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Les
opérations de rapatriement des Subsahariens, en situation irrégulière, sur le
sol algérien, ont repris à Oran. Cette semaine pas moins de 73 migrants
clandestins ont été rapatriés vers leurs pays d'origine. Il s'agit de 59
hommes, 13 enfants et 1 femme.
Plusieurs quartiers ont été ciblés par cette opération, notamment au centre-ville et El Hassi. Toutes les mesures nécessaires ont été prises pour le rapatriement de tous ces ressortissants dans les meilleures conditions humaines et sécuritaires. Les personnes concernées ont été acheminées vers le centre de Bir El Djir avant d'être transférées vers les frontières algériennes. Cette action a nécessité la coordination entre les Services de la wilaya, la Protection civile, la Sûreté nationale, la Gendarmerie nationale, le Croissant-Rouge algérien, les directions de l'Action sociale, et la Santé et les Services de la commune. Des bus ont été réservés pour le transfert des ressortissants au Centre d'accueil de la wilaya de Tamanrasset d'où ils seront rapatriés vers leurs pays d'origine. Le rapatriement des ressortissants nigériens fait suite à la demande formulée par le gouvernement nigérien. Elle a été acceptée par son homologue, le gouvernement algérien. L'Algérie avait pris une série de mesures pour le rapatriement de ces ressortissants nigériens, dans les meilleures conditions, jusqu'à ce qu'ils regagnent leurs villages et leurs maisons. Ces migrants, en majorité des femmes et des enfants, vivent de mendicité ; une situation devenue, de plus en plus, difficile, à la fois pour ces réfugiés et pour les riverains, en l'absence de prise en charge adéquate de ces migrants, fuyant la misère de leur pays. En 2019, près de 3.000 Subsahariens ont été rapatriés dont près de 300 durant le mois de décembre, et 700 durant le mois d'octobre. Toutefois, en dépit de ces opérations les migrants subsahariens se réinstallent, dans les rues d'Oran. Des familles avec enfants sont, quotidiennement, vues mendier, au centre-ville, à Maraval, Yaghmouracen, Medina Djedia, pour trouver subsistance. Même si les opérations de rapatriement ont poussé des dizaines à tenter de rejoindre l'Europe clandestinement, des centaines d'autres sont toujours à Oran. On les voit et les rencontre partout ; dans les gares, les rues, les marchés et les chantiers, ces derniers tentent tant bien que mal de s'intégrer dans la société algérienne. Les migrants subsahariens sont désormais une réalité sociale de tous les jours. Une minorité de subsahariens tente de rejoindre l'Italie ou l'Espagne à partir de l'Algérie et nombreux sont ceux qui se sont carrément installés à Oran. Selon des statistiques de l'Organisation internationale pour les migrations, 42% des migrants ne souhaitent pas se rendre en Europe, mais demeurer en Algérie pour y vivre et travailler. |
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