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L'actuel
ministre du Tourisme et de l'Artisanat et ancien wali de Tissemssilt,
Abdelkader Benmessaoud, a été laissé en liberté
provisoire après avoir comparu, hier, devant le conseiller enquêteur près la
Cour suprême à Alger. Il a été auditionné dans le cadre de l'enquête sur
l'affaire ?Tahkout'. Rappelons qu'en application des
dispositions de l'article 573 du Code de procédure pénale, le parquet général
près la Cour d'Alger avait transmis, le 19 juin dernier, au procureur général
près la Cour suprême, le dossier d'enquête préliminaire instruite par la police
judiciaire de la gendarmerie nationale d'Alger, pour des faits à caractère
pénal, à l'encontre de Tahkout et d'autres mis en
cause, dans le volet relatif aux cadres et hauts fonctionnaires de l'Etat.
Outre Benmessaoud, plusieurs anciens ministres et
ex-Premier ministre sont également poursuivis dans cette affaire, à l'instar de Ouyahia, Zaâlane,
Yousfi ainsi que d'anciens walis comme Zoukh (Alger),
Boukerbila (Saïda), Abdallah Benmansour
(El Bayadh), Benhocine (Chlef et Skikda). Des walis en exercice sont aussi cités
dans le cadre de ce dossier «Tahkout»comme Sif El Islam Louh (Saïda) et Khenfar (El Bayadh).
Ainsi, Benmessaoud est le deuxième membre du gouvernement Bedoui à être entendu par la Justice puisqu'en début mai, le ministre des Finances et ex-gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Loukal, avait été auditionné par le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed. Toujours dans le contexte juridique, l'ancien ministre des Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane, a été auditionné, lundi dernier, par le Conseiller instructeur près la Cour suprême dans le cadre d'enquêtes anti-corruption, indique un communiqué de ladite juridiction. « Dans le cadre de l'enquête ouverte au niveau de la Cour suprême, le Conseiller instructeur a auditionné Abdelghani Zaâlane poursuivi pour octroi d'indus avantages lors de passation de marché en violation des dispositions légales et réglementaires, abus de fonction par un agent public en violation des lois et réglementations en vigueur, conflit d'intérêts, corruption en matière de passation de marchés publics et dilapidation de deniers publics », précise la même source. L'ancien ministre a été placé sous contrôle judiciaire avec le retrait de son passeport et l'obligation de se présenter une fois par mois, devant le Conseiller instructeur. Le 12 juin dernier, Zaâlane avait aussi été placé sous contrôle judiciaire par le juge d'instruction de la Cour suprême. Son nom était cité dans plusieurs affaires de corruption, liées notamment aux hommes d'affaires Ali Haddad et Mahieddine Tahkout. |
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