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Manque latent d'activités et de lieux de loisirs à Aïn El Turck: Des vacances d'hiver dans la monotonie
par Rachid Boutlelis
Pour
les étudiants, les lycéens et les écoliers de la commune d'Aïn
El Turck, les vacances d'hiver sont synonymes de
monotonie, en l'absence de toute activité culturelle ou d'espaces de loisirs
censés accueillir des milliers de jeunes.
Hormis
les trois mois de la saison estivale, les communes côtières d'Ain El Turck entrent carrément en hibernation le reste des mois de
l'année. Ces 15 jours de vacances d'hiver ne semblent pas déroger à la
tradition. Dans ces localités où seule la plage offre une bouffée d'oxygène,
lycéens, collégiens et écoliers sont durement confrontés à l'absence
d'initiative à même d'égayer, un tant soit peu, les vacances d'hiver et ce, à
travers l'organisation d'une quelconque activité culturelle ou éducative. Le
manque flagrant de lieux de loisirs à Aïn El Turck, résultant sans aucun doute de la passivité manifeste
sur ce volet, se répercute négativement sur ces vacances hivernales, selon le
constat établi et les déclarations récoltées à ce sujet. «Nous avons de la
chance de résider non loin des plages où nous jouons d'interminables parties de
football et/ou nous nous adonnons à la pêche quand il fait beau» a fait
remarquer en substance au ?Quotidien d'Oran' un collégien, domicilié dans la
localité de Bouisseville, abordé à ce propos avant
d'ajouter «il existe heureusement pour nous des salles de jeux ou autres cybers
mais on y étouffe et s'est abrutissant si nous y restons assez longtemps. Moi
je préfère de loin le grand air». Des témoignages plus au moins similaires ont
été formulés par d'autres jeunes riverains de la principale commune de cette
contrée côtière et dont certains ont affirmé qu'ils «flânent toute la journée
ou passent des heures entières dans des cafés pour tuer le temps ». Un grand
nombre de ces jeunes, qui disposent du matériel nécessaire profite à satiété
des bonnes conditions météorologiques manifestées ces derniers jours, pour
pêcher. Equipés d'un moulinet et/ou d'une canne à pêche, ils s'installent pour
la journée dans les zones rocheuses, essaimées à travers les rivages de la côte
de ladite municipalité pour goûter aux agréables sensations que procure ce
sport de loisir. Toujours est-il que les plus nantis, qui disposent d'une
embarcation s'aventurent au large des côtes dès le petit matin où ils passent
généralement presque toute la journée en mer, à pécher. D'autres encore
s'organisent pour effectuer des randonnées le long du littoral et poussent leur
visite jusqu'à la contrée relevant de la circonscription d'El Amria, dans la wilaya d'Aïn Témouchent. «Chacun d'entre nous tente de profiter de ses
vacances selon ses convenances» a confié notre jeune interlocuteur. Il y a lieu
de noter qu'un certain nombre de ces collégiens et lycéens, généralement issus
de famille modeste, se sont reconvertis, durant les vacances, en revendeurs à
la sauvette, gardien de parking ou toute autre activité lucrative et ce, pour
aider à subvenir aux besoins d'une famille vivant au seuil de la pauvreté.
D'autres sons de cloche se sont fait entendre à ce propos par ces jeunes, qui
semblent, en toute vraisemblance, ne plus tabler leur avenir sur une éventuelle
réaction des responsables locaux, synonyme de la réalisation d'hobbys dans
cette contrée côtière, qui a connu jadis des jours meilleurs à travers
l'organisation d'un éventail d'activités culturelles, artistiques et sportives.
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