
Après deux semaines d'arrêt de
travail, les mineurs du complexe de Bir El Ater ne décolèrent pas et maintiennent leurs revendications
salariales et de primes, entre autres, comme exigence sans laquelle ils
n'entreront pas en négociations avec la direction de l'entreprise employeuse Somiphos. Celle-ci voulait que les grévistes reviennent à
une langue de la sagesse et reprennent le travail, avant toute négociation,
considérant l'arrêt de travail illégal, parlant au passage des pertes causées à
la société suite au non acheminement des minerais de produits phosphatés au
port d'Annaba. En effet, un dialogue de sourds, quand les travailleurs
rejettent le contenu du communiqué de la réunion de jeudi dernier. La direction
de Somiphos refuse d'entreprendre des négociations
sous la pression.
Pour rappel, une séance de
travail s'est tenue mercredi dernier en présence des représentants des
travailleurs, ceux de l'administration générale, ainsi que le PDG de Somiphos, au cours de laquelle a été discutée la situation
actuelle et la recherche de la voie de sortie de la crise. Il a aussi été
convenu de la continuation des pourparlers sur les demandes soulevées par les
grévistes, selon les canaux légaux. Sauf que chacune des deux parties en
conflit reste sur sa position. D'après le PDG de l'entreprise cette confusion
porte atteinte à la réputation et la crédibilité de la société auprès de sa
clientèle. D'autant plus que l'entreprise gérant le gisement de phosphate a
inscrit dans son plan d'action l'amélioration des capacités d'extraction et
traitement du minerai de phosphate, destiné essentiellement à l'exportation.