Comme annoncé par le bulletin de la Météo Algérie, la pluie a commencé à tomber dès le début de soirée de jeudi et a continué sans arrêt, toute la nuit et la journée de vendredi, accompagnée d'une baisse sensible des températures qui ont couvert d'un manteau blanc le mont de Chréa, au-dessus de Blida.

Le spectacle était féerique et les gens, profitant du week-end et faisant fi du froid et du risque, se sont dirigés vers la station climatique, même s'ils n'ont pu arriver, pour la plupart, qu'à mi-chemin. Tous priaient pour que la neige continue à tomber afin de reconstituer la nappe phréatique et d'irriguer les terres agricoles.

Mais à mesure que la journée avançait et que la pluie tombait plus fort et sans interruption, les choses ont commencé à prendre une autre tournure pour de nombreux habitants qui ont vu leurs demeures inondées ; les eaux ne trouvant pas où se déverser faute d'avaloirs et d'obstruction de ceux existants. Ainsi, entre seulement 8h et 14h30, les services de la protection civile ont reçu 540 appels de secours émanant de citoyens qui ont vu le niveau de l'eau monter et menacer, directement leurs maisons.

Au cours de la même durée, 80 appels pour déclarer des inondations de l'Oued Chiffa et Oued Béni Azza où la circulation a été totalement paralysée à cause de la montée des eaux. Sur la RN1 entre la Chiffa et Médéa, des chutes de pierres ont été enregistrées près du 2ème tunnel au PK 62. Les éléments de la protection civile ont, en collaboration avec les services de la direction des Travaux publics, procédé au déblayage de la route mais la circulation demeure lente et la prudence est recommandée en ces endroits. L'Oued Guergour, dans la commune de Oued El Alleug a, aussi, débordé et inondé les alentours ; les travaux de détournement de son lit avaient été entrepris.

Les éléments de la protection civile ont aussi procédé au pompage des eaux pluviales dans plusieurs quartiers de la ville de Blida et ses environs immédiats comme Ben Achour, Bounaâma Djillali, Douérate ainsi qu'à la Chiffa et à Oued El Alleug. Les services de la protection sont restés jusqu'à une heure tardive pour pomper les eaux et se porter au secours des familles menacées par la montée des eaux.