
Il a fallu que les habitants
du quartier de Satha, dans la commune de Negrine, localité frontalière située à 160 km au sud-est du
chef-lieu de wilaya, ont observé une protestation, un
cri de détresse, à l'endroit des responsables de la wilaya.
Donc, ce cri a rendu audible
la mal-vie de ce trou perdu dans l'anonymat. Et pourtant, ils ne demandaient
pas la lune, seulement l'éclairage public, le logement rural, l'emploi, au
titre de l'insertion professionnelle, en plus d'une salle de soins et une
antenne administrative de l'APC. Au moment où 100 habitations demeurent sans
électricité ni gaz naturel, ni aménagement urbain, ni rénovation des
canalisations d'assainissement. Des cas comme celui de Satha
sont nombreux à travers les communes rurales peu pourvues en moyens et
ressources financières. Les gens de Serdies, dans la
commune de Grigueur, sont sortis eux aussi pour
réclamer le droit à une vie décente. Les structures sanitaires de l'Education
ou encore du transport reviennent souvent devant l'actualité, et les citoyens
recourent parfois aux mouvements de contestation afin d'attirer l'attention.
Dans certains quartiers à forte densité de population, les mêmes préoccupations
sont exprimées par les habitants. Au chef-lieu, les cités populeuses d'El Djazira, Mizab ou Rafana attendent leur intégration dans le renouvellement du
tissu urbain. Des inégalités qui à la longue risquent d'engendrer des
conséquences d'insécurité. Les autorités de la wilaya tentent de réduire les
écarts par une politique de mise à niveau, certes volontariste, mais qui a ses
limites, tant que les dépenses restent peu efficientes, conjoncturelles et mal
étudiées.