La phase aller du championnat de la Ligue 1 prendra-t-elle fin avant la fin de l'année 2019 ? C'est la question qui taraude l'esprit des observateurs et des dirigeants de clubs.

La situation qui prévaut actuellement n'incite guère à l'optimisme en matière de gestion de la programmation où chacun veut imposer sa loi pour défendre ses intérêts sans tenir compte des conséquences que cela peut engendrer.

Encore faut-il le préciser, les instances censées travailler pour le développement du football national, œuvrent sans aucune synchronisation.

Au vu de la dernière programmation des rencontres des 14e et 15e journées de l'élite, prévues respectivement les 16 et 21 décembre, cela risque de déboucher sur la confusion. En effet, la LFP, soucieuse de trouver la solution pour terminer la première manche avant le 31 décembre, est dans l'obligation d'imposer un programme démentiel avec une flopée de matches en retard, et notamment ceux du PAC qui compte, à lui seul, quatre rencontres en retard.

Aussi, le dernier report de toutes les compétitions en raison du déroulement de l'élection présidentielle, n'a pas arrangé les choses.

Reste à savoir si Abdelkrim Medouar parviendra à trouver une solution avec la commission de la coupe, d'autant que la FAF a déjà publié les dates des 32es de finale, prévus les 21, 22 et 23 décembre, alors que ceux des 16es devaient, quant a eux, avoir lieu les 28, 29 et 30 décembre.

Le président de la LFP, «avec le soutien de certains présidents de clubs», nous a-t-on confié, a décidé de maintenir «ses dates» en programmant la 14e journée le 16 décembre, et surtout la 15e journée le 21 du même mois, soit le même jour retenu par la commission de la coupe d'Algérie pour le déroulement du premier tour national. Cette démarche, pour le moins surprenante, obligera les concernés à des modifications des dates de la coupe d'Algérie si l'on tient compte de la participation de certains clubs en coupe d'Afrique. A titre d'exemples, la JSK est occupée par son déplacement à Casablanca le 27 décembre, tandis que l'USMA accueillera Mamelodi le 28 du même mois, alors que le lendemain, le PAC affrontera Enyimba en coupe de la CAF.

Ce qui signifie clairement que les trois représentants algériens dans les différentes compétitions continentales seront dans l'incapacité de jouer aux dates retenues par la commission de la coupe d'Algérie, qui se trouve à présent dans une situation inconfortable. Cette confusion aurait du être évitée si les parties concernées s'étaient concertées au départ pour prendre les décisions dans l'intérêt des clubs et en tenant compte de tous les impondérables. Mais, selon une source proche de ce dossier, Abdelkrim Medouar aurait agi seul.

Cela se répercutera aussi sur la programmation de la phase retour et la date de la fin du championnat.

Ce sont là les faits du système de programmation anarchique de la LFP. En somme c'est la débandade au moment où certains présidents et représentants de clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 proposent inexplicablement le gel de l'activité de la CNRL qui, selon eux, privilégie l'intérêt des joueurs avant celui des clubs. Mais qui a négocié avec les joueurs et signé leurs contrats ? « L'anarchie est partout quand la responsabilité n'est nulle part », voilà un proverbe qui sied bien aux dirigeants, qui négligent leur responsabilité au moment des faits.