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Ce
30 octobre 2019 à 15h à la bibliothèque Sophia ou le CDES (le centre de
documentation économique et sociale d'Oran) au centre-ville, les fidèles de
Kateb Yacine se sont réunis autour de quelques représentations théâtrales.
Les artistes-comédiens Kamel Aderkichi, Samir Zemouri et Radjaa Attari ont présenté une mise en scène théâtrale de quelques œuvres théâtrales de Kateb Yacine. Citons « Soliloques, 1946 », « Le cadavre encerclé, 1959 ». L'objectif étant de rendre hommage à Kateb Yacine, à celui qui combattu avec sa parole et sa plume pour délivrer l'Algérie du colonisateur, à celui qui a fait de la langue française «un butin de guerre», et à celui qui a osé soulever la question de l'identité algérienne, encore d'actualité de nos jours. Des témoignages oculaires et émouvants de la part de ses amis et collaborateurs au théâtre. «Vous les pauvres ! dites-moi si la vie n'est pas une garce !», disait Kateb Yacine dans Soliloques. Une présentation biographique de Kateb Yacine par Samir Zemouri et deux conférences ont animé le débat, celle d'Adnan Mouri (journaliste), «Kateb Yacine, penseur de la modernité», et celle de Meriem Stambouli (linguiste), «L'identité algérienne dans les écrits de Kateb Yacine, le roman en français, le théâtre en français-darija-berbère». Kateb Yacine est une grande école algérienne et un courant de pensée étudié dans le monde entier. Transmettons ce savoir à nos enfants et aux générations prochaines. Nous avons de la chance de connaître encore la génération qui a connu Kateb Yacine. Les générations qui vont suivre le connaîtraient que par ses écrits et nos écrits sur lui. L'Algérie possède un patrimoine littéraire et culturel très riche en français, en arabe, en darija et en berbère. Respectons cela et laissons la jeunesse algérienne s'exprimer en plusieurs langues, innovons dans la/les langue(s) que nous maîtrisons et que nous respectons. C'est cela l'identité algérienne plurielle, plurielle et pluriculturelle. |