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Les clubs algériens croulent
sous le poids des dettes et les subventions de l'Etat s'évaporent sans aucun
résultat. Les chiffres avancés prouvent que la situation est critique, on parle
de près de 75 milliards de centimes de dettes pour les clubs des deux Ligues 1
et 2, alors que d'autres estiment que plusieurs centaines de milliards ont été
injectés par l'Etat avec les résultats que tout le monde connaît. Bizarre,
n'est-ce pas ? Ce n'est pas étonnant quand on laisse n'importe qui faire
n'importe quoi. Aujourd'hui, vingt-trois clubs professionnels sur trente-deux
sont concernés par les dettes, dont sept en Ligue 1 et les seize de Ligue 2, a
annoncé la FAF. Sur les sept clubs de Ligue 1, trois traînent des dettes depuis
la saison 2018-2019, d'un montant total de plus d'un milliard 170 millions de
centimes et sont interdits de recrutement, selon la situation arrêtée au 25
juin 2020, présentée par la Chambre nationale de résolution des litiges,
précise l'instance fédérale.
Le montant de dettes des sept clubs de Ligue 1 est de deux milliards 230 millions de centimes, alors que huit clubs sont appelés à honorer un montant de 530 millions de centimes de frais de procédures. Sur les seize clubs de Ligue 2, onze sont interdits de recrutement avec un montant de dettes de trois milliards 340 millions de centimes, qui s'étalent sur une ou deux saisons. Le montant global des dettes de la Ligue 2 est de plus de cinq milliards 410 millions de centimes, ainsi que sept milliards 200 millions de centimes qui concernent d'anciennes dettes de deux ex-clubs professionnels avec en plus des dettes de dix clubs amateurs de l'ex-Ligue 2 professionnelle. Sur le plan international, les clubs algériens ont battu le record de contentieux au niveau de la FIFA avec le dépôt de plusieurs plaintes par des joueurs et entraîneurs étrangers. Résultat : le MOB est interdit de recrutement par la FIFA en raison de son conflit avec Malick Touré qui exige un milliard de centimes. L'USMH a été sommée de payer 18.000 euros au coach tunisien Hammadi Daou. Le conflit opposant l'O. Médéa à son ex-joueur Dembélé Massive, actuellement à l'ASO, qui exige le virement d'environ 10.000 euros sur son compte personnel en devises. Le club français Ajaccio réclame les frais de formation du joueur Chaïb qui « n'a pas disputé la moindre rencontre avec le MCA », nous a-t-on dit. Jean-Michel Cavalli (ex-MCO), Casoni (ex-MCA) et la liste est encore longue. Là, la faute incombe aux clubs qui engagent des joueurs étrangers sans être en mesure d'honorer leurs engagements. En somme, des centaines de milliards de centimes et des millions d'euros sont jetés par les fenêtres au moment où des milliers de jeunes footballeurs algériens souffrent le martyre au sein de leurs clubs et ne bénéficient pas du strict minimum. Voilà un sujet sur lequel l'Etat algérien devrait sérieusement se pencher pour espérer assainir la situation et séparer l'argent du sport, comme l'a souligné le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, lors de son discours qui a suivi son installation à la tête du MJS. |
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