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Au terme de cette importante
quatorzième étape, on y voit plus clair à propos du «sacre» de champion d'hiver.
Selon toute probabilité, c'est le MCA qui aura cet honneur sans que cette
consécration momentanée soit entièrement justifiée.
En effet, il est clair que l'arbitrage a joué un rôle prépondérant au cours du match face au CSC. D'ailleurs, les images TV confirment bel et bien que le deuxième pénalty accordé au MCA était purement imaginaire. Or, nul ne peut nier l'évidence, les Mouloudéens ont bel et bien reçu un coup de pouce du referee. Dans cette affaire, c'est le CRB qui voit ses chances de terminer la phase aller en tête partir en fumée. Ceci ne nous empêchera pas de mettre l'accent sur l'inquiétante baisse de régime du Chabab. Où est passé le CRB qui terrassait ses adversaires dans son antre ? Amrani a eu beau essayer des variantes tactiques, comme celle appliquée face au MCO avec trois défenseurs dans l'axe pour permettre aux latéraux d'appuyer leurs attaquants. Or, malgré l'avantage du but inscrit très tôt, et le fait d'être en supériorité numérique durant 40 minutes en seconde période, les Belouizdadis ont failli perdre face à des Oranais qui n'ont rien lâché et qui, avec plus de concentration dans le geste final, auraient pu ramener les trois points de la victoire. Ce semi-échec n'a pas été digéré par les fans du CRB qui ont réservé un mauvais traitement à Abdelkader Amrani. Ceci prouve, encore une fois, la versatilité des fans locaux qui ont oublié où leur club se trouvait avant l'arrivée aux commandes d'Abdelkader Amrani. Si le Chabab est revenu au premier plan c'est grâce en grande partie au coach et au DG Allik, chacun dans son rôle. Les joueurs ont eu droit eux aussi à la colère de leurs fans, il est vrai déçus que ce sacre (symbolique) échappe à leur équipe et profite au rival, le MCA. Très touché par la réaction des supporters, Amrani a juré «de ne plus revenir». Pour sa part, le DG Allik a mis la réaction de l'entraîneur sur le compte de la colère, tandis que l'entraîneur adjoint Bakhti a pris la défense d'Amrani, en mettant l'accent sur le travail effectué, tout en rappelant la situation du club la saison écoulée. Si la décision d'Amrani de quitter le club venait à se confirmer, ce serait une grosse perte pour le CRB. Car, changer de responsable technique au milieu de la saison, c'est un risque dont les conséquences seraient désastreuses. Dans ce genre de situation, il n'est pas normal que seule la barre technique soit en cause, et ce quel que soit son rôle. En effet, pourquoi ne pas demander des comptes à des joueurs pourtant à jour en matière de salaires et primes ? Seraient-ils, comme l'ont souligné leurs supporters, «rassasiés» dans ce domaine ? Si c'est le cas, ce serait grave car ces joueurs manqueraient à leur devoir qui est de s'acquitter de leurs obligations du mieux possible. Par ailleurs, il convient de signaler que le stade du 20-Août 1955, où tant d'équipes ont baissé pavillon, ne fait plus peur à personne. Ce qui était un avantage dans un passé pas si lointain est devenu un complexe. Les dirigeants doivent analyser sereinement la situation et prendre les bonnes décisions. La priorité, c'est de maintenir Amrani à la barre technique. La seconde phase, c'est de secouer les joueurs et les mettre devant leurs responsabilités. La phase retour ne s'annonce pas facile car la concurrence est rude. Néanmoins, le calendrier du Chabab parait abordable avec 8 rencontres à Alger pour 7 en déplacement, sans oublier pour autant que, dans le programme à Alger, figurent les derbies face au NAHD, au PAC, au MCA et à l'USMA. Aussi, les coéquipiers de Sayoud ont tout intérêt à retrouver le jeu et leur efficacité qui ont fait leur force il y a peu de temps. |
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