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Même
si le taux de croissance pour l'économie algérienne a été revu à la hausse de
0,3 point en 2019 et 2020 par le Groupe de la Banque mondiale (BM), il reste
cependant légèrement en baisse comparé à celui de 2018, où le Produit intérieur
brut (PIB) de l'Algérie a enregistré une progression de 2,5%, le PIB étant un
indicateur économique principal de mesure de la production économique réalisée
à l'intérieur d'un pays donné.
Il vise à quantifier - pour un pays et une année donnés - la valeur totale de la «production de richesse». La BM table désormais sur 2,3% de croissance en 2019 contre 2% prévu dans son précédent rapport sur les perspectives économiques mondiales publié en juin dernier. A l'origine de ce léger recul, selon la même source, la baisse progressive des dépenses publiques. La BM explique que «l'Algérie devrait décélérer à 2,3 % du fait de la diminution progressive des dépenses publiques, qui avaient connu une augmentation considérable l'année dernière». 2019 connaîtra une stagnation de la reprise dans les pays exportateurs de produits de base qui s'observera au même temps que le ralentissement de l'activité dans les pays importateurs de ce type de marchandises, précise l'institution de Bretton Woods dans la note consacrée aux perspectives économiques de la région Mena. En parallèle, le Groupe de la BM a ajusté à la hausse sa projection pour 2020, prévoyant une croissance de 1,8% en Algérie contre 1,3%, anticipé en juin, un taux qui sera également maintenu en 2021. Globalement, la croissance dans la région Mena se situera autour de 1,9% en 2019 contre 1,7% en 2018, selon les estimations de la Banque. Cette progression, explique-t-on encore, a été davantage le résultat de facteurs intérieurs tels que les réformes des politiques publiques préconisées par les institutions financières internationales. Cependant, et en novembre dernier, dans son rapport sur les perspectives économiques de la région Moanap (Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan), le FMI avait prévu un prochain ralentissement de la croissance non pétrolière «sur le moyen terme» en Algérie en cause une «contraction budgétaire prévue pour les années à venir», malgré l'augmentation des dépenses publiques qui devraient doper la croissance en 2018 et 2019. Si le rebond des cours pétroliers «apportera un soutien temporaire» aux pays exportateurs de pétrole de la région, le FMI insiste sur la poursuite des réformes et l'ajustement budgétaire pour renforcer leur résilience à long terme. La BM alerte, pour sa part, sur «la balance des risques qui penche négativement sur les perspectives des économies fragiles» de la région Mena. En effet, elle estime qu'une escalade des tensions entre les Etats-Unis et l'Iran aurait des conséquences néfastes sur la région et pourraient particulièrement provoquer l'instabilité des prix du brut sur les marchés internationaux. Il ne fait aucun doute que «des prix plus bas assombriraient les perspectives de la région, particulièrement des pays exportateurs de pétrole», avertit la BM. |
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