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L'élection du président de la République, Abdelmadjid
Tebboune, sera-t-elle porteuse d'espoirs pour les
fabricants de chaussures et les professionnels des métiers annexes de cette
filière qui continuent à se battre pour leur survie ?
En effet, à l'occasion de la célébration de la journée nationale des commerçants au centre national de recherches préhistoriques et des sciences de l'homme d'Imama à Mansourah, la commission nationale des fabricants et des artisans de la chaussure qui active sous l'égide de l'association nationale des commerçants et artisans, a lancé un appel au nouveau chef de l'Etat, pour attirer son attention sur les graves problèmes que connaissent ces fabricants de la chaussure locale ainsi que d'autres modélistes, créateurs et professionnels artisanaux de la tannerie, clouterie, colle et des cordons, à cause de l'importation tous azimuts de marques de chaussures qui proviennent de l'étranger essentiellement de la Chine, l'Espagne, la France et la Turquie. Le président de la commission nationale des fabricants et des artisans de la chaussure Mustapha Benmaâmar affirme que «cette fois encore, nous voulons envoyer un message fort au nouveau président de la République pour solliciter son intervention rapide et lui demander de prendre des mesures fortes pour la protection du produit national car rien ne va dans notre secteur ! Notre profession est en péril, car des milliers d'ateliers et boutiques de fabrication de chaussures qui généraient beaucoup de richesses et faisaient vivre des milliers de ménages ont définitivement fermé. La fabrication de chaussures qui a été mise à rude épreuve a beaucoup perdu ces dernières années : ils étaient près de 4.000 ateliers de fabrication, mais, aujourd'hui ils ne dépassent guère la soixantaine. Les fabricants peu nombreux qui restent luttent encore pour sauvegarder cette filière artisanale génératrice d'emplois et de richesses, malheureusement ils sont confrontés aux charges fiscales. Il y a aussi le problème du cuir dont le prix ne cesse d'augmenter, car il y a moins de peaux, ce qui ne nous facilite pas la tâche. Le cuir est une matière vivante qui présente également des défauts, des excroissances et des différences d'épaisseur, Il y a donc une perte certaine de cette matière première», souligne Mustapha Benmaâmar. Et d'ajouter : «nous nous heurtons à la contrainte de commercialisation de nos paires de chaussures sans parler de la concurrence des chaussures importées de l'étranger par des gens qui méconnaissent le métier et qui inondent le marché de toutes sortes de chaussures qui sont fabriquées dans ces pays à bas coût salarial, où les règles de nature humaine sont peu respectées. Comment se fait-il que des gens qui n'ont rien à voir avec le métier, inondent le marché national avec des milliers de paires de chaussures importées ? Nous lançons un appel au président de la République pour réviser la loi sur l'importation afin de protéger davantage la production nationale et économiser au pays des devises». |
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