
La saison agricole en cours s'annonce sous de mauvais
auspices, principalement en raison du manque de précipitations depuis presque
un mois. En effet, avec près de 300.000 hectares de superficies céréalières
emblavées, le cumul des précipitations depuis septembre dernier est de 301 mm,
alors qu'il était de 380 mm à la même période lors de la saison agricole
précédente, a-t-on appris de la direction des Ressources en eau. Ce déficit
hydrique, ajouté aux températures supérieures à la moyenne saisonnière, a pour
conséquence de freiner la croissance des cultures et donc impacter le potentiel
des rendements, selon des céréaliculteurs de la région. Plus au nord de la
wilaya, dans des régions à fort potentiel céréalier comme Rahouia
ou Mechraâ Sfa, le stress
hydrique risque d'avoir des conséquences encore plus nuisibles aux superficies
agricoles, surtout si les conditions climatiques sèches venaient à perdurer. Et
même si l'irrigation d'appoint devrait aider à compenser le déficit en
pluviométrie dans les régions nord de la wilaya, les dégâts causés par le rat
des champs ont également eu pour conséquence de retarder les labours-semailles
puisque près de 40.000 hectares ont été infestés par ce rongeur, ce qui a
contraint les fellahs à reconvertir les terres endommagées en pâturages pour le
bétail.
Considérée comme le grenier à blé de tout le pays, la
capitale du Sersou s'est classée première au niveau
national au titre de la campagne moissons - battage de 2019 avec une production
céréalière de près de 5 millions de quintaux, principalement constitué de blé
dur et d'orge.