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Suite et fin
QU'EN EST-IL POUR CE QUI CONCERNE LE CAS DE L'ALGERIE : En 1967, avec le premier plan de développement, un modèle économique était déjà mis en place, appelé «les industries industrialisantes» suivi d'une politique pragmatique sensée atteindre l'objectif final qui est le décollage économique fixé à l'horizon 90 (estimation de l'époque) seulement l'instabilité des institutions politiques, l'absence d'institutions démocratiques, l'opacité de la gouvernance et de la gestion, les mauvaises volontés et l'incompétence et surtout la non continuité n'ont pas permis au rêve (développement) de se réaliser. Les grands complexes édifiés : Sidérurgie d'Annaba, E.N.I, E.M.A.C, DNC, S.N.V.I, SONATRACH, P.M.A, SONELEC, SONITEX, ENAD, Pétrochimie, Mécanique etc... toute l'épargne nationale était destinée à l'investissement, et la création de pôle de développement créateur de valeur et de croissance. C'était le début de la naissance de l'industrie algérienne, l'éducation était également au menu, la croissance économique était à son top. Le fiasco c'était peut-être la mauvaise application de la réforme agraire mais l'espoir était à l'ordre du jour pour le changement et enfin la suite après 1978 tout est devenu lugubre et sombre. Car chaque équipe dirigeante (gouvernement) qui venait, effaçait ce qui a été fait et recommençait avec des soi-disant modèles arbitraires et problématiques encore plus mauvais et sans aucune issue, en dehors de toute participation du peuple et en toute impunité. Aucun programme de développement, ni de projet de société et ce depuis 1962 n'a été achevé. L' Algérie faisait partie du lot de ces géants d'aujourd'hui (Chine, Brésil, Inde, Corée) à l'époque de Boumediene. La période de Chadli (slogan : pour une meilleure vie) caractérisée par une déstructuration de l'industrie, accompagnée par un désinvestissement de l'appareil productif au profit du bien-être social (consommation de biens externes) début d'ouverture économique et prémices de la crise, manque de ressources suivi de programme anti-pénurie (PAP) financé par la dette extérieure ( c'était l'époque du fameux «Brahimi la Science» et ses fameuses 26 milliards de $ détournées !!). En 1988 la loi sur la libéralisation économique était mise en place, sans aucune stratégie (politique, économique et sociale) d'avenir, ni modèle économique, le manque de ressources, la dette extérieure et la fameuse recette libérale et dévastatrice dictée par le FMI sans aucune prise en compte de notre contexte économique et culturel. Cette crise d'endettement était un élément favorable pour le recul (déclin, déperdition, décroissance, dévalorisation, dévaluation) du pays ( on empruntait de l'argent pour remplir nos estomacs !!), suivie par la décennie noire qui nous a poussés à penser plus à la paix via le FMI et la Banque mondiale qu'à autre chose ; l'économie, la finance ou le politique étaient dans un état de dépression totale, l'outil de production subissait une privatisation par liquidation et un sabotage dictés par le FMI sans aucune stratégie de substitution, le chômage faisait son apparition et l'emploi disparaît de la circulation pour laisser place à la pauvreté et à l'appontage. Pour mieux illustrer la situation, l'exemple de la création «sous table» d'entreprise puis de sa liquidation précoce ( d'Al Khalifa Bank et de Khalifa Airways) laquelle disposait d'un marché, au lieu de procéder à la récupération de l'actif de l'entreprise (forme de nationalisation), le génie des décideurs algériens était de liquider tout le groupe économique Al Khalifa ( forme de désindustrialisation = morale du FMI=conseil de la Banque mondiale). Les crises( économique, sociale, politique, culturelle) sont devant nous, et la solution porteuse d'espoir en dehors du pétrole n'existe point. La montée en puissance du prix du pétrole était une bouffée d'oxygène pour l'Algérie. De l'argent frais coule à flot dans les caisses de l'Etat. Cette nouvelle situation (pétrodollars) va pousser l'Etat à mener une nouvelle «demi-stratégie» basée sur un investissement unipolaire concentrée sur des infrastructures (autoroute Est-Ouest- aéroports- désalinisation de l'eau de mer- logements), programme de relance économique ( AEP, assainissement, réfections?) en l'absence d'économie de production (théorie de l'éléphant blanc). Ce soi-disant «demi-plan» ne mène guère à un développement économique encore moins à une croissance économique. La dette externe importante a été payée cash par les recettes pétrolières. Pour un pays qui se respecte, le payement de la dette se fait en principe par l'épargne du revenu (richesse réelle) produit en dehors du pétrole (richesse virtuelle). Ce défit n'a pas eu lieu ; par conséquent on ne laisse pas l'Algérien travailler mais on lui dit de faire semblant de travailler. Le résultat de ce «demi-plan» de développement algérien se résume comme un père de famille très riche ayant des enfants à charge, ils sont chômeurs tout en ayant les capacités nécessaires de créer de la richesse. Seulement, le besoin en ressources financières leur font défaut. Par contre, leur père préfère l'épargne (à X % intérêt) et aime vivre dans son petit confort (infrastructure familiale) et exclut toute idée de mettre son propre capital financier à la disposition de ces enfants sous forme de prêt ou en leur créant des créneaux ( investissements) porteurs de valeurs ajoutées (partenariat). Son autisme le contraint d'assurer pour ses enfants seulement l'argent de poche, la cigarette et le café (filet social) pour une meilleure paix familiale. Dans une économie rentière (pétrole), le pays (Algérie) est riche financièrement comme ce père de famille et pauvre économiquement comme ses enfants (peuple). Celui qui thésaurise et amasse les revenus d'une richesse virtuelle, ou bien qu'il les gaspille ou en fait mauvais usage ne laissera que peu de chose (pauvreté, misère, maux sociaux, fléaux sociaux, phénomènes sociaux?) entre les mains de son peuple d'aujourd'hui et encore rien pour celui de demain. Le facteur humain n'est pas considéré comme facteur de production ou comme source de création de richesse et notre élite est soit mise en friche ou en jachère, soit destinée à l'exportation (fuite des cerveaux) et c'est cela le calvaire ou syndrome algérien alors que certains pays d'Afrique comme le Malawi, la Tanzanie, le Mozambique, le Ghana et bien d'autres affichent des taux de croissance avoisinant les 9%?.. La pauvreté en Algérie a pris encore plus d'ampleur. Elle s'est enracinée avec la misère, c'est l'inverse de ce qui se produit dans les modèles sus-cités (Inde, Brésil et Chine). L'incitation à la dépense par le crédit à la consommation voitures, biens extérieurs? (augmentation d'importations) et favorise la désindustrialisation ; il y a des opérateurs ( industrie) qui préfèrent fermer leur unités de production pour s'orienter vers l'importation car elle est à moindre coût et on est pris en charge par des facilités. L'Algérie s'engage aussi à subventionner (solidarité oblige) les pays exportateurs, car soutenir les importations c'est bien enrichir les pays exportateurs à nos dépens. La faiblesse de la production nationale (croissance nulle) en plus de la lenteur du processus qui entraîne le chômage, la corruption et la perte de la morale collective (incivisme et violence) ainsi que la fuite des capitaux à l'étranger. L'absence de vision et de stratégie de développement à moyen et long terme. L'instauration de l'économie informelle (spéculative) fardeau pour l'Etat ; les agents économiques informels ne payent ni cotisations, ni impôts et bénéficient les premiers des avantages des services publics et des services administratifs gratuitement (alliances), c'est une forme d'injustice ornée de gaspillage qui fait que l'Algérien perd toute valeur morale. - Le développement économique en Algérie ne peut s'instaurer que par : *Une transparence dans le mode de gouvernance dans un premier pas. *Des institutions démocratiques pour bannir l'esprit autiste ; c'est l'unique signe de force du pouvoir (démocratique) car il en tire sa légitimité démocratique lui permettant de gouverner souverainement. Car un gouvernement élu a plus de capacité et de force de défendre les intérêts du pays. *Instauration de l'Etat de droit pour que la confiance renaisse. . *L'acte d'investir doit être libre pour miser sur une croissance réelle (voir Chine). *Lutte sans merci contre la corruption (cas de l'Inde : le militant anti-corruption Anna Hazare ) et le gaspillage des ressources. *Encourager les I.D.E (investissements directs étrangers) pour garantir le développement économique (croissance réelle). *Mettre en place un système économique sans subventions (création véritable de richesse) pour mettre fin à la spéculation et à l'informel. *Politique agricole semblable à celle du Brésil des méga-projets. *Une reforme économique rationnelle, radicale et globale où la rente pétrolière et gazière serait destinée spécialement à l'investissement (industriel, agricole, services, scientifique, recherche) créateur de valeurs ajoutées. *Une reforme sociale basée sur la citoyenneté (projet social) et la méritocratie (compétitivité selon les coûts : productivité). *Réforme bancaire et politique monétariste et financière pour mettre la norme réelle de la valeur du DA. La stratégie algérienne du développement, un aspect théorique qui a fait l'objet d'une mise en œuvre positive et palpable durant les années 70 ( stratégie algérienne du développement (S.D.A), apte à industrialiser le pays en moins de deux décennies. La mise en place d'un mode de capital cumulatif visant un réinvestissement issu de la rente pétrolière afin de mettre sur place un mode de production interne via une industrie lourde. Cette dernière est capable sous un effet multiplicateur de booster la croissance économique et, enfin, la transformation de la société sous-développée. Par conséquent, la stratégie d'accumulation et de pôle de croissance permettra au pays de se placer au rang des pays développés. L'industrialisation accompagnée de son environnement culturel éducatif informationnel et de recherche? y est conçue comme le vecteur matériel, spirituel et culturel permettant le bouleversement total des structures économiques, sociales et culturelles existantes et leur remplacement par d'autres qui seraient articulées en synergie autour de ces «pôles de croissance». La morale de ce feuilleton (modèle de développement) est que tout système économique repose sur une volonté de fer en politique et autres créneaux propulseurs vers le bien-être. Pour cela la compétence et l'intégrité au sommet de l'Etat pour définir et concevoir le cap à suivre et aussi le maintenir sur rail ( stratégie + modèle de développement + projet de société + systèmes transparents de bonne gouvernance ). Il faut également le consentement populaire de cette politique volontariste afin de prendre en main la destinée du pays sur le long terme et sortir de cet état actuel d'assistanat, de spectateur passif et de morosité généralisée et de médiocrité qui ne font qu'infantiliser le peuple que nous sommes... Entendre un haut responsable dire aux Espagnols que «l'Algérie est disponible pour leur fournir la matière première et les Espagnols de nous procurer la technologie nécessaire», c'est l'esprit même de la rente qui nous a déresponsabilisés à ce point, ou encore un câble de fibre optique sous-marin dépendant d'un consortium international pour son entretien pourrait mettre tous nos services d'administration en otage. Avec une cagnotte de presque 1000 milliards de $ de rente pétrolière et gazière (entre 2000 et 2015), le pays ne décolle pas. Il s'enfonce dans une multi-crise ; sachant que le plan Marshall élaboré en 1947 pour la reconstruction de l'Europe après la 2ème Guerre mondiale échelonnée de 1948 à 1951, avait pour objectif de relever le niveau de vie des pays européens a nécessité 25,1 milliards de $. Les principaux bénéficiaires : Grande-Bretagne : 24%, France : 20%, Italie : 11%, Allemagne de l'Ouest : 10%, Pays-Bas : 8%, Grèce : 5%, Autriche : 5%, Belgique et Luxembourg : 4%. Conséquence : forte croissance du PNB des pays d'Europe de l'Ouest : +32% de 1948 à 1951. C'est devenu une expression «Plan Marchall» pour qualifier un plan de grande envergure pour faire face à une situation d'urgence économique. Par conséquent, et enfin pour terminer, lorsque l'Algérie ne peut continuer de faire du Barrage vert une utilité environnementale, économique climatique, géographique etc.. Laissant aux Africains de faire leur propre muraille verte de plus de 7.600 km s'étalant du Sénégal à Djibouti. |