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Revoilà la Ligue des champions,
objet des convoitises des plus grosses cylindrées d'Europe, pour le plus grand
plaisir des férus du ballon rond. Au cours des deux mois «d'hibernation», il y
a eu pas mal de changements au sein des seize postulants, en bien ou en mal.
C'est le lot des grands clubs soumis à un rythme infernal dans les diverses
compétitions. Et seuls ceux qui possèdent un effectif étoffé auront les
meilleures chances de qualification aux quarts de finale. Il s'agit donc de
bien gérer, d'abord la phase aller qui est constituée par des affiches
attrayantes. La perception de ces rencontres n'est plus celle enregistrée lors
du tirage au sort en raison des changements déjà évoqués.
On précisera que les vainqueurs de poules se déplaceront d'abord, avant de recevoir leurs adversaires du 10 au 18 mars prochain. L'équipe la plus impressionnante est sans doute Liverpool, invaincue en Premier League depuis janvier 2019 et tenant du trophée de la Ligue des champions. Or, en l'état actuel de sa situation et en dépit de sa réaction face à Valence, l'Atlético ne peut espérer contenir ce redoutable adversaire, la différence de niveau entre les deux formations étant trop grande. Alors que Liverpool progresse de jour en jour, l'Atlético accuse les effets néfastes de la méthode de son entraîneur Diego Simeone et de son préparateur physique, le «professeur» Ortega, partisan de grosses séances de travail redoutées par les joueurs. Cette méthode a, certes, débouché sur des succès depuis plusieurs saisons que personne ne contestera, mais les joueurs ont avoué «ne plus y prendre de plaisir», un aveu conforté par l'adjoint de Simeone, German Burgos. Aussi, les observateurs ont établi un lien direct entre les grosses séances au quotidien et les nombreuses blessures des joueurs depuis plusieurs mois. A Liverpool, on se croirait dans un autre monde. Nous venons d'apprendre que ce club possède un département de recherche et d'analyse considéré comme une composante majeure de la remontée vers les sommets. A Liverpool, des physiciens, un ancien champion d'échecs et même un astrophysicien travaillent pour améliorer les performances de l'équipe. Le coach Klopp tient compte de leurs avis chaque semaine, car il reçoit des informations qu'il exploite en fonction des matches. Cette méthode n'est pas appréciée par les puristes, mais les résultats obtenus depuis la saison dernière et les performances actuelles de Liverpool donnent raison à ses concepteurs. Sur le terrain, Liverpool est de plus en plus redouté, car sa supériorité est évidente. Le second match opposant Dortmund au Paris SG attire forcément l'attention pour plusieurs raisons. La première, c'est qu'il s'agit de deux clubs ambitieux, la seconde a trait à la «malédiction» des Parisiens en huitièmes de finale. Actuellement, les entraîneurs des deux clubs ont des difficultés à gérer les gros ego du vestiaire, Mbappe à Paris, Reus et Hakimi à Dortmund, qui n'apprécient pas d'être remplacés. Dortmund, en raison de ses difficultés en Bundesliga, ne sera pas favori même à domicile, en l'absence de son capitaine Reus et du stratège Brand, tous deux blessés. Le coach suisse Lucien Favre misera sur ses deux flèches, Sancho et Haland, et peut-être sur la nouvelle pépite de 17 ans, Reyna, pour s'en tirer à bon compte. Par ailleurs, on attendra avec curiosité la réaction du «mur jaune» du Signal Iduna Park envers l'entraîneur Thomas Tuchel, parti en mauvais termes de Dortmund il y a deux saisons. Le nul prolifique concédé samedi par les Parisiens face au mal classé, Amiens, pourrait induire en erreur les Allemands. Demain, les deux matches au programme souffreront de la comparaison, ceci dit avec tout le respect qu'on doit à ces clubs. En engageant l'expérimenté José Mourinho, Tottenham veut passer à une autre dimension. Les dirigeants ont libéré le Danois Eriksen et recruté le Hollandais Bergwijn. L'attaque est d'un niveau moyen, alors que la défense ne vaut que par son gardien Lloris. Ce n'est guère suffisant pour inquiéter Leipzig. En effet, l'équipe allemande a progressé et joue le titre en Bundesliga, en compagnie relevée, contre le Bayern, Dortmund, Leverkusen et M'gladbach. Les attaquants de Leipzig sont à surveiller de près et Mourinho le sait très bien. Il reste le match Atalanta-Valence, moins attirant que les autres rencontres au programme cette semaine. En principe, les Espagnols risquent d'éprouver des difficultés à endiguer l'élan offensif de cette équipe italienne qui sort de l'ordinaire avec son football offensif. Avec 63 buts, elle devance tous les clubs de la série A. On trouve les Zapata, Ilicic et Gomez à l'origine de cette efficacité. Et c'est un entraîneur courageux, Gasperini, qui a opté pour ce jeu attrayant qui permet à ses joueurs de faire valoir leurs qualités. Néanmoins, la défense n'est pas irréprochable. En face, Valence n'est guère au mieux, et il faut rappeler que les Espagnols se sont qualifiés de justesse dans leur groupe, et misent sur les Rodrigo, Maxi Gomez et Gameiro pour faire mentir le pronostic. Aujourd'hui 21h00 Dortmund - Paris SG Atlético Madrid - Liverpool Mercredi à 21h00 Atalanta - Valence Tottenham - RB Leipzig |
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