La bête immonde a de nouveau frappé. Les responsables du football et le ministère de la jeunesse et des sports, principales tutelles, sont plus que jamais interpellées. Après une relative accalmie, la violence est de retour dans les stades algériens. Bordj Bou Arrétidj a été avant-hier le théâtre de scènes de violences inquiétantes et condamnables. En effet, des incidents ont éclaté à Biskra où l'arbitre Bouzerar, touché à la tête par un projectile lancé à partir des tribunes, a décidé l'arrêt définitif de la rencontre comptant pour la neuvième journée de Ligue 1. Jouée dans une ambiance électrique, le match USB-MCA n'est pas allé à son terme d'abord suite à la blessure de l'arbitre-directeur et ensuite en raisons des échauffourées qui ont éclaté dans les tribunes entre les galeries des deux équipes, compliquant la mission du service d'ordre. En deuxième période, la situation a de nouveau dégénérée dès l'annonce de l'arrêt définitif de la partie et c'est la confusion.

On parle d'une trentaine de fans du Mouloudia blessés. C'est du moins le premier bilan annoncé par le club algérois.

Personne n'a été capable de déterminer les raisons de ces incidents qui ne font, encore une fois, que ternir l'image de l'Algérie. Certains dirigeants de l'US Biskra affirment que c'est un acte isolé. A Bordj Bou Arreridj, le match CABBA-MCO a émaillé également d'incidents en fin de partie. Des échauffourées ont eu lieu entre les fans de la formation locale et les services de sécurité. Dans le camp du Mouloudia d'Oran, on déplore les agressions dont furent victimes les Sebbah Benyaâgoub, entraineur adjoint, et Benabdellah, l'entraineur des gardiens de buts. Pour rappel, trois personnes ont été légèrement blessés dernièrement dans des échauffourées à l'issue du match opposant au stade Hocine Rouibah de Jijel, la JSD au CA Batna comptant pour le Championnat de division nationale amateur (groupe Est). Des blessés, touchés par les jets de pierres lancés par ?'les supporteurs du club local ciblant les joueurs'', a-t-on précisé. Certains présents ont justifié ces incidents et autres actes de destruction d'équipements du stade, en signe de refus de la défaite à domicile (0-2).