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La marche pour laquelle ont appelé les enseignants
du Primaire, en grève ce lundi, a été empêchée par la police, à Alger. Les
policiers anti-émeutes, présents en grand nombre hier, à la Place des Martyrs,
à Alger, ont bloqué la progression des enseignants grévistes au lieu de départ
de la manifestation qui avait pour objectif d'atteindre le Palais du
gouvernement afin de remettre la plate-forme de revendication au Premier
ministre. Après avoir été repoussés et malmenés, des enseignants grévistes ont
été interpelés par la police. Au moins une vingtaine d'enseignants ont été
interpellés et conduits aux commissariats limitrophes. Selon le porte-parole de
la Coordination des enseignants du Primaire libres, des wilayas du centre,
Kamel Grine, un bus transportant des enseignants grévistes, venant de la wilaya
de Ghardaïa, a été bloqué à la gare routière du Caroubier.
Les enseignants du Primaire qui se sont contentés au début d'un grand rassemblement, à la Place des Martyrs scandaient «Assima taht el hissar!» (La capitale sous embargo!), «vous ne nous ferez pas peur avec le salaire, on s'est habitué à la misère», ou encore «nos revendications sont professionnelles et non politiques». Mais dès qu'ils ont avancé, ils ont été confrontés aux services de l'ordre. Un petit groupe d'entre eux a trompé la vigilance des policiers en se faufilant à travers les ruelles de la Casbah et d'autres ruelles limitrophes pour atteindre le Palais du gouvernement. Les enseignants entonnaient «Vous les parents d'élèves, vous êtes nos partenaires» ou «Les programmes de la deuxième génération à la poubelle, l'école aura son indépendance». D'autres ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : «un salaire moins de 60.000 DA, ne garantira pas la dignité de l'enseignant». On a appris en fin d'après-midi auprès du porte-parole de la Coordination des enseignants du Primaire libres, des wilayas du centre, Kamel Grine, que les enseignants interpellés par la police, ont été relâchés par la suite. Par ailleurs, les services de la chefferie du gouvernement auraient donné leur accord pour recevoir une délégation des enseignants protestataires, selon la même source. Pour rappel, les enseignants du Primaire observent des grèves cycliques depuis le 6 octobre dernier. Mis à part «les promesses, aucune réponse concrète n'a été formulée», a regretté le porte-parole de la Coordination des enseignants du Primaire. Kamel Grine a vivement dénoncé les «brutalités policières», dont ont été victimes les enseignants. |
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