Finalement,
Noureddine Zekri n'a tenu que deux mois et quelques
jours à la tête de l'Entente de Sétif. Le désormais ex-entraîneur de l'ESS a
annoncé son départ juste après la défaite concédée avant-hier face au CRB.
Entre la démission, ou plutôt le départ prévisible de Zekri,
et l'annonce de son éventuel successeur, cela a donné lieu à de nombreuses
spéculations. Les évènements se sont déroulés à une telle allure que le seul
perdant reste le club. Car pour de nombreux observateurs, le départ de Zekri était quasiment acté depuis une semaine. Il y a eu
d'abord les contacts avec le club saoudien Al Feiha
et la détérioration des relations professionnelles avec le coach et la
direction. Noureddine Zekri a bel et bien affirmé
qu'il allait être limogé. «J'ai préféré démissionner pour ne pas permettre aux
dirigeants de me faire sortir par la petite porte. Je ne peux pas travailler
dans de telles conditions», a-t-il déclaré. Zekri n'a pas accepté la sortie de la direction du club qui
a décidé de l'introduire en conseil de discipline. Pour lui, c'était une
manière de lui montrer la porte de sortie. Aujourd'hui, l'Entente risque de
terminer la saison sans entraineur après avoir consommé ses deux licences comme
exigé par la FAF. Hacène Hamar, le président de
l'ESS, s'est mis dans une situation embarrassante. Pourquoi a-t-on mis fin à la
collaboration de Rachid Taoussi ? Sur quels critères
s'est-on basé pour engager Zekri, sachant que
celui-ci ne faisait pas l'unanimité chez les fans ententistes
? Quel seront les objectifs du nouvel entraineur et quel sera son projet
sportif ? Voilà des questions qui méritent bien des réponses. Zekri avait, dans un premier temps, parlé de sa volonté de
donner une nouvelle âme à l'ESS et aller le plus loin possible en Coupe
d'Algérie et en championnat national, mais en vain. De nombreux supporters des
«Noir et Blanc» estiment que Zekri est venu seulement
avec l'idée de se refaire un nom et sortir de l'anonymat, ce qui explique
peut-être ses contacts avec le club saoudien. De son côté, Hacène
Hamar a misé sur l'entraineur batnéen pour gagner du
temps et contenir la colère des inconditionnels, qui sont montés au créneau en
raison d'une gestion qu'ils ont qualifiée d'anarchique. Pour l'heure, c'est
Nabil Neghiz (ex-JSS), qui tient la corde et qui,
sauf changement de dernière minute, devrait driver l'ESS jusqu'à la fin de
saison.