et les récits de voyages nous rapportaient
les belles pages, quand Tébessa ou l'antique Thevest
opposait une farouche résistance aux invasions venues d'ailleurs. Durant des
siècles, la cité fortifiée faisait casser les dents des envahisseurs devant les
remparts.
Une épopée racontait dans les livres d'histoire, les
chants des bardes, les témoignages des personnages qui avaient vécu les
événements, les batailles, les assauts répétés et puis l'héroïque bravoure
d'une population qui tenait à sa liberté. De nos jours, un autre combat contre
un autre envahisseur, plus sournois moins visible, mais notoirement dangereux.
Avec le confinement sanitaire partiel mettant la population, de nouveau, devant
leurs responsabilités, la commune de Tébessa, chef-lieu de la wilaya, à
l'instar d'autres régions du pays, est astreinte à des mesures sanitaires qui
mettront à rude épreuve ses habitants, pendant de longues heures. Et ce, pour
des raisons évidentes, ralentir la circulation virale, protéger le maximum de
sujets, circonscrire et contrôler la propagation du Covid-19. Toute la
stratégie adoptée par les pouvoirs publics, nécessité exige une organisation,
une communication et une disponibilité. En d'autres termes, les citoyens
devront se soumettre à des règles strictes de prévention, autrement les choses
pourraient évoluer contrairement à ce qu'on espérait. Et tout cela, en dépit
des incidences sociales, économiques, qui pourraient, elles aussi, surgir à
tout moment, le manque d'activités : résultat immédiat de la hausse du chômage
et le ralentissement des services. Le coronavirus est donc aussi dangereux, que
l'était le barbare vandale qui saccageait la cité et tuait ses habitants, le
janissaire ottoman et le colonisateur français qui anéantissaient les gens des
douars, par représailles des actions de résistance perpétrées par les
combattants de la liberté. Dans ce temps-là déjà, on
procédait par l'organisation pour se prémunir des dangers de l'intrus, on se
solidarisait on faisait appel aux stratèges, en matière militaire, où les
habitants se sentaient tous concernés pour la défense de leur ville ce qu'est
aujourd'hui l'armée des blouses blanches, face à la menace de la pandémie, le
virus sape les fondements de la société, pour les rendre inopérants, en
s'attaquant aux vies humaines, un ennemi invisible et de surcroît mortel ne
peut être neutralisé que par une résistance solidaire et collective.
C'est comme cette histoire d'envahisseurs venus d'ailleurs « ils sont parmi
nous » dans une série télévisée de science-fiction, des créatures débarquées
d'ailleurs pour nuire à l'ensemble du genre humain, le virus est vraiment parmi
nous. Pour lui tenir tête et le vaincre, la seule solution nous appartient,
c'est de ne pas céder à la panique, de demeurer vigilant et d'observer la
discipline dans les comportements, penser aux autres, faciliter la tâche aux
gens mobilisés pour mener convenablement leurs nombreuses missions, aussi
cruciales les unes que les autres. Et le parallèle est vite fait entre les deux
combats de deux époques lointaines et séparées dans le temps, une situation qui
mettait en présence deux forces diamétralement opposées celle qui visait la
continuité de la vie et l'autre qui mène aux contours sombres et menaçants.
L'objectif souhaité est de préserver la vie humaine, au nom de la dignité, la
pérennité de la nation et du sacrifice comme idéal. L'histoire retiendra, qu'à
une époque donnée, nous nous sommes dressés tel un rempart devant le mal du
siècle qui a frappé à nos portes.