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On assiste ces derniers jours dans la ville côtière
de Ténès à une prolifération des étals anarchiques qui ne cesse d'augmenter
jour après jour. Venus de partout, des marchands informels envahissent les
quartiers du centre-ville pour vendre leurs produits alimentaires et autres
marchandises. Il faut dire qu'après la fermeture du marché hebdomadaire (du
jeudi) situé à l'entrée sud de la ville par l'ex-wali, de nombreux commerçants
notamment les marchands de fruits et légumes se sont retrouvés privés, d'une
part, d'espaces réglementés pour exercer leurs activités et, d'autre part, de
leur gagne-pain. Du coup, ce sont les trottoirs, les chaussées ou des aires de
jeux pour enfants qui sont squattés par ces commerçants qui étalent au vu et au
su de tout le monde leurs produits (fruits, légumes, poulets, pain, habits, équipements
sportifs...).
Cette situation a créé une anarchie causant des désagréments aussi bien aux piétons qu'aux automobilistes pour se frayer un chemin. Souvent les citoyens sont obligés d'emprunter la chaussée pour contourner les étals posés à même les trottoirs mettant ainsi leur vie en danger. Cela sans évoquer les ordures que ces vendeurs laissent, chaque jour, sur place donnant ainsi une image hideuse à la ville. Faute d'espaces aménagés pour ces commerçants, les trottoirs ont pris «le relais» pour les accueillir. Nous avons rencontré l'un d'eux qui nous avouera que «c'est vrai, cette situation pose beaucoup de problèmes aussi bien pour les piétons que pour les automobilistes mais à défaut d'espaces appropriés situés dans la ville, nous étions contraints de recourir aux trottoirs pour exercer notre activité». Mérouane, un sexagénaire, vendeur de fruits et légumes, père de quatre enfants, qui a activé pendant de nombreuses années au sein de l'ex-marché hebdomadaire estime que la décision de fermeture de ce dernier était «irréfléchie» car n'ayant pas été suivie de solution alternative. Cet avis est partagé par l'immense majorité des citoyens de la ville de Ténès et de ses environs. Il faut rappeler que dans un passé récent plusieurs actions de protestation de la part des commerçants «chassés» du marché hebdomadaire ont eu lieu sans qu'il y ait une réponse à leur principale doléance, à savoir un endroit adéquat à leur activité. Du côté des responsables locaux, on avance le motif de l'inexistence de terrains pour réaliser un marché, du moins hebdomadaire. Mais de toute évidence cette situation ne peut perdurer et il faut bien qu'une solution ne lésant ni les commerçants ni les autres citoyens soit trouvée dans les plus brefs délais. |
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