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ce jour sacré de la Journée du chahid, l'Algérie se
souvient et honore la mémoire de ses vaillants martyrs, ces âmes braves qui ont
offert leur vie pour la liberté et la dignité de leur patrie. Un million et
demi de cœurs ont cessé de battre durant la guerre d'Algérie, mais leur esprit
indomptable continue de vibrer dans chaque souffle de vent qui caresse notre
terre.
Face à l'injustice coloniale et à la déshumanisation imposée, la jeunesse algérienne, guidée par des anges de la liberté tels que Larbi Ben M'hidi, Didouche Mourad, Ahmed Zabana, Lotfi et kacem Zeddour Brahim s'est levée avec une détermination inébranlable. Ces héros, flambeaux de courage, ont illuminé le chemin vers l'émancipation, chantant la victoire face à l'oppresseur avec une foi inébranlable en la noblesse de leur cause. À chaque frère tombé au champ d'honneur, un autre surgissait de l'ombre, prêt à prendre sa place, tel un phénix renaissant des cendres. Nous étions la lumière destinée à guider notre peuple hors des ténèbres, une lueur d'espoir dans les moments les plus sombres. Le sacrifice de nos martyrs n'était pas vain ; il était le socle sur lequel s'est érigée notre nation libre et souveraine. Aujourd'hui, leurs sacrifices résonnent en nous, rappelant que la liberté a un prix, et que nous sommes les gardiens de cet héritage sacré. Puissions-nous, en ce jour de commémoration, renouveler notre engagement envers les idéaux pour lesquels ils ont donné leur vie, et œuvrer ensemble pour une Algérie prospère, unie et éternellement reconnaissante envers ses martyrs. Plus de soixante ans après l'indépendance, l'Algérie porte encore les cicatrices des tortures, déportations et disparitions subies durant la colonisation française. Malgré les appels persistants à la reconnaissance et aux excuses pour ces crimes, la France tarde à assumer pleinement ses responsabilités historiques. En 2024, vingt-quatre associations ont réitéré cette demande, soulignant que sans un retour sur cette page sombre de son histoire, rien ne préserve la République française de retomber dans les mêmes dérives. Certains discours tentent de minimiser les exactions coloniales en les présentant comme une violence réciproque, occultant ainsi la réalité d'une oppression systématique. Cependant, se dresser contre la violence coloniale était un devoir impérieux pour préserver l'avenir et la liberté des peuples. Oublier ce passé reviendrait à trahir la mémoire de ceux qui ont lutté pour l'émancipation et à nier les souffrances endurées. La fierté de notre histoire n'est pas une glorification de la violence, mais une reconnaissance du courage et du sacrifice consentis pour recouvrer notre dignité. La mémoire collective est essentielle pour construire un avenir éclairé, où les erreurs du passé ne se répètent pas. Ainsi, la quête de vérité et de justice demeure une exigence légitime pour honorer les martyrs et assurer une réconciliation authentique entre les peuples. Plus de soixante ans après l'indépendance de l'Algérie, certains courants de l'extrême droite française, ainsi qu'une partie de la droite et des médias, peinent à reconnaître la victoire politique et militaire du Front de libération nationale (FLN) sur la France coloniale. Ces groupes s'efforcent de perpétuer la haine semée autrefois par des organisations telles que la Main rouge et l'Organisation armée secrète (OAS), maintenant ainsi une partie de la classe politique française dans le déni de la souveraineté nationale algérienne. Cette attitude se manifeste par une obsession persistante envers l'Algérie, où le passé colonial est instrumentalisé à des fins politiques, notamment en période électorale. Fidèles au serment des martyrs, les Algériens, bien que traumatisés et affaiblis par sept ans et demi d'une guerre parmi les plus atroces du XXI siècle, ont choisi, dès l'indépendance, d'ouvrir leurs bras à tous les peuples épris de liberté. Sous la direction d'Ahmed Ben Bella, l'Algérie est devenue un bastion du soutien aux mouvements de libération à travers le monde. Alger, la capitale, a accueilli des figures emblématiques telles que Nelson Mandela et Che Guevara, offrant un refuge et un soutien logistique aux révolutionnaires du monde entier. Cette politique a consolidé l'Algérie comme un modèle pour les peuples du Tiers-Monde dans leur lutte contre l'impérialisme. En accueillant et en armant les mouvements de libération d'Afrique et du Tiers-Monde, l'Algérie a démontré son engagement indéfectible envers la cause de la liberté et de l'émancipation des peuples opprimés. Cette solidarité internationale, initiée par Ben Bella, a renforcé les liens entre l'Algérie et les nations en quête d'indépendance, affirmant ainsi le rôle central du pays dans le mouvement mondial de décolonisation. Aujourd'hui, face aux tentatives de réécriture de l'histoire et de minimisation des luttes anticoloniales, il est essentiel de rappeler le rôle pionnier de l'Algérie dans le soutien aux mouvements de libération et de défendre avec fierté l'héritage de ceux qui ont combattu pour la souveraineté et la dignité des peuples. Depuis le début de la révolution algérienne, notre lutte s'est toujours distinguée par une clarté d'intention : elle n'était pas dirigée contre le peuple français, mais contre le système colonial imposé par la France. Aujourd'hui, plus de soixante ans après l'indépendance, le peuple algérien ne nourrit aucune animosité envers le peuple français. La réconciliation entre nos deux nations progresse, malgré les obstacles érigés par l'extrême droite, certains médias et des factions de l'État profond qui tentent de raviver des sentiments hostiles. Il est vrai que, dans les années qui ont suivi l'indépendance, le manque d'historiens algériens a permis à certains auteurs français de narrer l'histoire coloniale selon leur propre perspective. Cette situation a parfois conduit à des interprétations partiales ou incomplètes des événements. Aujourd'hui, il est impératif que les intellectuels des deux rives de la Méditerranée collaborent pour rétablir une vérité historique partagée. Des initiatives conjointes, telles que des colloques, des publications et des projets de recherche, sont essentielles pour revisiter cette période avec objectivité et empathie. La reconnaissance des souffrances endurées par le peuple algérien et les injustices commises par le colonialisme français sont un pas crucial vers une réconciliation authentique. En unissant leurs efforts, historiens et intellectuels français et algériens peuvent contribuer à panser les plaies du passé et à construire un avenir fondé sur le respect et la compréhension mutuelle. Je souligne l'importance des sujets mémoriels dans la conscience nationale, en particulier le devoir de commémorer ceux qui ont sacrifié leur jeunesse et enduré des tortures pour la liberté. Cette démarche vise à empêcher la répétition des drames historiques, notamment liés au passé colonial. La mémoire collective est essentielle pour construire une identité nationale et éviter les erreurs du passé. Comme l'expliquent les historiens, la mémoire est une construction sociale qui doit être sélective pour être significative, influençant ainsi notre rapport au passé et au présent. Cependant, le traitement de cette mémoire peut varier. Par exemple, les massacres de Kherrata en 1945, où 45.000 Algériens furent tués par l'armée française, et les massacres du 17 octobre 1961 à Paris ont longtemps été occultés. Ce n'est que récemment que des efforts ont été faits pour reconnaître et commémorer cet événement, illustrant la complexité des relations postcoloniales et la nécessité d'un dialogue inclusif sur l'histoire. En France, le passé colonial reste un sujet sensible, souvent instrumentalisé dans les débats politiques. La droite française, par exemple, utilise fréquemment l'immigration algérienne et les questions mémorielles à des fins électoralistes, ce qui perpétue les tensions entre les communautés et entrave une réconciliation apaisée. Ainsi, commémorer les martyrs et reconnaître les injustices passées sont des actes essentiels pour construire un avenir harmonieux. Cela nécessite une volonté politique forte et une éducation collective pour que l'histoire serve de leçon et que les tragédies du passé ne se reproduisent pas. |
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